— Par Térèz Léotin —
Le texte Déchoukay 2020 an laposésion ek kat estasion de Daniel Boukman dont la densité égale la qualité vient de paraître aux Éditions l’Harmattan, avec des illustrations de David NÉ. Cet ouvrage, de par les « cric » et les « crac », appels incantatoires qui provoquent sur l’auditoire l’effet de les tenir constamment en éveil, a la grande originalité de faire penser, à prime abord, qu’il s’agit d’un conte, mais n’en est-ce pas un, en réalité ? Au fil de sa lecture, on se sent vite happer, par l’éloquence théâtrale de Daniel Boukman, écrivain Martiniquais à qui l’on doit de nombreux ouvrages dont des pièces de théâtre. Boukman à sa manière bien particulière, nous conduit vers une actualité récente, inattendue, celle que le titre évoque, pour laquelle une frange de la population penserait vivre là un malaise.
L’auteur fait l’analyse d’une situation sérieuse, pour que chacun se donne le temps de s’interroger. Il nous parle de pauvres marionnettes, victimes de leurs nostalgies, et de leurs peurs, toujours les mêmes, qui s’en remettent à leurs souvenirs de passés, soi-disant glorieux, qu’ils semblent regretter.

Cet extrait de LE MALADE IMAGINAIRE (acte III, scène 3) mise en scène il y a 3 siècles et demi, par la controverse qui s’y déroule, résonne en ces temps de pandémie d’une incontestable actualité… Aujourd’hui, les Argan adeptes de la « science » vaccinale et les Béralde détracteurs de cette nouvelle religion sont en quelque sorte les clones de ces personnages de la comédie de Molière.
Atè Matinik, lè ou pran tan gadé, ou andwa wè ni an bon enpé matjè-pawol ek adan yo, ni yonndé éti moun andéwò péyi-a konnet.
Mésiézèdanm, bel bonswè !… Lonnè épi respé ba lasosiyasion MICELA (Maison Interculturelle des Ecrivains et des Littératures d’Améri-caraïbes) MICELA ki ba mwen lokazion vini l’AMEP pou vréyé douvan an kozé lantou Créolophonie, créolographie kivédi an fransé : parler, lire, écrire la langue créole.

Maison de quartier Georges Pako
Lors du GRAND ENTRETIEN du samedi 21 et dimanche 22 janvier 2017, la parole a été donnée à Joseph Jos présenté comme « homme des lettres [martiniquais] », qui déclare, entre autres, « je crois qu’il y a un génie martiniquais de la littérature. Nous avons eu des prix Renaudot, Goncourt, etc » et qui, à la question de l’interviewer (Peut-on parler d’une école martiniquaise de littérature ?), répond « Elle [l’école de littérature martiniquaise] devrait se construire ; nous sommes dans une période de création, à l’instar de ce que nous cherchons à faire dans le domaine des arts »).

