Isabelle Huppert, deuxième meilleure actrice du XXIe siècle selon le « New York Times »

Le célèbre quotidien new-yorkais a établi un classement des 25 acteurs et actrices ayant crevé l’écran ces vingt dernières années. Deux Françaises figurent sur cette liste : Isabelle Huppert et Catherine Deneuve.

« Il n’y a pas de formule pour choisir le meilleur (juste se chamailler) et cette liste est à la fois nécessairement subjective et probablement scandaleuse dans ses omissions ». Le New York Times a publié le 25 novembre sa liste des 25 meilleurs acteurs et actrices du XXIe siècle, c’est-à-dire des vingt dernières années. On y retrouve des acteurs hollywoodiens, comme Keanu Reeves, Nicole Kidman ou Viola Davis, quelques noms moins connus du grand public, mais surtout deux actrices françaises : Catherine Deneuve et Isabelle Huppert, respectivement à la 21e et deuxième places. La sélection a été composée par des journalistes mais aussi des artistes comme le peintre Julian Schnabel ou la réalisatrice Marjane Satrapi.

Cette dernière commente la présence de l’actrice Catherine Deneuve à la 21e place du classement. « Si vous vivez en France, Catherine Deneuve en est le symbole. Quand j’étais jeune, elle était le rêve », raconte Marjane Satrapi. La réalisatrice a travaillé avec Catherine Deneuve pour son film d’animation Persepolis, dans lequel l’actrice prête sa voix à la mère de la protagoniste.

Elle a toujours fait des choix trop avancés pour son époque, plus anarchistes que bourgeois. Elle a toujours eu l’air d’une Parisienne très bourgeoise, ce qui est absolument faux. C’est une rebelle qui ressemble à une grande dame
Marjane Satrapi au « New York Times »

 

Isabelle Huppert derrière Denzel Washington 

Mais c’est l’actrice Isabelle Huppert qui frôle le haut du classement. Le New York Times la place en deuxième position derrière Denzel Washington. « Intrépide et fascinante, tantôt étrange, tantôt effrayante, Isabelle Huppert a joué un nombre étonnant de rôles au cours de sa carrière, passant sans effort des larmes aux cris, de l’histoire la plus conventionnelle à la plus glorieusement dérangée« , argumente la critique de cinéma Manohla Dargis.

Ses rôles dans La pianiste (2002) de Michael Haneke, L’Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol (2007), Elle de Paul Verhoeven (2016) et Greta de Neil Jordan (2019) sont notamment cités. Qualifiée de « virtuose de l’ambiguïté« , Isabelle Huppert combine comme personne « intensité et retenue » selon les journalistes du New York Times