Catégorie : Echos d’éco

l’État providence avec son  système de modèle social  n’est plus finançable dans sa forme actuelle.

— Par Jean-Marie Nol —

La France traverse actuellement une période de crise que ne saurait régler le nouveau premier ministre Sébastien lecornu sans des réformes structurelles profondes. Alors attention aux non dits de la politique française qui menacent directement l’équilibre économique et social de la Guadeloupe et surtout de la Martinique et de la Guyane très engagée dans un processus de changement statutaire . La chute du gouvernement de François Bayrou, emporté par un vote de confiance perdu, a brutalement rappelé à quel point la question du financement du modèle social français est désormais au cœur des fragilités politiques du pays. En réalité, ce revers politique dépasse la seule trajectoire d’un Premier ministre : il symbolise l’incapacité récurrente des gouvernements successifs à affronter de front le problème de la dette publique et à poser la question taboue de la réforme de l’État providence . La crise politique et institutionnelle actuelle  a mis en pleine lumière une vérité que la classe politique française n’ose pas affronter : le modèle social, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, n’est plus finançable. Derrière la récente nomination d’un nouveau premier ministre  se dessine une impasse structurelle qui dépasse les aléas partisans.

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Après le retrait de Bayrou, le piège invisible de la crise se referme d’ores et déjà sur l’État providence !

— Par Jean-Marie Nol —

La chute de François Bayrou, premier chef de gouvernement de la Ve République à être renversé sur un vote de confiance, marque un tournant inédit dans l’histoire institutionnelle française. Cet épisode, qui survient après l’éviction de Michel Barnier quelques mois plus tôt, installe le pays dans une spirale d’incertitudes où la stabilité politique paraît hors de portée. En effet , dixit François Bayrou le pronostic vital de la France est engagé en raison de ce «surendettement». « Nous ne pouvons pas accepter la soumission à nos créanciers », affirme François Bayrou, pour qui « ce moment de vérité ne s’effacera pas. Un vote n’efface pas la réalité. », et de marteler au prétoire de l’assemblée nationale à l’adresse des parlementaires que «vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n’avez pas le pouvoir d’effacer le réel. Le réel demeurera inexorable. Les dépenses continueront d’augmenter plus encore et le poids de la dette, déjà insupportable, sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher »

Mais derrière l’apparente improvisation, certains perçoivent une stratégie plus profonde : celle d’un pouvoir qui, conscient des limites de l’État providence avec son cœur du réacteur qui n’est autre que le modèle social français,  et responsable de l’explosion de la dette publique, aurait choisi de pousser la nation au bord de la crise pour provoquer les réformes jugées inéluctables.

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Le malaise social actuel de la Martinique est d’origine politique, identitaire et surtout idéologique.

— Par Jean-Marie Nol —

Le projet de budget 2026 du gouvernement de François Bayrou arrive dans un climat tendu tant en France hexagonale que dans les DROM : l’État, accablé par une dette publique de 113 % du PIB et un déficit de près de 6%, exige 43,8 milliards d’euros d’économies, dont 5,3 milliards prélevés sur les collectivités locales. En Martinique, l’équation semble implacable : une collectivité unique, déjà fragilisée par une démographie en recul et une économie dépendante des importations, doit financer à la fois l’urgence sociale – environ 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté – et les investissements vitaux en eau, transport, logement, énergie, transition écologique ou infrastructures scolaires, mais également satisfaire les exigences des acteurs économiques en matière d’augmentation de la commande publique . Aujourd’hui, force est de souligner que le malaise social est palpable dans l’île. Et pourtant, dans le même temps, force est de constater que les prix sont majoritairement plus élevés en Guadeloupe,en Guyane , à la Réunion qu’en Martinique. Par ailleurs, La Martinique, dispute à l’île de la Réunion, la première place aux différents classements des départements d’Outre-mer.

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Parler vrai à nos compatriotes

— Par Marie-Laurence Delor —

J’ai dénoncé dès le début dans plusieurs articles la mystification qui consistait à fabriquer une crise sociale et un nouveau prophète venu d’on ne sait où pour la juguler.

Lire  : En finir avec la mystification de la prétendue lutte contre la vie chère

Lire : Vie chère : une lecture critique des troubles en Martinique

Ceci en instrumentalisant la détresse de certaines catégories des classes populaires et la paupérisation d’une fraction des classes moyennes. Tout cela avec l’appui des « idiots utiles ». Ceux, d’abord, qui espéraient que les barrages, les pillages, les incendies et autres exactions auraient confirmés leur jugement d’inutilité des préfets ; ceux ensuite, les plus cyniques, qui spéculaient sur ces voyous pour asseoir leur plan de carrière ; ceux enfin, militants usés, dans l’attente depuis toujours d’un « grand soir » qui ont cru que la logique de déprédation et de déstabilisation pourrait aboutir à une dynamique d’insurrection populaire.

Les médias locaux et de l’hexagone ont prêté main forte à cette opération de mystification. Leur concours a été décisif pour établir l’hégémonie des voyous sur la communication.

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Ce qui change en septembre 2025

En septembre, plusieurs nouveautés entrent en vigueur dans votre quotidien : aides financières, santé, impôts, retraite, engagement citoyen… On vous détaille les principaux changements.

Argent

Pour accompagner les ménages dans leurs dépenses, plusieurs mesures financières entrent en vigueur.

Prélèvement à la source : la répartition par défaut évolue pour les couples mariés ou pacsés

Le leasing social de voitures électriques bientôt de retour : quelles seront les modalités ?

Réouverture du guichet MaPrimeRénov’ : quelles seront les nouvelles modalités du dispositif ?

Un nouveau calcul pour le complément de libre choix du mode de garde

Une aide pour faciliter le raccordement à la fibre optique

Vie professionnelle et retraite

Des évolutions facilitent l’accès à la retraite progressive.

La retraite progressive bientôt accessible à partir de 60 ans

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Pourquoi les élus locaux de la Martinique seront bientôt sur des charbons ardents ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Martinique vit à nouveau des heures troublées, marquées par des violences urbaines, des blocages et des tensions qui semblent s’installer de nouveau peut-être durablement dans le paysage social et politique de l’île. Le mouvement RPPRAC, initialement perçu comme une expression populaire de rejet de la vie chère et des inégalités persistantes, a franchi une nouvelle étape en plaçant désormais les élus locaux, et plus particulièrement ceux de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), au centre de la cible de sa contestation. Les récents affrontements, qui ont conduit à l’envoi en urgence de gendarmes mobiles par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, témoignent d’une escalade préoccupante. Le fait que des tirs aient visé les forces de l’ordre à Fort-de-France illustre une radicalisation croissante qui dépasse le simple cadre de revendications économiques et traduit une défiance profonde vis-à-vis des institutions.

Si les barrages dressés dans la nuit ont pu être levés par les forces de sécurité, leur réapparition constante traduit un climat de confrontation qui n’est plus uniquement dirigé contre l’État français, mais bel et bien de contestation larvée contre la représentation politique martiniquaise.

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Stop à cette violence faite aux usagers du transport.

Il est temps de dire STOP!

Le silence de nos élu.e.s en dit long.

Quotidiennement, les usagers rencontrent des difficultés pour se déplacer; voilà que le président de Martinique Transport décide sans l’accord des usagers et des exploitants, de supprimer certaines lignes au prétexte d’un manque de financement !

AUTM DIT NON !

Quotidiennement, la mobilité est source de stress, de fatigue et d’usure morale.

Il est temps de dire stop à la violence faite aux usagers du transport.
La santé mentale des usagers est mise à l’épreuve par le manque de transport.
Les dysfonctionnements de notre transport poussent les usagers à bout.

Le transport se dégrade de jour en jour.
Pénurie de fréquences, Pénurie de bus ce qui provoque épuisement physique, trouble de sommeil, dépression et injustice.

Il est temps de dire stop !

Nous réclamons un dialogue entre toutes les parties prenantes pour un retour à la normale sur le réseau CACEM.

IL EST TEMPS DE DIRE STOP !

La présidente de AUTM
Manuéla Amable-Potiron

Fort-de-France le, 3 septembre 2025

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Péril en la demeure France et avis de tempête sur les Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

L’analyse de la société antillaise ne peut se concevoir qu’en relation directe avec celle de la France hexagonale, tant les deux réalités sociétales sont liées par l’histoire, l’économie, la politique et les représentations collectives. Isoler les Antilles dans une lecture analytique strictement locale reviendrait à ignorer que leur trajectoire est inséparable de la dynamique nationale : les choix budgétaires, les politiques sociales, la gestion des crises ou encore les orientations économiques prises à Paris ont des conséquences importantes aux Antilles et déterminent largement le quotidien des territoires ultramarins. En réalité la seule lecture de la situation de la société antillaise à partir du prisme uniquement local est inopérant pour un bon entendement d’une vision des choses , et s’avère souvent être une erreur d’appréciation pour bien comprendre les tenants et aboutissants de la crise actuelle . L’évolution démographique, marquée par l’exode vers l’Hexagone, est elle-même le reflet d’inégalités persistantes, renforçant le sentiment d’écart entre centre et périphérie. Inversement, comprendre les fragilités de la société française dans son ensemble exige d’intégrer la question ultramarine, car les Antilles en sont une composante à part entière, révélatrice des tensions coloniales non résolues et des contradictions d’un modèle républicain qui se veut universel mais se heurte à des réalités particulières.

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Les PME françaises, largement désavantagées par un taux d’imposition plus élevé que les grandes entreprises

— Par Jean Samblé —

Une étude détaillée de l’Insee, publiée le 2 septembre 2025, met en lumière un phénomène inquiétant : en dépit des réformes fiscales récentes, les petites et moyennes entreprises (PME) françaises continuent de supporter une charge fiscale plus lourde que les grandes entreprises. Alors que le taux nominal de l’impôt sur les sociétés (IS) a été réduit de manière significative, la réalité de l’imposition effective, mesurée par le taux implicite, révèle des disparités criantes entre les différentes catégories d’entreprises.

1. Le taux implicite : une mesure plus précise de l’imposition

L’impôt sur les sociétés est censé être appliqué à un taux unique de 25 % en France depuis 2022. Toutefois, le taux nominal ne reflète pas la réalité de la charge fiscale des entreprises. En effet, le taux implicite d’imposition – qui est le rapport entre l’impôt payé et l’excédent net d’exploitation (ENE), c’est-à-dire les profits dégagés par les entreprises après déduction de leurs coûts de production, salaires et amortissements – offre une vision plus fidèle de l’impact fiscal.

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Peut-on se faire rembourser son billet d’avion si on rate ou annule son vol ?

En principe, le prix du billet n’est pas remboursable si vous ne prenez pas votre vol. Cela vaut notamment dans l’un des cas suivants :

  • Vous avez raté le décollage à cause d’un retard dans les transports

  • Vous n’aviez pas les bons documents de voyage (passeport par exemple) et vous n’avez pas pu embarquer

  • Vous avez raté un vol en raison de retards aux contrôles de sécurité

  • Vous n’avez pas respecté l’heure d’embarquement du vol.

Certaines compagnies appliquent en plus des frais appelés « no-show » (non-présentation), qui correspondent à des pénalités forfaitaires, des frais de dossier ou de réémission, voire des frais liés à la remise en vente de votre place. Ces frais viennent s’ajouter à la perte du billet.

Cependant, si votre annulation est liée à un motif légitime (par exemple, une maladie, un empêchement professionnel ou un décès dans votre famille), vous pouvez, sous certaines conditions, être indemnisé grâce à une assurance annulation. Cette assurance peut être souscrite séparément ou être incluse dans certaines cartes bancaires (Visa Premier, Mastercard Gold, par exemple).

Les conditions (par exemple avoir payé le billet avec la carte bleue), les justificatifs et les délais de déclaration dépendent du contrat.

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Macron, l’architecte du chaos ?

La stratégie secrète du chaos financier de Emmanuel Macron pour redresser la France.

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis 2017, Emmanuel Macron s’est imposé comme un président dont la pensée intrigue, fascine ou agace, tant sa manière de gouverner semble s’écarter des sentiers battus de la politique française. Ses adversaires le voient tour à tour comme un stratège machiavélique, un joueur de poker imprudent ou un réformateur visionnaire mais en échec . Sa trajectoire brouille les repères classiques gauche-droite et alimente une théorie persistante : celle d’une stratégie secrète, construite autour de la mise en tension volontaire du système politique et financier français, pour provoquer un choc et donc une catharsis dont l’objectif serait, à terme, le redressement de la nation.

Dès son accession à l’Élysée, Emmanuel Macron avait posé son diagnostic : la France est prisonnière d’un modèle socio-économique devenu insoutenable. Son livre Révolution publié en 2016 annonçait déjà la couleur, fustigeant trente années d’inaction et de lâcheté politique où l’endettement avait remplacé la croissance. Pourtant, ironie de l’histoire, son premier mandat et la crise du Covid ont accéléré ce qu’il dénonçait : la dette est passée de 97 % à 116 % du PIB, soit aujourd’hui une dette de l’ordre de près de 3350 milliards d’euros, aggravant une dépendance vis-à-vis des marchés financiers et des institutions européennes.

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Guadeloupe : du nationalisme au patriotisme économique

De la nécessité de rebattre les cartes de la pensée intellectuelle et du positionnement idéologique en Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

En 2021, j’écrivais l’amère vérité dans une tribune qui s’intitulait  « L’intolérable appauvrissement intellectuel et culturel de la Guadeloupe [et dans une moindre mesure de la Martinique] » et qui a été publié le 19 septembre 2021 sur le site de madinin’art .

Dans ce texte, je me suis livré à une critique sévère du déclin des élites intellectuelles locales, de la médiocrité croissante du débat public et de la perte de légitimité des élites face à la montée du populisme identitaire et syndical. Par ailleurs, j’y déplorait une jeune génération trop souvent dépolitisée, détachée du futur, vulnérable aux discours creux des réseaux sociaux , et en perte de repères pour imaginer l’avenir collectivement.  Le constat était clair : la pensée antillaise se délite, le débat public s’appauvrit, les élites s’éclipsent. Quatre ans plus tard, tout cela s’est accéléré. Les défis climatiques, technologiques, économiques nous frappent déjà. Reste-t-il un horizon d’espérance ? Cette contribution actualisée est un appel : éveillez-vous, résistez, inventez.

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Le prix du désengagement

Restauration de la sécurité et de l’autorité : La Guadeloupe et la Martinique condamnées au désenchantement et à l’impuissance face à la mutation sociétale  ?

— Par Jean-Marie Nol —

Dans les Antilles françaises, le sentiment d’un désordre social qui s’installe durablement ne relève plus du simple ressenti, il s’appuie sur des chiffres et des réalités tangibles. La Guadeloupe et la Martinique, jadis perçues comme des laboratoires de l’intégration républicaine, se trouvent aujourd’hui confrontées à une crise multidimensionnelle : explosion de la violence, perte de confiance dans les institutions, désenchantement de la jeunesse et essoufflement économique. Face à ce tableau préoccupant, deux urgences s’imposent : instaurer la sécurité tout en restaurant l’autorité de l’État et exiger des élites économiques et politiques un sens accru de la responsabilité collective.

Les homicides, les tentatives de meurtre, la banalisation de l’usage des armes à feu donnent à voir une société où la mort se mêle à une certaine impuissance des autorités et à une véritable poussée de la peur citoyenne. La violence juvénile n’est pas un accident conjoncturel mais le symptôme d’un malaise sociétal profond.

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« Une injustice totale » : Rodrigue Petitot condamné à un an de détention à domicile sous bracelet électronique

Le verdict est tombé ce jeudi 21 août 2025 à la Cour d’appel de Fort-de-France. Rodrigue Petitot, figure centrale du Rpprac (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), a été condamné à douze mois de prison ferme, aménagés en détention à domicile sous bracelet électronique. Une décision que le militant qualifie d’« injustice totale », dénonçant une volonté politique de l’écarter de la scène publique.

Une peine durcie en appel

En janvier 2025, « Le R » avait été condamné à un an de prison avec sursis pour l’intrusion du 11 novembre 2024 dans l’enceinte de la résidence préfectorale, en pleine vague de contestation sociale. Le parquet avait estimé la sanction trop clémente et avait fait appel. Après deux jours d’audience en juin dernier, la Cour a rendu son délibéré ce jeudi, confirmant partiellement le jugement mais transformant le sursis en prison ferme sous surveillance électronique.

La Cour a reconnu Petitot coupable de violation de domicile, d’actes d’intimidation, d’outrages à l’encontre du préfet et de rébellion en réunion. En revanche, certaines accusations, notamment celles de « violences ayant entraîné une incapacité de travail », n’ont pas été retenues.

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 Défi : relancer l’économie guadeloupéenne‑martiniquaise 

Le compte à rebours de la mutation de la Guadeloupe  et de la Martinique prise dans un champ de forces politiques et économiques contradictoires.

— ParJean-Marie Nol —

Dans un contexte budgétaire très dégradé, tous les acteurs de l’économie française , à tous les niveaux, attendent à la prochaine rentrée un serrage de vis de la part du gouvernement et gèlent toute initiative. Cette situation crée de l’attentisme, tant de la part des ménages en termes de consommation que des entreprises en termes d’investissements. Aujourd’hui l’économie française est amorphe. Dans le même temps, pour les mêmes raisons de précaution, le taux d’épargne des Français reste très élevé (environ 18% des revenus disponibles), essentiellement entretenu par les retraités.

Indépendamment des tensions internationales, le déficit public, accompagné du surendettement de l’État et des incertitudes qu’ils entraînent, est bien l’une des principales causes de la léthargie de l’économie française que l’on retrouve dans les dernières prévisions de l’Insee pour cette année 2025. Mais par ailleurs, dans le même ordre d’idée,  la dégradation des signaux de l’économie de la Guadeloupe et surtout de la Martinique nous envoie aujourd’hui un vrai signal d’alerte sur les velléités d’autonomie à l’heure où les finances publiques sont  chamboulées en France.Cela

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L’Afrique face à la crise des inégalités : Un système injuste qui perpétue la pauvreté

— Par Sarha Fauré —

L’Afrique vit une double crise des inégalités : un écart extrême entre riches et pauvres, et des gouvernements qui, pour la plupart, peinent à engager des politiques ambitieuses pour inverser cette tendance. Le continent, pourtant riche de ses ressources naturelles et humaines, est l’un des plus inégaux au monde. Une étude récente d’Oxfam révèle une réalité frappante : quatre milliardaires africains détiennent plus de richesses que la moitié de la population du continent, soit près de 750 millions de personnes.

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : les quatre hommes les plus riches d’Afrique possèdent à eux seuls une fortune plus grande que celle de la moitié de la population du continent. De plus, en cinq ans, la richesse des milliardaires africains a augmenté de 56 %, tandis que celle des cinq plus riches a bondi de 88 %. En parallèle, les conditions de vie de la majorité des Africains se détériorent rapidement : la pauvreté, la faim, et les inégalités de genre atteignent des niveaux alarmants. En Afrique, les hommes détiennent trois fois plus de richesses que les femmes, un écart qui dépasse de loin celui observé dans d’autres régions du monde.

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Asé pléwé , davwa fo nou gadé pli lwen

La Guadeloupe résiste bien mieux à la crise que ses voisines caribéennes .

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe se trouve aujourd’hui en ligne de mire de la crise et à la croisée des chemins, ballottée entre stagnation économique, cherté de la vie et dépendance alimentaire persistante. Mais force est de souligner qu’il existe un gap avec les autres îles de la caraïbe qui s’avèrent beaucoup plus fragiles que la Guadeloupe sur le plan économique et social , mais que l’actuel brouillard politique identitaire et surtout idéologique empêche de voir dans sa complexité .

Asé pléwé , davwa fo nou gadé pli lwen .

L’archipel, dont l’économie repose encore largement sur le tourisme, l’agriculture, l’industrie légère et les services, doit sa relative stabilité au lien avec la France, dont les subventions et les importations soutiennent les équilibres fragiles. En 2025 pourtant, la croissance est en panne et le PIB par habitant recule depuis 2023, accentuant la fracture avec la moyenne nationale. Avec 27 400 euros par habitant, la Guadeloupe se situe désormais derrière la Martinique, et bien loin des 41 100 euros constatés en métropole.

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Autonomie sans moyens : le piège ultramarin

De la question paradoxole des réparations et du principe de précaution appliqué à la réflexion sur l’autonomie ?

— Par Jean-MarieNol —

Dans le débat actuel sur l’autonomie des territoires ultramarins, la question des réparations liées à l’esclavage et à la colonisation s’entrelace avec une problématique identitaire , juridique et politique plus vaste : celle du principe de précaution appliqué à une responsabilité locale accrue. Cette combinaison peut, si elle est mal pensée, se transformer en un piège redoutable : transférer aux collectivités ultramarines la charge morale et juridique de réparer des injustices historiques responsables de l’actuel mal développement tout en les privant des moyens financiers et institutionnels nécessaires pour y parvenir.

L’idée de réparation, dans son sens le plus noble, vise à reconnaître un tort, à en évaluer les conséquences et à mettre en œuvre des mesures de compensation. Or, dans le cas de l’esclavage et de la colonisation, la complexité historique et juridique rend cette démarche particulièrement délicate. Bien que la loi Taubira de 2001 ait reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité, aucune procédure claire de réparation matérielle n’a été instituée, et les demandes financières, comme celle des 200 milliards d’euros réclamés par le Mouvement international des réparations en 2005, se sont heurtées à l’impossibilité d’établir avec précision les préjudices subis.

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Promotions alimentaires : quand les supermarchés bradent notre santé

— Par Sarha Fauré —

Une enquête inédite menée par sept organisations — Foodwatch France, Réseau Action Climat, France Assos Santé, Fédération Française des Diabétiques, Confédération Syndicale des Familles (CSF), Union nationale des associations familiales (UNAF) et Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO) — révèle un constat alarmant : dans les supermarchés français, seule 1 promotion sur 10 concerne des aliments sains, tandis que la majorité encourage la consommation de produits nocifs pour la santé.

Cette étude, réalisée en février et mars 2025, a passé au crible 40 catalogues promotionnels issus des cinq principales enseignes de la grande distribution — Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc, Intermarché et Lidl — représentant 4 726 offres. Les résultats, comparés aux recommandations officielles du Programme National Nutrition Santé (PNNS 4), mettent en lumière un profond décalage entre le discours des distributeurs sur le « bien-manger » et leurs pratiques commerciales.

Un déséquilibre flagrant au détriment de la santé publique

  • 12 % seulement des promotions concernent des aliments « à augmenter » selon le PNNS : fruits, légumes, légumineuses, ou céréales complètes.

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Guadeloupe : crise climatique, enjeu d’autonomie

Les impacts prévisibles du changement climatique sur l’économie de la Guadeloupe : alors à quoi nous attendre dans les prochaines années ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie guadeloupéenne, déjà vulnérable en raison de son insularité, de sa dépendance aux importations et de la fragilité de ses infrastructures, se trouve aujourd’hui interrogée de façon pressante à l’heure de la revendication d’autonomie face à la révolution technologique de l’intelligence artificielle et surtout au changement climatique. Les projections scientifiques sont claires : la région Caraïbe est un « hot-spot » du réchauffement planétaire, subissant des effets plus rapides et plus intenses que la moyenne mondiale. En Guadeloupe, la hausse des températures a déjà atteint +1,82 °C entre 2000-2024, dépassant largement la moyenne mondiale de +1,59 °C. Si la tendance se poursuit, les prévisions annoncent une augmentation supplémentaire de +1,5 à +2 °C d’ici 2050. Ces bouleversements thermiques s’accompagnent de phénomènes extrêmes plus fréquents : vagues de chaleur multipliées par quatre depuis 1950, cyclones plus violents, sécheresses prolongées et inondations destructrices.

L’impact économique de cette dérive climatique se lit déjà dans les bilans financiers mondiaux.

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IA et e-commerce : la manipulation à bas prix

Shein, Temu, Aliexpress : comment l’IA vous pousse à acheter toujours plus

— Par Ghassan Paul Yacoub (*) & Loïc Plé (*) —

Derrière les prix cassés des géants du e-commerce low cost se cache une mécanique redoutable, fondée sur l’IA et la collecte massive de données. Entre hyperpersonnalisation, gamification et pression psychologique, ces plateformes réinventent le marketing pour mieux capter notre attention… et notre portefeuille.

L’essentiel

Réalisé avec l’IA, validé par We demain.

  • Explosion du e-commerce low cost : Des plateformes comme Temu, Shein ou Aliexpress séduisent de plus en plus de Français grâce à leurs prix ultra-compétitifs.
  • IA et manipulation des comportements : Ces sites utilisent l’intelligence artificielle pour analyser les données des utilisateurs, personnaliser les offres et créer des mécanismes addictifs (FOMO, gamification…).
  • Des pratiques opaques et contestées : Cette stratégie soulève de nombreuses questions éthiques, notamment sur la transparence des algorithmes, la protection des données et l’encadrement réglementaire.

Ces dernières années, plusieurs sites Internet à positionnement ultra low cost ont fait leur apparition sur le marché français. Shein, Temu ou encore Aliexpress, pour ne citer qu’eux, rebattent les cartes du commerce en ligne.

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La Guadeloupe comme symptôme d’une montée de l’autoritarisme ?

Violence et ensauvagement de la société : les prémisses d’un régime autoritaire se profilent de façon inéluctable en France !

— Par Jean-Marie Nol —

Dans une France traversée par des vagues d’insécurité toujours plus intenses, dans une société qui semble se déliter à grande vitesse, avec une violence indicible et un développement irrépressible du narco-traffic, l’hypothèse de l’instauration d’un régime autoritaire n’est plus seulement une crainte lointaine, mais un scénario de plus en plus évoqué, parfois même souhaité, comme une réponse radicale à un chaos politique et sociétal perçu comme incontrôlable. L’actualité de la Guadeloupe offre un miroir grossissant de cette tendance. Là où la violence s’exprime avec une brutalité sans filtre, où la jeunesse bascule massivement dans la délinquance et la criminalité , où les institutions perdent pied, se lit en filigrane l’effondrement d’un modèle républicain fondé sur la médiation, la prévention et la cohésion sociale. Le cas guadeloupéen, loin d’être une singularité périphérique, apparaît désormais comme une illustration avancée de ce qui guette la France dans son ensemble.

Les chiffres sont glaçants et les faits s’enchaînent sans relâche : plus de trente homicides en Guadeloupe et vingt en Martinique depuis le début de l’année, des fusillades quasi quotidiennes, des règlements de comptes impliquant de très jeunes individus, et la présence inquiétante de dizaines de milliers d’armes à feu en circulation.

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L’IA en Guadeloupe : Menace ou Opportunité ?

La mutation sociétale de la Guadeloupe est en marche avec les enjeux économiques de l’intelligence artificielle et de la robotisation.
—Par Jean-Marie Nol —
« D’ici 5 ans, 30 % des employés de la Guadeloupe seront remplacés par des IA » et cela devrait susciter la frayeur des travailleurs inquiets pour leur avenir et l’inquiétude des acteurs économiques et sociaux sur les conséquences du climat social avec la dégradation du tissu sociétal.
Alors que l’intelligence artificielle s’immisce dans tous les secteurs, les entreprises dans le monde se préparent à une transformation radicale de leurs effectifs, remplaçant progressivement les employés humains par des systèmes automatisés.Dans un monde en perpétuelle mutation, où la vitesse des bouleversements technologiques dépasse notre capacité d’adaptation, la Guadeloupe risque de se retrouver face à une rupture économique majeure. Et force est de souligner que l’une des seules parade envisageable est la mise en œuvre immédiate de la création par l’État et le conseil régional d’un réseau d’entreprises de transformation de type agroalimentaire. À l’intersection de la révolution numérique, de l’intelligence artificielle (IA) et de la robotisation, l’archipel voit se dessiner un avenir incertain, porteur autant de risques que d’opportunités.

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Outre-mer : vers une autonomie à crédit

D’ici 2030 , l’autonomie à l’épreuve du grand dessèchement monétaire et de la rigueur budgétaire.

— Par Jean-Marie Nol —

L’évolution institutionnelle des territoires d’outre-mer vers davantage d’autonomie semble désormais une trajectoire inévitable. Elle s’inscrit dans un mouvement global de l’ensemble des territoires d’outre-mer, alimenté par une montée en puissance du sentiment identitaire, largement relayé par les élus et de plus en plus accepté, voire encouragé, par l’État français. Toutefois, derrière les discours en apparence favorables à cette autonomie se cache une réalité beaucoup plus prosaïque, marquée par une logique d’ajustement budgétaire. En effet, l’autonomie n’est pas seulement envisagée comme une avancée démocratique ou identitaire, mais aussi, et surtout, comme une solution économique à court et moyen terme pour l’État, qui y voit une opportunité de réduire la charge budgétaire que représentent les outre-mer. Dans ce contexte, un phénomène préoccupant est appelé à s’intensifier d’ici 2030 : la diminution progressive de la masse monétaire en circulation dans ces territoires. Et avec elle, les conséquences économiques et sociales risquent d’être profondes. La masse monétaire d’un pays ou d’une zone monétaire permet de connaitre la quantité de monnaie en circulation entre agents économiques.

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Congrès sur l’autonomie : dire la vérité au peuple sans fard ni détours !

— Par Jean-MArie Nol —

Les dernières discussions au Congrès des élus  guadeloupéens ont remis sur la table la question de l’autonomie, avec une volonté affichée d’explorer l’application de l’article 74 de la Constitution, sur le modèle de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie.

Et c’est dans ce contexte qu’il faut s’interroger sur l’évolution de l’autonomie comme étant une première étape irrépressible vers un statut d’indépendance. Et force est de souligner que tout cela va dans le sens de l’histoire de la décolonisation , mais encore faut-il dire la vérité au peuple et ne pas avancer masqué comme le fait le président du conseil départemental . Cette perspective, présentée par certains comme une solution miracle , mais qui quoiqu’il en soit in fine dépendra de la volonté du peuple , est pourtant loin d’être une évidence , mais tenons l’hypothèse pour vraisemblable compte tenu du caractère inaliénable de l’autodétermination des peuples colonisés. Ce débat a déjà eu lieu et a tourné à l’affrontement doctrinal entre communistes et indépendantistes. La question de la ligne idéologique n’est pourtant toujours pas tranché entre autonomie et indépendance, et pourtant avec le recul, force est de constater que ce sont les communistes qui avaient raison à l’époque au niveau de la doctrine politique et de la ligne idéologique en posant comme postulat l’autonomie étape vers l’indépendance, notamment avec la convention de Morne rouge.

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