Adieu à Christian Escoudé, une légende discrète du jazz

Christian Escoudé, une légende discrète du jazz, a tiré sa révérence ce 13 mai à l’âge de 76 ans, dans la quiétude de Saint-Amant de Boixe, entouré de sa famille. Originaire d’Angoulême, sa vie fut une symphonie d’harmonies entre ses racines tsiganes et l’élan du jazz.

Né en 1947, Christian a été bercé dès son plus jeune âge par les mélodies envoûtantes de Django Reinhardt, grâce à son père passionné par la musique. À seulement 10 ans, il entame son voyage musical, guidé par les accords de la guitare paternelle. À 15 ans, il plonge tête baissée dans sa vocation, abandonnant les sentiers conventionnels pour suivre les chemins sinueux de la musique.

Son parcours professionnel démarre sur les notes enivrantes de Monaco, au sein de l’orchestre d’Aimé Barelli. C’est à Paris qu’il trouve son épanouissement, accompagnant des artistes éclectiques, mais c’est dans le jazz qu’il révèle son génie. Sa guitare devient l’instrument de son âme, mêlant les influences du bebop aux nuances de ses racines manouches.

Les années passent, et Christian parcourt le globe aux côtés de légendes du jazz telles que John McLaughlin, Martial Solal, et Stan Getz, élevant son art à une reconnaissance internationale. En 1980, sa tournée en duo avec John McLaughlin le propulse sur le devant de la scène mondiale.

Modeste et bienveillant, Christian Escoudé reste accessible malgré sa renommée grandissante. En 2022, sa contribution exceptionnelle à la musique lui vaut une Victoire du Jazz d’Honneur, consécration méritée d’une carrière dédiée à l’exploration constante de son art.

Avec son départ, le jazz français perd l’un de ses piliers les plus précieux. Mais son héritage musical, empreint de virtuosité et de passion, continuera de résonner, inspirant les générations futures à poursuivre la quête de l’essence même de la musique.

M’A