Grève : l’essence doit-elle précéder l’existence ?

— Par Jacky Dahomay —

essence_existenceComment comprendre, lors de cette grève déclenchée par la CGT dans les raffineries, que le manque d’essence puisse provoquer une telle angoisse chez les consommateurs ? Certains psychologues expliquent que cela relève d’un complexe appelé à tort ou à raison syndrome de Diogène qui consiste en une syllogomanie, pathologie caractérisée par une obsession d’accumulation d’objets. Nous voudrions montrer ici que cela éclaire plutôt le type de subjectivité produite par la domination néolibérale.

Car ce qui interpelle, c’est que tout se passe chez certains automobilistes comme si, au-delà même de tous ces inconvénients bien réels créés par cette grève, on portait atteinte à leur être même, comme si toute leur subjectivité était dépendante de ce produit de consommation, comme si, au fond, l’automobile était le prolongement de leur être et que l’essence déterminait en grande partie leur existence. Un tel comportement nous montre là le type réussi de l’ « homme consommateur » de ce nouveau sujet individuel produit par le néolibéralisme dans sa logique biopolitique et dont le désir se rabat en une quête de jouissance effrénée s’assouvissant dans la multiplication des objets de consommation.

Bien entendu, Il ne s’agit pas pour nous de contester le progrès incontestable dans les transports que fut l’invention de l’automobile. Quand il y a grève de l’essence, nous souffrons comme tout le monde et il est important que les grévistes respectent le principe républicain de service minimum. Cependant nous sommes à la recherche d’un « sens symbolique » et on pourrait nous accorder généreusement que, dans les temps actuels, une telle recherche est difficile. Notre hypothèse est qu’une grève générale dans les transports publics (métro, Rer etc.) pourrait bloquer Paris mais le mécontentement ne serait pas de même nature. C’est que du collectif, on passe à l’individuel. Or, nombreux sont les théoriciens qui ne cessent de nous faire comprendre que ces temps postmodernes marquent le triomphe de l’individu sur le collectif, celui de l’autonomie du sujet vis-à-vis de toutes les traditions, un sujet qui serait « désencombré » en quelque sorte du poids des formes traditionnelles de formation des identités collectives ce qui produirait une avancée incontestable de la problématique démocratique. Si tel est le cas, ne serait-il pas utile de se demander si l’essence ne serait pas un signifiant qui renvoie non pas à un signifié précis mais à un autre signifiant. Y aurait-il donc un lien entre automobile et autonomie du sujet ? La CGT –ce qui serait la manifestation inattendue d’un certain génie- aurait-elle choisi de frapper au cœur même de ce qui pourrait passer comme un des symboles de l’identité post-politique ou postmoderne ? Avouons qu’une telle interrogation est difficile. Poursuivons tout de même.

Dans un tout autre registre, le signifiant « essence » est important comme on le sait depuis Sartre pour désigner que la liberté du sujet est arrachement à toute essence, à toute nature humaine définie une fois pour toutes, ce qui serait la caractéristique de son existence. Ainsi, il n’y aurait pas d’essence définitive du mariage homme/femme ce pourquoi il fallait se battre pour le « mariage pour tous ». On ne sait même plus ce qu’est être homme ou être femme ni si on peut encore l’apprendre dans le registre de la culture comme l’affirmait Lévi-Strauss. Les repères traditionnels se troublent et l’opposition de l’être et du néant a du mal à se transcender dans la dialectique de l’existence. Or, La perte d’une essence transcendante pouvant déterminer notre existence ne produit pas forcément, à notre époque, la liberté du sujet telle que philosophiquement nous l’eussions souhaitée. Dans ces temps néolibéraux, ce dernier est tout de suite encombré par toutes les logiques symboliques économiques d’une hégémonie puissante qui enferment son existence et qui nous pousse à nous demander si c’est ainsi que les hommes doivent vivre. Ce qui explique que, avec ou sans Dieu, des jeunes soient tentés de sombrer dans un nihilisme mortifère ou que d’autres, se croyant « autonomes », affirment leur identité dans des actes violents contre les policiers ou en allant casser on ne sait plus trop quoi, ce qu’on appelle leur radicalisation. C’est comme si ces jeunes étaient obligés d’aller « siphonner » des essences identitaires un peu partout en une sorte de bricolage identitaire, favorisant un « malencontre symbolique ». L’expression est de Marc Richir qui dans Du sublime en politique tente d’expliquer que c’est ce « malencontre » qui produit la Terreur sous Robespierre. Serions-nous pour toutes ces raisons désormais des sujets « mal barrés » ? En tous cas nous sommes persuadés que l’époque –qui fait de nous tous des migrants sur cette terre- est mûre pour la naissance d’un nouveau monothéisme. Etant profondément athée nous n’avons nulle prétention à une candidature pour en être le prophète et on peut douter que cela intéresse François l’Argentin.

En somme, le problème est que nous avons des doutes sur cette présupposée liberté ou autonomie du sujet. Ce que ne disent pas les théoriciens variés de l’autonomie du sujet dans cette domination du système néolibéral, c’est que celui-ci n’est pas pur surgissement de la liberté contre les traditions. Une herméneutique du sujet contemporain nous montre au contraire qu’il y a une production d’une nouvelle subjectivité dont le néolibéralisme est le moteur ou le carburant si on préfère. Ce que nous appelons après Foucault une « biopolitique ». Le sujet bien sûr n’est plus assujetti à une essence qui aurait pour fondement la tradition, fût-ce celle de l’identité républicaine. L’essence a changé de nature. Elle consiste aujourd’hui en l’affirmation d’un ordre intouchable, définitivement incontestable, une sorte de nature de la logique économique néolibérale à laquelle il n’y aurait aucune alternative et traçant ainsi la fin de l’histoire. Le sujet est dit « autonome » alors qu’il consent à cet ordre qui s’impose à lui.

En ce sens, la domination néolibérale est totale voire, totalitaire, mais d’un totalitarisme d’un genre nouveau. La rationalité économique instrumentale ou calculatrice du néolibéralisme a envahi tous les champs de l’existence collective et individuelle. Au plan collectif, c’est la réduction du rôle traditionnel de l’Etat. Ce n’est pas que celui-ci soit totalement délité mais sa mission a changé. Il s’agit surtout d’intervenir dans le champ économique non pas sur le mode de la planification mais dans l’imposition dans tous les domaines, y compris dans ceux qui jusqu’ici étaient pensés hors du champ économique, d’une logique néo-mercantile avec la glorification des modes de gestion et de management, faisant la force du néolibéralisme, appliqués au domaine public, jusques y compris dans celui de l’école républicaine. L’identité républicaine elle-même se rabat sur une conception organique, un nationalisme qui d’ailleurs a toujours été son impensé, ce qui fait que Marine Le Pen puisse se proclamer républicaine et que des élus du parti dit « républicain » proposent d’inscrire dans la Constitution, à côté du principe de laïcité, le caractère chrétien de la France. On aura donc tout vu !

Ainsi est produit un mode de gouvernementalité qui a du mal à accepter une limitation extérieure au pouvoir et fonctionne de plus en plus avec des normes –au détriment des lois- dont le fondement est l’intérêt des grandes entreprises. Telle est la philosophie générale de la loi El Khomry et son sens de l’inversion des normes. Cela conduit à affaiblir le pouvoir judiciaire en renforçant le pouvoir administratif. Il est significatif que l’article 1 du préambule de la loi travail affirme noir sur blanc que « les droits humains peuvent être limités par  la bonne marche de l’entreprise ». Cette mise en question d’une limitation extérieure (les Droits humains) au profit de la logique de l’entreprise est ce qui est au fondement de l’inversion des normes et il est parfaitement scandaleux que des politiques ou syndicalistes se réclamant de la gauche puisse soutenir cette atteinte grave aux principes du droit du travail. Si en 1906 lors de la création du Ministère du travail des républicains comme Clémenceau n’ont pas voulu qu’il soit rattaché au Ministère de l’économie, c’est bien parce que le travail relève en grande partie du bien public et que les lois le concernant doivent être votées par les représentants de la nation, c’est-à-dire par des citoyens libres et égaux. Des accords d’entreprise, tout pertinent et efficaces qu’ils puissent être, ne peuvent avoir le même statut car les individus dans l’entreprise, en raison même du rapport salarial, ne sont pas tous libres et égaux. De tels accords donc doivent être subordonnés aux lois plus générales. Un tel principe est incontournable pour toute pensée qui se réclame du socialisme. A moins de penser que le socialisme est une pensée politique définitivement obsolète avec le développement de l’économie actuelle et dans ce cas il faut avoir le courage de le dire.

Au plan extérieur –la même logique néolibérale l’exige- on intensifie les interventions militaires, on développe avec une intensité accrue la ventes des armes, les interventions des puissances occidentales produisent partout des ruptures d’équilibre, des crises sociales et écologiques et surtout des situations d’injustice et de misère « extrêmes ». Ce dernier cas est analysé par Alain Renaut dans son dernier livre L’injustifiable et l’extrême. Quant au plan intérieur, sous prétexte de sécurité, on renforce la répression policière avec l’aide des procureurs non indépendants du pouvoir. Les luttes syndicales sont criminalisées.

Mais si cela triomphe, si les assertions néolibérales dominant dans les organes de presse –avec l’aide de nombreux experts qui nous assomment de leur « objectivité » du haut de leur arrogance techniciste ou de leur inculture- peuvent passer pour évidentes, c’est que les subjectivités sont formées pour les accepter. On constate chez le sujet un net affaiblissement de la rationalité éthico-juridique au profit de la seule rationalité calculatrice ou instrumentale dont l’économie néolibérale est le moteur ou l’essence même. Un tel triomphe nous conduit à concevoir nos propres vies comme des entreprises. Chez les travailleurs, cela produit une atomisation : le salarié étant totalement subordonné à des logiques managériales, se pense comme responsable de sa propre exploitation et le chômeur de son exclusion, ce qui entraîne bien sûr une décomposition de la conscience de classe, de la solidarité ouvrière et l’affaiblissement progressif des syndicats. Au plan de l’école, on élabore de nouvelles conceptions pédagogiques fondées sur « l’autonomie des élèves » comme si celle-ci était donnée a priori ! L’élève devient un « apprenant » et le maître on ne sait trop quoi, un vague animateur. On oublie que ce n’est pas l’élève qu’il faut mettre au centre de l’école mais la dimension symbolique du savoir structurant la demande d’identité et ceci dans le sens d’une authentique instruction publique. On ne naît pas citoyen et on le devient, on ne naît pas autonome, on le devient et le rôle du maître est d’élever l’élève à l’autonomie grâce aux lumières du savoir, sa fonction est d’apprendre à l’élève à se passer de maître et son discours n’est pas celui des maîtres dominants du capitalisme néolibéral mais s’apparente davantage à ce que Lacan aurait appelé le « discours de l’universitaire ».

C’est dans ce contexte général -trop rapidement décrit nous en convenons- qu’il faut penser la caractéristique des grèves qui secouent la France en ce moment. Valls, se prenant comme d’habitude pour un petit Bonaparte, gonfle les muscles, appelle à la répression et se fait un vieux réactionnaire, vieux en ce sens qu’il reprend le très vieux discours des capitalistes et des réactionnaires de tout poil consistant à déclarer que les grèves ou luttes syndicales portent atteinte au bon développement de l’économie et l’essentiel de la presse sous prétexte de « modernité » se fait l’écho de ce vieux discours. On veut nous faire oublier que toutes les conquêtes sociales dont nous bénéficions aujourd’hui n’eussent pas été possibles sans de grandes luttes syndicales, des grèves intenses jalonnant l’histoire. Nous sommes donc là très loin d’une vision socialiste. Valls espère pouvoir isoler la CGT en déclarant que c’est un syndicat minoritaire, dirigé par un vieux stalinien, Martinez cet archaïque, et qui pourrait être rapidement rejeté par l’opinion publique. On se focalise ainsi sur les faiblesses réelles ou supposées de la CGT pour masquer le fait que ce qui est véritablement en jeu c’est la lutte pour le retrait de la dite Loi travail.

Le premier ministre se trompe pour plusieurs raisons. Quelle que soient les logiques stratégiques syndicales qui peuvent animer la direction de la CGT, les grèves déclenchées par ce syndicat font signe vers autre chose. Pour le saisir il faut un instant redevenir quelque peu dialecticien. Ne serait–on pas là face à ce que Hegel nommait la « ruse de la raison » ? Quelque chose échappe à la conscience des acteurs et qui peut les dépasser mais qui fait avancer l’histoire. Ainsi, dans le durcissement du conflit opposant Valls à Martinez, le premier ministre est perdant. La CGT en ce moment, volontairement ou non, encore une fois, fait signe vers autre chose. Les grèves déclenchées s’articulent au phénomène Nuit debout qui se répand dans plusieurs villes de France. Tout cela est le signe d’une angoisse et d’un mécontentement grandissant en France, manifestation d’une souffrance sociale indéniable et d’une méfiance généralisée envers les partis politiques traditionnels et autres organes institutionnels. On a donc raison pour l’instant de mettre entre parenthèses toute recherche de « verticalisme ». C’est donc bien la naissance de formes de contestions sociales quelque peu inédites et qui se cherchent en ces temps véritablement obscurs mais que certains déclarent comme un progrès post-politique.

Le néolibéralisme, en rendant hégémonique son idéologie présentant sa logique économique du capitalisme mondialisé comme une essence indépassable déterminant nos existences tout comme le lien social, produit un délitement du politique et des liens sociaux traditionnels. Cela produit d’un côté un développement de formes d’identité politiques archaïques, de l’autre des types nouveaux de résistance. La montée des populismes d’extrême droite comme celle du terrorisme est le signe que le système est en train de s’essouffler. Telle est sa fragilité. Il est à noter que dans une puissance économique supposée avoir baissé le chômage, les Etats-Unis, il y a des risques que vienne au pouvoir un individu comme Trump ! Dans ce pays aussi les inégalités sont criantes et la souffrance sociale est grande. La montée des populismes de droite dans les pays dits avancés est la manifestation éclatante de l’échec des politiques néolibérales confondant droite et gauche, en une sorte de nuit où tous les chats politiques se couchent dans la grisaille néolibérale. D’autre part, ce que Valls et Hollande ne comprennent pas, c’est que la CGT n’est pas si isolée que cela car la majorité des Français selon certaines études statistiques est contre l’application de la loi El Khomry. Ensuite, ce qui fragilise le gouvernement, c’est paradoxalement les bons chiffres de la baisse du chômage et d’un certain réveil de la croissance qui indiquent que cela peut se faire sans la loi du travail qui n’est pas encore appliquée –le sera-t-elle jamais d’ailleurs ?- Enfin, l’attitude résolue de Valls provoque de plus en plus une crise politique au sein même du parti socialiste au pouvoir.

La crise sociale en France est donc d’une importance inédite. Si elle est plus importante que dans les autres pays européens c’est parce que la France est le pays qui a la plus grande tradition des luttes sociales et politiques depuis la Révolution, ce qui frappait les philosophes allemands du XIX° siècle. Il y a donc comme un impensé social tissé par l’histoire et contre lequel viennent se heurter les politiques néolibérales, lesquelles peinent à « moderniser » le pays. La droite, si elle arrive au pouvoir, éprouvera les mêmes difficultés sinon pire. Ce qui se passe pour l’instant dans l’Hexagone c’est la naissance et la multiplication de regroupements de citoyens, ce qui est une porte de sortie de la subjectivité néolibérale comme si on se demandait comment devenir de véritables « citoyens-sujets » pour reprendre une expression d’Etienne Balibar. Que cela soit encore trouble c’est évident. C’est comme si dans l’Hexagone de petites sources surgissaient de partout avec l’action d’associations non politiques ou, comme en Guadeloupe avec l’action de collectifs citoyens luttant contre l’épandage aérien de pesticides ou défendant des biens communs comme la biodiversité ou la géothermie. Comme si ces sources pouvaient se transformer en de petits ruisseaux qui forcément se tissent pour rejoindre des fleuves. Nul ne sait pour l’instant vers quelle mer ou vers quel océan ils nous conduiront. Mais leur seule existence est la manifestation de ce qui pourrait passer comme un réveil de la société civile, la création d’une sorte d’espace public de contestation qui cherche à sortir de cette nuit qui n’en finit pas. Au fond, c’est toujours comme cela que naissent les temps de lumières, avant toute théorisation philosophique. En ce sens il y a un lien avec les grandes manifestations de janvier 2015. Contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Todd, ce qui s’est passé ces jours-là, c’est que des sujets atomisés, en partant de leur Je individuel, de leur subjectivité irréductible à aucune autre, se sont regroupés pour demander collectivement un sens du vivre ensemble républicain. La demande n’a pas été entendue à l’époque. Elle est réitérée d’une autre manière aujourd’hui.

Question philosophique pour conclure : peut-on éliminer toute essence a priori dans la fondation du politique ? Nous ne pouvons y répondre dans le cadre restreint de cet article. Disons pour aller vite que nous nous méfions des « anti-fondationnistes » comme Carl Schmitt, Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, ces deux derniers théoriciens du populisme de gauche qui peut tenter Mélenchon. Quelle que soit la grande pertinence de leur analyse des phénomènes politiques on pourrait se demander si leur appréhension des logiques des masses inspirée par Freud n’est pas une réduction à des phénomènes pré-politiques même s’ils accompagnent toujours le politique, si les passions ne sont pas toujours mortifères en politique et s’il ne vaudrait pas mieux faire l’éloge des émotions démocratiques et républicaines. Mais d’un autre côté, on ne peut penser une essence ou une nature définitive de l’homme. Reste les droits de l’homme. Ce n’est pas une essence toujours déjà là, mais une exigence d’humanité toujours renouvelée, un postulat d’essence a priori devant fonder et guider l’action politique. On peut retenir que depuis les lendemains de la révolution française les courants politiques qui ont mis en avant les droits du peuple (pour nous incontestables) ont malheureusement eu tendance à oublier les droits de l’homme. Ceci explique en grande partie l’échec des régimes communistes ayant existé et les impasses de la révolution cubaine.

Ne faudra-t-il pas tout de même en venir à un « verticalisme » non populiste, créer un Front de la Gauche Populaire ? Qui en sera le leader ? Aubry, Taubira, Mélenchon, la gauche manquant en ce moment de personnalités charismatiques ? (Notons qu’une candidature de Christiane Taubira mettrait un peu de piment dans la grisaille politique actuelle). Un vent nouveau se lève-t-il en France ? Avouons que pour le moment nous ne« parlons que dans l’estime » (St Jonh Perse) comme ces marins en mer qui dans la nuit noire relèvent des amers. Comme on sait, la philosophie, comme l’oiseau de Minerve, vient toujours trop tard, quand la réalité s’est d’abord auparavant développée. Ce qui a sans doute lieu en ce moment. L’espoir à gauche peut-il renaître ? Pour l’instant, pour nous qui modestement tentons un effort de philosophie appliquée, au plan simplement métaphysique, il ne nous est que permis d’espérer.

Jacky Dahomay