« Linda veut du poulet ! » remporte le Cristal au Festival d’Annecy

Dans une compétition de longs-métrages au niveau chaque année plus élevé, « Linda veut du poulet ! », de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, a remporté samedi le Cristal d’Annecy, plus haute récompense mondiale – avec l’Oscar – du cinéma d’animation. Du côté des courts-métrages, le jury a couronné « 27 », de Flora Anna Buda, déjà récompensé à Cannes il y a trois semaines avec la Palme d’or de la catégorie.

La petite Linda réclame du poulet aux poivrons. Et sa mère, Paulette, ne peut pas lui refuser, elle qui cherche à se racheter auprès de sa fille après l’avoir injustement punie. Mais où trouver la précieuse volaille un jour de grève générale en France ? « Linda veut du poulet ! », film familial joyeux et émouvant, a remporté, samedi 17 juin, le Cristal d’Annecy, prestigieux prix lui permettant d’être automatiquement en lice pour les Oscars l’année prochaine.

Une nouvelle célébration du talent de Sébastien Laudenbach – déjà prix du jury à Annecy en 2016 avec le magnifique « La Jeune Fille sans mains » – qui coréalise le long-métrage avec Chiara Malta. Le film cueille le spectateur par l’émotion dès la séquence d’ouverture et le tient ensuite en haleine pendant une heure quinze. Touchante par ses dialogues et ses situations dans lesquelles beaucoup de parents se reconnaîtront, l’histoire est aussi ponctuée de nombreux moments drôles et de péripéties.

Le jury du Festival international du film d’animation a également récompensé « Four Souls of Coyote », d’Aron Gauder, racontant la mobilisation d’adolescents amérindiens contre un projet d’oléoduc devant être construit à proximité du territoire de leurs ancêtres.

« Robot Dreams » primé dans la section Contrechamp

Dans l’autre section de longs-métrages en compétition, qui regroupait cette année un record de 12 films, le grand prix Contrechamp est allé à « Robot Dreams », de l’Espagnol Pablo Berger, l’histoire d’amitié entre un chien new-yorkais et un robot. « Ce film a un sens de la mise en scène tellement sophistiqué, tellement maîtrisé… C’est une vraie expérience de cinéma », souligne Céline Devaux, réalisatrice française de « Tout le monde aime Jeanne » et membre du jury. « Il y a également un grand sens du détail propre à l’animation qui est vraiment génial. »

Pour le comédien français Hippolyte Girardot, également dans le jury, « le twist de la fin est très original et a une façon intéressante de terminer un dessin animé. D’une certaine façon, ce twist pose des questions. Ce n’est pas facile et il a très bien réussi ça. »…

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