« France-Antilles » : la reprise par Xavier Niel concernerait entre 115 et 135 des 235 salariés

Le tribunal de commerce de Fort-de-France en Martinique avait prononcé la poursuite de l’activité du groupe jusqu’au 10 mars

La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, devrait reprendre entre 115 et 135 des 235 salariés du groupe France-Antilles, dans le cadre d’une offre de reprise du seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, mis en liquidation fin janvier, a-t-on appris ce lundi de source proche du dossier.Le tribunal de commerce de Fort-de-France en Martinique avait prononcé la poursuite de l’activité du groupe jusqu’au 10 mars La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, devrait reprendre entre 115 et 135 des 235 salariés du groupe France-Antilles, dans le cadre d’une offre de reprise du seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, mis en liquidation fin janvier, a-t-on appris ce lundi de source proche du dossier.

« L’offre sera déposée (ce lundi) » au tribunal mixte de commerce de Martinique, a-t-on appris de même source, confirmant des informations du journal Les Echos. Le tribunal de commerce de Fort-de-France avait validé le 20 février dernier la prolongation de l’activité du groupe France-Antilles jusqu’au 10 mars, afin de permettre exceptionnellement au patron du groupe Iliad (Free), mais aussi co-actionnaire du Monde, de L’Obs et tout récent acquéreur du groupe Nice-Matin de faire une offre de reprise.

Décision le 10 mars

Le tribunal, qui répondait à une requête formulée en urgence par le procureur de la République, a laissé jusqu’au 2 mars 15 heures (20 heures à Paris) pour déposer une offre. Toutes les offres seront examinées par le tribunal de commerce, qui rendra sa décision le 10 mars à 14 heures.

La société NJJ souhaite conserver une édition quotidienne de l’édition papier, mais pourrait réduire sa pagination. Il souhaite aussi renforcer l’offre numérique du journal, mais aussi « développer l’activité événementielle du groupe, via l’organisation de festivals ou de concerts », précisent Les Echos.

Dix millions d’euros de budget nécessaire

L’objectif est d’arriver à la rentabilité d’ici à deux ans. Les grandes lignes de la proposition de reprise ont été exposées jeudi par visio-conférence aux salariés du groupe, a-t-on appris de même source. Au total, NJJ estime à 10 millions d’euros le budget nécessaire pour relancer France-Antilles. L’Etat devrait participer via le CIRI, la cellule de Bercy qui accompagne les entreprises en difficulté.

France-Antilles a cessé de paraître depuis le 1er février. Dans un article publié le 19 février, le quotidien avait expliqué que « la poursuite d’activité des sociétés ne signifie pas un retour au travail des salariés. Il s’agit d’une procédure purement formelle et juridique ». Par ailleurs, « la procédure de licenciement des 235 salariés de France-Antilles est, d’ici là, suspendue mais pas annulée ».

 

Source : 20minutes.fr