Le temps qui passe

— Par Gary Klang —
Le temps qui passe
La neige qui tombe à perdre haleine
Le ciel couleur de robe de nonne
Et moi
Messager ivre du passé
Je pense à ceux que j’ai perdus
Tel celui qui à Berlin faillit perdre la vie
Pour finir dans une jungle pleine de bêtes et d’effroi
Enfermé dans une cage
Laissé là pour mourir
Lui que terrifiaient la solitude et la poussière
Il y avait aussi celui qui à Madrid
Me présenta au grand toréador adulé par son peuple
El Cordobes
Ainsi qu’à cet enfant que l’on appelait le p’tit chanteur à la voix d’or
Joselito
Jamais je ne vous reverrai mes frères
Car le temps a passé
Ce temps qui nous ignore
Il vous a emportés
Et nous emportera tous
Recouvrant tout de sa poussière
Gary Klang