— Par Patrick Chamoiseau —
La Martinique traverse une nouvelle crise. Mais toute crise demeure une opportunité. Les perceptions sont aiguisées, et ce qui semblait secondaire, voire impossible, peut soudain devenir praticable.
Cette énergie inhabituelle peut alors servir à autre chose qu‘à surmonter un trouble pour en attendre un autre.
Changer la focale
D’une part, la revendication « vie chère » n’est qu’une miette d’un ensemble à remettre en question. Toute approche non-globale favorise le maintien du « système-outremer » en vigueur. Elle est donc aliénante. D’autre part, le monde (dans ses accélérations techno-scientifiques, écosystème IA-numérique, menace climatique, aberrations démocratiques…) est le contexte déterminant de toute action-pays : agir-ici en soupesant le monde ; soupeser le monde dans un agir-d’ici. Dès lors, les grands défis martiniquais sont les suivants :
– combattre précarités, pauvretés, misères, nées du capitalisme consumériste ;
– assurer notre souveraineté alimentaire ;
– remobiliser le politique ;
– repenser le vieillissement comme un levier social ;
– innover dans les ingénieries démocratiques ;
– moderniser notre cadre institutionnel ;
– anticiper les impacts du changement climatique ;
– assurer un plan-catastrophe (éruptions, séismes, méga-cyclones, tsunamis, pandémies) ;
– maîtriser l’hyper-concentration urbaine et revitaliser nos déserts culturels, médicaux et sociaux ;
– élaborer une stratégie culturelle qui innerve l’ensemble de ces défis.

— Par Sarha Fauré —
Le ministre Antoine Augustin dépose une demande d’audit financier
Constat d’échec
Difé !
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Han Kang, figure incontournable de la littérature coréenne contemporaine, a su conquérir le monde littéraire avec une œuvre profondément marquée par la douleur, la violence et la résilience. À 53 ans, elle devient la première femme coréenne à recevoir le Prix Nobel de littérature en 2024, une reconnaissance qui couronne une carrière déjà impressionnante, façonnée par des récits à la croisée du fantastique, de l’histoire et de l’introspection psychologique.
— Par Gary Klang —
Amazones blues
Japé japé’w chyen
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Mon ami allemand s’appelait Fritz Kahl et vécut si longtemps en Haïti qu’il parlait le créole aussi bien que sa langue maternelle. Je veux ici raconter son histoire pour montrer que dans les armées d’Hitler tout le monde n’était pas nazi. Qui plus est, Fritz était communiste. Mais il dut faire la guerre tout simplement parce qu’il était allemand. Son frère Herbie périt sur le front russe, aviateur comme lui. Fritz m’a souvent raconté ses propres exploits guerriers et la méthode des SS qui, pour l’endurcir, le mettait nu dans la neige en plein hiver.
En mai 2023, l’Assemblée territoriale de la Martinique avait adopté une délibération historique visant à reconnaître le créole comme langue co-officielle de l’île, aux côtés du français. Cet acte marquait un moment fort, survenant peu après les célébrations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cependant, cette initiative a rapidement été contestée par le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, garant de la légalité des actes des collectivités locales. Il avait demandé à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) de retirer ce texte, avant de saisir le tribunal administratif de Fort-de-France.
Le «
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Les difficultés de la Martinique ne se résument pas à la question de la vie chère, estime l’écrivain, alors que des protestations secouent l’île. Il dénonce une économie artificielle, orientée vers la France et l’Europe, qui ignore toute opportunité pouvant surgir des Caraïbes ou des Amériques.
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Sa man-yé ?
A l’heure ou souffle un vent de haine aux États-Unis contre les Haitiens, je leur dédie mon poème pour le petit Aylan Kurdi mort d’avoir voulu trouver une terre d’accueil
Dans le cadre du Mois du Matrimoine, l’UFM a le plaisir de vous inviter à sa journée littéraire « Des Mots d’Elles » qui aura lieu le 21 septembre de 13h30 à 19h, dans le cadre original de la rue piétonnisée, au 17 rue Lamartine.
Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.
— Par Myrna Nérovique —
En hommage fraternel et amical à Anthony Phelps, «