Décès de John Lodge, bassiste et chanteur des Moody Blues

Le chanteur et bassiste britannique John Lodge, figure emblématique du groupe The Moody Blues, est décédé à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille ce vendredi 10 octobre 2025, dans un communiqué.

« C’est avec la plus profonde tristesse que nous devons annoncer que John Lodge nous a quittés de façon soudaine et inattendue. John s’est éteint tranquillement entouré des siens, sur la musique de The Everly Brothers et de Buddy Holly », a précisé sa famille, évoquant « un homme au grand cœur, profondément attaché à sa femme Kirsten et à ses enfants, avant tout passionné par la musique et animé d’une foi inébranlable ».

Né à Birmingham en juillet 1945, père de deux enfants, John Lodge avait rejoint The Moody Blues en 1966, deux ans après la création du groupe. Sa carrière s’est étendue sur plus d’un demi-siècle, au cours duquel il est devenu l’un des piliers d’un rock symphonique à la fois mélodieux et intemporel.
« Il n’était jamais aussi heureux que sur scène », rappelle sa famille. Et lui-même confiait encore en 2019 : « Je suis un Moody Blue, et je le serai toujours. »

Une empreinte musicale durable

Avec plus de 70 millions d’albums vendus dans le monde, les Moody Blues ont marqué l’histoire du rock progressif britannique par leurs arrangements somptueux et leurs harmonies vocales éthérées. Leur titre phare, Nights in White Satin, sorti en 1967, reste l’un des morceaux les plus emblématiques de cette époque.

Ce long poème musical, soutenu par les sonorités du mellotron — ancêtre des échantillonneurs numériques — a longtemps incarné la quintessence d’un rock symphonique romantique et planant. « Fleuron de l’album Days of Future Passed, Nights in White Satin fut le slow idéal des boums adolescentes », rappelait le magazine Rolling Stone.

Les Moody Blues, dont tous les membres fondateurs sont aujourd’hui disparus, ont continué à enregistrer et à se produire sur scène jusque dans les années 2010, conservant la faveur d’un public fidèle séduit par cette musique « hors du temps » que Le Monde qualifiait jadis de « sucrerie délicieuse ».