En Guyane, LREM rêve d’un exploit

 — Par Philippine Orefice (Guyaweb) —

En investissant le député guyanais Lénaïck Adam, candidat à Saint-Laurent-du-Maroni, le parti présidentiel espère s’implanter dans un territoire où il est largement absent. À un mois et demi des élections municipales, le parti a aussi annoncé son soutien à quatre maires sortants.

Il incarne à lui seul les espoirs de LREM en Guyane. Sur ce territoire où le parti présidentiel peine à s’implanter, le jeune député Lénaïck Adam se lance dans la bataille des municipales.

Le 25 janvier dernier, il a officialisé sa candidature à la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni et s’est dit « totalement prêt à renoncer à [son] poste de député » en cas de victoire.

L’élection législative remportée en 2017 à l’âge de 25 ans en avait fait le premier député bushinengue – descendant d’esclaves ayant fui le Suriname – de Guyane, le plus jeune député du territoire et l’un des six plus jeunes députés de la législature. En juillet 2017, dans son discours de politique générale, le premier ministre Édouard Philippe saluait celui « qui sera peut-être une de ces grandes figures que la Guyane offre parfois à notre pays ». Dix jours plus tard, Lénaïck Adam siégeait à la tribune présidentielle pour le défilé du 14 Juillet.

Ces symboles témoignent de l’attachement du parti présidentiel à un élu au profil idéal, dans un territoire où LREM tâtonne.

Le parti présidentiel a également annoncé soutenir quatre autres candidats pour les élections municipales 2020 : Serge Anelli à Maripasoula, Paul Dolianki à Apatou, Serge Smock à Matoury et François Ringuet à Kourou.

Il incarne à lui seul les espoirs de LREM en Guyane. Sur ce territoire où le parti présidentiel peine à s’implanter, le jeune député Lénaïck Adam se lance dans la bataille des municipales.

Le 25 janvier dernier, il a officialisé sa candidature à la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni et s’est dit « totalement prêt à renoncer à [son] poste de député » en cas de victoire.

L’élection législative remportée en 2017 à l’âge de 25 ans en avait fait le premier député bushinengue – descendant d’esclaves ayant fui le Suriname – de Guyane, le plus jeune député du territoire et l’un des six plus jeunes députés de la législature. En juillet 2017, dans son discours de politique générale, le premier ministre Édouard Philippe saluait celui « qui sera peut-être une de ces grandes figures que la Guyane offre parfois à notre pays ». Dix jours plus tard, Lénaïck Adam siégeait à la tribune présidentielle pour le défilé du 14 Juillet.

Ces symboles témoignent de l’attachement du parti présidentiel à un élu au profil idéal, dans un territoire où LREM tâtonne.

Le parti présidentiel a également annoncé soutenir quatre autres candidats pour les élections municipales 2020 : Serge Anelli à Maripasoula, Paul Dolianki à Apatou, Serge Smock à Matoury et François Ringuet à Kourou.

Lors de l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait fini en troisième position au premier tour en Guyane et ses comités de soutien s’étaient estompés après sa victoire. Le profil de Lénaïck Adam pose aussi de nombreuses questions.

À peine âgé de plus de 20 ans, Lénaïck Adam dirigeait déjà l’entreprise de transport de son père Abongo Adam – entrepreneur multi-casquettes bien connu sur le Maroni – et lançait son entreprise immobilière. Des activités qui ont soulevé le risque de conflits d’intérêts après son élection comme député, ce dont Lénaïck Adam s’est toujours défendu.

Celui qui se refuse à devenir un « professionnel de la politique » a ainsi indiqué dans sa déclaration d’intérêts être devenu « conseiller technique » de l’entreprise familiale.

Élu député en 2017, cet adepte du « parlementarisme de couloir » a aussi été épinglé pour son absentéisme. Selon les chiffres du collectif Regards citoyens, il fait partie des 150 députés les moins actifs en termes de présence dans l’hémicycle et en commission, de propositions de lois et d’amendements….

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