—Par Jean-Michel Salmon(*) —
A la suite d’une décision par les instances de l’Université des Antilles d’appliquer aux étudiants de Licence la réforme Macron dite des « droits différenciés », les étudiants de nationalité extra-communautaire (ne relevant pas de l’Union Européenne), avec dérogation pour « la grande Caraïbe et l’Inde »(1) , soit, pour la seule Faculté de Droit et d’Économie de la Martinique, une centaine d’étudiants pour la quasi-totalité Africains, sont depuis cette rentrée universitaire 2024-25 sommés de payer des droits d’inscription de l’ordre de 3 000 euros, environ dix fois plus élevés que ceux que doivent donc payer les étudiants antillais, européens, caribéens et indiens.
Ces droits sont particulièrement exorbitants pour ces étudiants africains qui ont déjà dû faire face au coût de leur voyage et doivent en sus bien entendu assumer aussi le coût global de leur résidence en Martinique (logement, alimentation, transport…). Pour pouvoir eux aussi échapper à l’application de ces droits différenciés, ils sont signé une pétition qu’ils ont adressé aux différentes instances de l’Université des Antilles.
Leur demande en exonération de ces droits différenciés – novlangue pour dire que le coût est dix fois plus élevé – doit être soutenue par les enseignants-chercheurs du pôle Martinique, pour les motifs suivants :

— Mireille Pierre-Louis —
— Par Jean Samblé —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
— Par Sarha Fauré —
Depuis 48 heures, la Martinique se retrouve plongée dans une tourmente sociale sans précédent, marquée par une escalade de violences. Les forces de l’ordre peinent à maintenir l’ordre sur l’île, alors que des barrages se dressent et se redressent sur plusieurs axes majeurs. Le sud de l’île est particulièrement touché, notamment autour de Rivière-Salée où les automobilistes doivent faire face à des routes encombrées de débris et de carcasses de voitures, tandis que les gendarmes tentent d’intervenir, appuyés par des véhicules blindés.
La taxe foncière fait partie des impôts locaux que les propriétaires doivent régler une fois par an. Elle s’applique à tout détenteur d’un bien immobilier. Toutefois, selon votre situation et la nature de votre bien, vous pouvez bénéficier d’une exonération partielle ou totale.
La Journée internationale de la fille 2024 sera célébrée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir ».
Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo, un groupe réunissant les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945. Cette récompense met en lumière l’engagement incessant de l’association contre les armes nucléaires, en soulignant l’importance de maintenir le tabou autour de leur utilisation, un sujet de plus en plus préoccupant dans le contexte international actuel.
Solidarité totale avec le peuple martiniquais
— Par Gary Klang —
Face à une escalade de violences sans précédent, la préfecture de Martinique a réinstauré le couvre-feu à compter du jeudi 10 octobre, de 21h à 5h du matin. Cette décision fait suite à une nuit de chaos marquée par des violences urbaines d’une intensité inédite. Le directeur de cabinet du préfet, Paul-François Chira, a annoncé sur les ondes de RCI que toutes les manifestations sur la voie publique seraient interdites sous peine de sanctions, afin de restaurer l’ordre dans l’île.
Le 21 septembre dernier, une compagnie de CRS a débarqué en Martinique pour la première fois depuis 1959, marquant un retour historique et lourd de symboles. À l’époque, l’intervention des CRS avait déclenché de violentes émeutes à Fort-de-France, dans un contexte de tensions liées à la décolonisation. Ces affrontements avaient coûté la vie à trois jeunes Martiniquais et marqué la mémoire collective de l’île. Aujourd’hui, soixante-cinq ans plus tard, la situation sociale explosive, alimentée par la lutte contre la vie chère, ravive les fantômes du passé.
— Par Hélène Lemoine —
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le mardi 15 octobre marque la Journée mondiale du Deuil périnatal, dédiée à la sensibilisation sur une épreuve qui affecte de nombreuses familles à travers le monde. Le deuil périnatal concerne les parents qui perdent leur bébé entre la 22ème semaine de grossesse et les premiers jours suivant la naissance. Qu’il s’agisse d’une interruption naturelle ou médicale, cette perte représente une épreuve d’une intensité émotionnelle et psychologique profonde pour la mère, le père, et l’ensemble de la famille.
Après les « injonctions » faites par le RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) aux pouvoirs publics, la Martinique est entrée, à compter du 1er septembre 2024, dans un cycle infernal où la démocratie, le suffrage universel, ont été néantisés.
Dans les écoles, les collèges, les lycées ou les établissements d’éducation spéciale, chaque année les parents d’élèves sont invités à élire ceux qui vont les représenter au sein des instances scolaires. Pour l’année scolaire 2024-2025, ces élections ont lieu le vendredi 11 octobre ou le samedi 12 octobre 2024 dans la majeure partie du pays.
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L’exposition photographique « Lanmou Nou », installée sur les grilles de l’espace Cam
La nécessité de créer une nouvelle banque de développement économique en Guadeloupe et en Martinique devient de plus en plus urgente dans un contexte économique où la cherté de la vie pèse lourdement sur les habitants. En effet, les mesures actuellement à l’étude, comme la révision de la taxation sur les produits de première nécessité, les aides directes et indirectes au transport, le financement très hasardeux de la continuité territoriale, ainsi que la maîtrise concertée mais quelque peu illusoire des marges des distributeurs, ne suffisent plus. Il est crucial d’aller au-delà de ces premières actions de réflexion pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent cette situation, tels que les coûts élevés du transport, de l’énergie, de la construction et de l’immobilier . Il devient évident que pour apporter des réponses durables à ces problèmes, il faut impérativement repenser le modèle économique des Antilles françaises.
En Haïti, une grave crise politique et institutionnelle secoue le Conseil présidentiel de transition, mis en place en avril 2024 suite à la démission de l’ancien Premier ministre Ariel Henry. Trois membres de ce Conseil, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, sont au cœur d’une enquête menée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Ils sont accusés d’avoir sollicité un pot-de-vin de 100 millions de gourdes (environ 685 000 euros) auprès de Raoul Pierre-Louis, président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), en échange de sa reconduction à ce poste stratégique.