Accros aux écrans, même avant de dormir!

accros_aux_ecransSelon une enquête, près de quatre Français sur dix utilisent ordinateur, tablette ou smartphone le soir dans leur lit. Un excès qui inquiète.
Source AFP
Une enquête publiée mardi pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance indique que près de quatre Français sur dix utilisent ordinateur, tablette ou smartphone le soir dans leur lit, et met en garde contre ces excès, délétères pour le sommeil. La nuit, la moitié des Français n’éteignent pas leur smartphone ou portable et le gardent soit en fonctionnement (un sur cinq), soit en veille dans leur chambre pendant qu’ils dorment, d’après cette enquête réalisée à l’occasion de la 16e Journée du sommeil (www.journeedusommeil.org) de vendredi, durant laquelle les centres du sommeil ouvriront leurs portes au public.
Entre 18 et 34 ans

La moitié reconnaît également qu’elle peut être réveillée – « chaque nuit, souvent ou parfois » – par des messages. Parmi ceux qui sont réveillés par un message, 92 % assurent le consulter « toujours (ou presque), souvent ou parfois » et 79 % disent « répondre aux messages dès réception ». L’usage des « nouvelles technologies » le soir au lit touche 36 % des personnes interrogées les jours de repos ou de vacances et 39 % les jours de travail chez les actifs et étudiants. Mais plus de la moitié des « accros » aux écrans le soir sous la couette ont entre 18 et 34 ans. Parmi ces « accros » nocturnes, les 18-24 ans ont plus de troubles du sommeil que ceux du même âge qui n’utilisent pas leurs écrans la nuit, les jours de travail (31 % contre 18 %). Problème, la lumière des écrans délivre un signal d’éveil à contretemps et perturbe l’horloge biologique qui n’assure plus un endormissement rapide ni un sommeil récupérateur, relèvent les spécialistes.

L’enquête montre une méconnaissance de ces signaux lumineux qui nuisent à un sommeil de qualité, puisque un Français sur dix environ pense que les outils électroniques sont à utiliser « plutôt le soir » pour préserver le sommeil. Ainsi, ils tardent à éteindre (jusqu’à 40 minutes en moyenne contre 27 pour les autres) et mettent aussi plus de temps à s’endormir. Ils se plaignent plus souvent de mal dormir, et récupèrent en dormant plus le week-end que la moyenne. Pendant les vacances et jours de repos, si plus de 80 % des personnes interrogées disent qu’il leur arrive de penser à se déconnecter (mails, réseaux sociaux, SMS, Tweeter…), 18 % ne se déconnectent jamais. Les 18-24 ans sont, eux, un sur quatre à ne jamais déconnecter pendant les vacances.

Enquête Santé Opinion Way réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 013 personnes âgées de 18 à 65 ans entre le 3 et le 13 décembre 2015.