« Juste seul, Cyparis », Texte et m.e.s. de Jean-Camille Sormain

Vendredi 19 septembre à 20h (10h pour les scolaires) | Samedi 20 septembre à 20h| Dimanche 21 septembre à 19h |Dans les ruines du Théâtre de Saint-Pierre – JEP 2025

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2025, la Ville de Saint-Pierre vous invite à vivre une expérience théâtrale , au cœur de ses vestiges chargés d’histoire. Dans les ruines du Théâtre de Saint-Pierre, à quelques pas du cachot où il a survécu à l’impensable, découvrez « Juste seul, Cyparis », un texte fort et poétique signé Jean-Camille Sormain.

Ce spectacle nous plonge dans les trois jours terribles qui ont suivi l’éruption de la Montagne Pelée, en mai 1902. Enfermé dans une cellule minuscule, Louis-Auguste Cyparis (né Ludger Sylbaris), seul rescapé reconnu de la catastrophe, tente de survivre dans un monde soudain réduit au silence et aux cendres.

Un récit de survie, de mémoire et d’humanité

Cyparis est seul. Seul dans le noir. Seul dans une ville rayée de la carte. Autour de lui, plus rien. Ni rues, ni voisins, ni avenir. Il ignore si le reste de l’île a survécu, et si quelqu’un viendra. Cette solitude extrême, ce vertige d’exister quand tout a disparu, résonne étrangement avec nos solitudes contemporaines.

« Qui suis-je ? Pourquoi moi ? » — La pièce pose des questions profondes sur l’identité, le sens de la vie et la mémoire des drames collectifs. Dans une mise en scène dépouillée et intense, Jean-Camille Sormain donne corps à un homme hanté par ses souvenirs, confronté à lui-même, aux morts qu’il porte, à la ville qu’il a aimée et perdue.

Entre histoire et théâtre

Cyparis, longtemps exhibé dans un cirque américain comme « l’homme qui a survécu à la ville de la mort », est ici réhabilité comme figure de mémoire. Avec cette création, l’auteur mêle histoire réelle, patrimoine martiniquais et création contemporaine, dans un geste artistique qui redonne souffle à une mémoire longtemps oubliée.

Lieu : Ruines du Théâtre de Saint-Pierre
Tarifs : de 7 € à 23 €
Billetterie en ligne : acacia-theatre.com

Jean-Camille Sormain est formé au Conservatoire supérieur de Paris par Jean-Laurent Cochet, avant de jouer dans divers spectacles avec des metteurs en scène variés. En 1993, après une expérience traumatisante dans la pièce Edwige Feuillère qu’il juge raciste, il découvre la direction d’acteur lors de son passage à la Comédie-Française dans Bal masqué, dirigé par Alexandre Vassiliev.

En 1995, il décide de créer ses propres spectacles, abordant des thèmes qui lui sont chers, notamment le combat contre le racisme, l’intolérance et la violence, et prônant une plus grande fraternité. Il fonde alors l’Acacia Théâtre.

Pour Sormain, « la culture, ce sont les mots, et les mots doivent véhiculer l’universel. Le théâtre est l’un des rares lieux où le public peut prendre conscience du sens de la vie et de ses problèmes ». Son esthétique est visuelle et poétique.

En 2001, il se lance également dans le cinéma avec deux courts-métrages, Heinrich Heine et Évidence ?, ainsi qu’un documentaire sur Pablo Neruda. Il prépare aussi deux autres courts et un long-métrage. En parallèle, il s’engage dans la pédagogie, intervenant dans des quartiers difficiles, des lycées parisiens et des instituts d’enseignement supérieur.