Atrium – Galerie A. Arsenec : « Sois belle et plais-toi ».

Exposition d’Hélène Raffestin du 14 au 30 septembre 2013

— Dossier de presse —

sois_belle_&_plais-toiCette exposition synthétise avec humour et ironie le regard que je porte sur le rôles des femmes et les attentes des hommes, dans notre société contemporaine. Elle tentera de rendre visible, lisible et audible les mécanismes subversifs de notre éducation afin d’interpeller la sensibilité du visiteur, et de questionner ses certitudes et habitudes.
La scénographie va souligner les oppositions et révéler mon positionnement critique, afin d’amener le spectateur à réfléchir, sur une société où la femme ne trouve pas toujours sa place.

Hélène Raffestin interroge le rôle des femmes dans notre société contemporaine. Elle révèle les ancrages inconscients de notre éducation et souligne les comportements qui en découlent. Les femmes et les jeunes filles occidentales du 21ème siècles sont-elles libres ou sont-elles encore assujetties aux attentes sociétales, dont les racines et la légitimité se retrouvent dans la religion catholique ?
Ainsi pour souligner cette aliénation inconsciente, l’artiste met en lumière cette dialectique entre l’image de la femme moderne dans notre société et l’origine de cette construction dogmatique. Les coupures de magazines féminins parent le corps plastique d’un mannequin, comme un corset de paraître. Le corset d’images, habille un corps marqué par les mots et les maux, sortis tout droit du Manuel d’économie domestique et d’instruction ménagère de1903, et du Manuel scolaire catholique d’économie domestique pour les femmes publié en 1960.
Même si la religion n’est plus une politique d’état, il n’en reste pas moins que ses attentes parfaitement rédigées, demeurent tatouées dans  ’inconscient collectif, et de ce fait, poursuivent leur oeuvre. Aujourd’hui la presse féminine démocratise les exigences fondatrices, en les déplaçant et procure les nouveaux comportements à adopter ! La bonne ménagère doit être multitâche ! La femme d’intérieur prenant soin de son cadre, à l’image du soin qu’elle consacre à son corps, pour rester aussi fraîche et jeune qu’une vierge immaculée. Ainsi la liberté est-elle réelle ? Combien de générations passeront avant que les différences des droits entre les hommes et les femmes soient définitivement abolies ? Combien de générations passeront avant que les notions de devoirs entre les hommes et les femmes ne soient imposées par les religions ? Combien de générations passeront avant que les religions cessent de lobotomiser les faibles, en leur faisant croire qu’elles agissent avec grandeur d’âme et respect de l’autre ?

Hélène Raffestin née en 1971, vit et travaille en Martinique.
Issue d’une famille d’artistes, le destin d’Hélène est presque tout tracé. Un arrière grand-père écrivain, un père sculpteur et une mère danseuse, son univers est déjà coloré de possibles. Après cinq ans aux Beaux-Arts de Fort-de-France, elle poursuit par des études universitaires à la Sorbonne, d’où elle sort avec une maîtrise en Photographie contemporaine. Une passion particulière pour les techniques de reproduction et d’impression détermine son expression plastique. La photographie plasticienne définit son implantation dans une recherche picturale de la photographie.
Quelques apparitions lors d’expositions lui permettent de manifester son intarissable passion pour l’Art. L’Art rentre dans l’antre de son quotidien et flirte avec la Décoration. Des objets insolites se mêlent aux photographies.
La peinture cohabite avec la sculpture.
L’Art laisse place au Design. Hélène récupère, détourne, transforme. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Tout ce qui passe entre ses doigts se voit transformé, réinventé.