— RS n° 401 lundi 30 juin 2025 —
Nous avons expliqué (RS précédents), qu’il faut construire, au sein même du mouvement populaire, un corps de revendications pour faire face.
Parmi celles-ci, l’idée d’une centrale publique martiniquaise d’achat, a toute sa place. Il faut retirer à la petite poignée de profiteurs qui tiennent en mains l’import-export, le pouvoir que leur donne leur position dominante sur nos vies, sur ce que nous consommons, sur nos lieux d’approvisionnement, sur les marges réalisées, sur les prix que nous payons.
Ce pouvoir quasi absolu dont ils disposent, il ne s’agit pas, selon nous, de le morceler, il s’agit de le leur enlever au nom de la nécessité publique. La liberté sans frein du commerce dans un système colonial capitaliste, n’est pas une liberté à la base pour chaque consommateur/trice. C’est une liberté pour les seuls détenteurs du capital de décider sur notre dos, de ce que nous devons importer, des conditions de contreparties, du prix à payer en dernière instance.
Ce qui paraît naturel (nous achetons ce que nous voulons, au prix que nous permet la concurrence) est en fait le résultat d’un système dont les maîtres agissent sans aucun contrôle de la population.