Framasoft, l’association qui propose de “dégoogliser Internet”

— Par Thomas Bécard —

framasoft_logoL’association Framasoft œuvre depuis de nombreux mois pour développer des outils alternatifs aux inévitables Google Docs, Dropbox ou encore Skype. L’idée : rendre aux internautes la maîtrise de leurs données personnelles.

Il y a deux ans, l’association de promotion du logiciel libre Framasoft annonçait son « modeste plan de libération du monde » pour « dégoogliser Internet ». Car nul ne peut l’ignorer, Google (ou plutôt Alphabet, l’entité créée en 2015 pour chapeauter toutes les activités du géant de Mountain View) a pris dans nos vies numériques une importance sans égale, de la recherche sur le Web à la téléphonie, en passant par le mail, la cartographie ou le streaming (et sans compter la recherche sur l’intelligence artificielle, la robotique, la santé…). Et quand ce n’est pas Google, ce sont d’autres géants du Net pas forcément plus soucieux des données personnelles de leurs utilisateurs (ou peut-être justement un peu trop soucieux de bien exploiter les données personnelles).

Du coup, l’association a entrepris de mettre en ligne plusieurs dizaines de logiciels et de services alternatifs vraiment respecteux des internautes (car sans but commercial). Depuis 2014, sont ainsi nés des équivalents d’outil rédaction collaborative à la Google Docs (Framapad), d’hébergement de fichier de type Dropbox ou Google Drive (Framadrive), de gestion de projets genre Trello (Framaboard)… Cette semaine du 3 au 7 octobre était à marquer d’une pierre blanche, car six nouveaux outils étaient présentés, comme Framafoms (pour se passer de Google Forms), Framatalk (bye bye Skype) ou Framagenda (sayonara Google Agenda).

Ne rêvons pas, tous ces services ne sont pas aussi puissants ou même pratiques que leurs inspirateurs, mais ils ont aussi le mérite d’être publiés sous licence libre et donc d’être potentiellement améliorables par des informaticiens bénévoles qui souhaiteraient participer à leur développement. Et puis, comme écrit Framasoft dans un billet de blog, « Quand on se met au bio, il faut savoir renoncer aux fruits calibrés et brillants, aux tomates au mois de décembre ou au jambon bien rose sorti de l’emballage. Mais le goût et la saveur sont tellement meilleurs ! » Le goût de la liberté, en somme.

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