Journée nationale de la qualité de l’air jeudi 14 octobre 2021

A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, Santé publique France et ses partenaires publient de nouvelles données nationales et régionales sur l’impact de la pollution de l’air ainsi que les liens entre exposition à la pollution de l’air extérieur et troubles neurologiques mentaux. 

Liens entre exposition à la pollution atmosphérique extérieure et troubles neurologiques et mentaux

Santé publique France publie un rapport sur les liens entre une exposition à la pollution atmosphérique extérieure et les troubles neurologiques et mentaux, et la possibilité de quantifier ce lien en France. L’objectif de cette étude est de mettre à jour les connaissances sur le sujet et envisager la faisabilité d’une évaluation quantitative d’impact sur la santé de la pollution atmosphérique extérieure (EQIS-PA) en France. 

Résultats de l’étude 

Une revue de littérature a été conduite de janvier 2000 à décembre 2019 complétée par une recherche de données d’incidence ou de prévalence disponibles en France. Cette revue rapporte les relations les plus robustes pour l’exposition à long terme aux particules fines PM2,5, et les troubles du spectre autistique (TSA) chez les enfants depuis la période périnatale jusqu’à 8 ans ainsi que pour une exposition prénatale ; les troubles dépressifs ; la démence chez les adultes de plus de 50 ans ; et la maladie de Parkinson chez les adultes de plus de 40 ans.

En France, les indicateurs de santé pertinents et disponibles à ce jour dans la base de données du Système national des données de santé (SNDS) sont la prévalence des TSA et l’incidence de la maladie de Parkinson.

Limites de l’étude

Cependant, il est important de noter que les connaissances issues de la littérature concernant une relation entre troubles neurologiques et mentaux, et exposition à la pollution de l’air ne sont pas encore au même niveau de preuve que pour la relation entre l’exposition à la pollution de l’air et les pathologies cardiovasculaires ou respiratoires. 

Le programme de surveillance Air et santé (le Psas) de Santé publique France prendra en compte ces nouvelles informations dans le cadre de la mise à jour de ses recommandations pour la mise en œuvre des EQIS-PA en France.

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Pollution de l’air ambiant et mortalité en France : nouvelles estimations de l’impact économique et influence du confinement au printemps 2020

L’Aix-Marseille School of Economics (AMSE, Aix-Marseille Université, AMU) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), en partenariat avec Santé publique France et l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) publient une évaluation économique de la mortalité évitée par les restrictions d’activité du printemps 2020 en lien avec la COVID-19. Cette évaluation est mise en perspective avec l’impact de l’exposition à long terme de la population française métropolitaine à la pollution de l’air ambiant sur la période 2016-2019.

Impacts sanitaires et économiques de l’amélioration de la qualité de l’air pendant le confinement

Selon l’étude, si les niveaux de pollution de l’air étaient ramenés de manière pérenne aux niveaux observés pendant le confinement du printemps 2020, environ 2 300 décès pourraient être évités en lien avec une diminution de l’exposition de la population française aux particules fines ambiantes PM2,5, et presque 900 décès pourraient être évités en lien avec le dioxyde d’azote (NO2). L’AMSE (AMU) a estimé à respectivement 7,5 milliards et 3 milliards d’euros ces impacts en termes économiques.

Impacts sanitaires et économiques de l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant

Pour mettre en perspective les résultats liés au confinement du printemps 2020, l’étude montre également que la mortalité liée à l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant reste un risque conséquent en France avec 40 000 décès attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5) et 7 000 décès attribuables au dioxyde d’azote (NO2). Cela représente respectivement 7% et 1% de la mortalité totale annuelle, pour une perte moyenne d’espérance de vie chez les personnes âgées de 30 ans et plus de presque 8 mois pour les PM2,5 et de 2 mois pour le NO2. 

En France, la mortalité liée à l’exposition à long terme aux particules fines présente un risque de près de 40 000 décès chaque année. En termes économiques, cela représente environ 130 milliards d’euros.

En termes économiques, cela représente un impact sociétal annuel d’environ 130 milliards d’euros pour les PM2,5 et 23 milliards d’euros pour le NO2.

Ces travaux et leur traduction en termes économiques pour la société française soulignent une nouvelle fois l’importance de poursuivre les efforts de réduction de la pollution atmosphérique, en agissant sur l’ensemble des sources de pollution.

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