— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, d’après certaines réactions à sa dernière tribune écrite sur Alfred Marie-Jeanne, votre serviteur serait devenu marie-jeanniste, ce qu’il n’aurait pas été jusque-là. Ces imputations viennent de censeurs qui visiblement n’ont pas lu ses tribunes et l’ouvrage qu’il a écrit sur le leader indépendantiste, Alfred Marie-Jeanne a bouclé sa révolution, la fin d’une époque. Un essai qui ne donne ni dans la critique bête et méchante ni dans la flagornerie. Il est vrai que le seul fait de tenir à l’égard d’un homme politique un propos qui ne soit pas louangeur constitue un crime de lèse-majesté de la part de ses fans, toujours prêts à allumer le bûcher.
Lorsqu’en 2007, à Paris, le Président avait promis à celui qui écrit ces lignes de lui accorder une interview à son retour en Martinique, ce dernier n’était pas devenu pour autant l’un de ses partisans ; et lorsque, au vu du questionnaire que son auteur n’avait pas voulu modifier, Chaben a refusé de donner suite à sa promesse, ils ne sont pas pour autant devenus des ennemis.