« Islands », chorégraphie de Carolyn Carlson

Mercredi 27 avril – 19h30 – Salle Aimé Césaire  – Tropiques Atrium

Présentation

Carolyn Carlson a toujours cultivé le don de tracer des lignes d’une troublante pureté de son pinceau de calligraphe. De la même manière, elle a balisé son parcours de soli qu’elle a elle-même dansé ou imaginé pour des interprètes qui lui sont chers. En les créant, elle a toujours entretenu un dialogue très riche avec la musique. Cette soirée trace une sorte de diagonale qui relie trois compositeurs, Edgar Varese, Meredith Monk et Michael Gordon, plusieurs époques et trois interprètes.
Il y a d’abord Density 21,5 porté par la pièce d’Edgar Varese et qui, en mai 1973, marqua l’irruption de Carolyn Carlson sur la scène de l’Opéra de Paris. Quatre décennies plus tard, elle a transmis ce solo aux airs de signature graphique à Isida Micani, qui a marqué de sa présence incisive les créations des quinze dernières années de la chorégraphe.
Puis il y a deux pièces plus récentes. Burning, sur la musique de Meredith Monk, interprétée par Won Myeong Won, danseur aussi flamboyant qu’imprévisible. Pour lui Carolyn Carlson a imaginé un rituel primitif et contemplatif. Et Mandala, inspirée par l’impressionnant Weather de Michael Gordon, une transe giratoire saisissante incarnée avec maestria par Sara Orselli.

Note d’intention

Le solo est la forme de prédilection de Carolyn Carlson depuis les années 70 et son fameux _Density 21,5_ qui la fit nommer chorégraphe-étoile. Depuis elle n’a cessé d’alterner création de groupe/ballet et soli pour elle-même ou des danseurs qui l’inspirent profondément.

Il constitue pour elle la forme essentielle du travail chorégraphique. C’est le moment d’un rapport direct à la danse, la possibilité d’un retour sur soi et d’une recherche de la note ultime du geste unique et pur.

Irrémédiablement, la chorégraphe revient au solo, comme en quête de sa propre essence. Dans un monde toujours plus bavard et individualiste, qui souffre de notre incapacité à exprimer notre humanité profonde, la danse et en particulier le solo offre une communication visuelle par l’émotion, par la perception, sans le détour de la parole.

« Islands » est un ensemble de soli à choisir et à composer parmi les pièces _Burning_, _Density 21.5_, _In the Night_, _Mandala_, _Wind Woman_ (version solo ou duo) et la création 2019, _The Seventh man_.

(source : http://carolyn-carlson.com/creations/short-stories…)