« L’homosexualité n’est pas une pathologie »

Réaction du Syndicat des psychiatres français après les propos du pape sur l’orientation sexuelle des enfants

Le président du Syndicat des psychiatres français réagit aux déclarations du pape François, qui a recommandé le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent des « tendances homosexuelles » chez leurs enfants.

Sa déclaration a suscité l’ire des associations LGBT+. Le pape François a recommandé le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent des « tendances homosexuelles » chez leur enfant, dimanche 26 août, au cours d’une conférence de presse dans l’avion qui le ramenait d’Irlande à Rome. « Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire, par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C’est autre chose quand cela se manifeste après 20 ans », a estimé le souverain pontife.

Une déclaration retirée du verbatim du pape par le Vatican, lundi. « Avec ce mot, il n’avait pas l’intention de dire qu’il s’agissait d’une maladie psychiatrique, mais que peut-être il fallait voir comment sont les choses au niveau psychologique », a expliqué une porte-parole du Vatican. Franceinfo a demandé son éclairage au docteur Maurice Bensoussan, président du Syndicat des psychiatres français.

Franceinfo : En tant que psychiatre, que pensez-vous des propos du pape François ?

Maurice Bensoussan : L’homosexualité a un temps été prise dans les considérations de la psychiatrie, car tout ce qui ne relevait pas d’une sexualité validée [hétérosexuelle] était une perversion. Mais il y a longtemps que la psychiatrie a renoncé à faire de l’homosexualité une pathologie [l’Organisation mondiale de la santé a retiré l’homosexualité de la Classification internationale des maladies le 17 mai 1990].

Faire l’amalgame entre l’orientation sexuelle et la maladie mentale n’est pas pertinent.

L’homosexualité est une orientation sexuelle et ne saurait être ramenée à une pathologie : cet amalgame est à dénoncer.Maurice Bensoussan, président du Syndicat des psychiatres français à franceinfo

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’occuper des personnes homosexuelles en souffrance, mais cela ne peut pas se résumer à une question d’homosexualité…

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