2147, et si l’Afrique disparaissait ?

Samedi 14 avril 2018 à 20h – Tropiques-Atrium

Avec : Charles Wattara, Paul Zoungrana, Rose-Esther Guignard, Richard Adossou, Ange Aoussou, Mamadou Diabaté, Ximena Figueroa, Djénéba et Fousco
Auteurs : Odile Sankara, Hubert Colas, Aristide Tarnagda, Jacques Serena, Alain Béhar, Fatou Sy
Conception et mise en scène : Moïse Touré
Assistante à la mise en scène : Bintou Sombié
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
Assistant à la chorégraphie : Ximena Figueroa
Dramaturgie : Claude-Henri Buffard
Création sonore : Jean-Louis Imbert
Création musicale : Fousco et Djénéba, Rokia Traoré
Création lumière : Rémi Lamotte
Création vidéo : Pierre Nouvel
Scénographie : Léa Gadbois Lamer
Régie générale : Céline Fontaine
Costumes : Solène Fourt
Production : Les Inachevés, MC2 : Grenoble
Coproduction : Bonlieu Scène Nationale Annecy, Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie, La Filature – Mulhouse
Avec le soutien de : Fonds SACD Musique de Scène, du Jeune Théâtre National, de la Friche La Belle de Mai – Marseille – SPEDIDAM

Le metteur en scène grenoblois Moïse Touré, accompagné par le chorégraphe Jean-Claude Gallotta, interroge l’avenir de l’Afrique, entre inquiétudes et espoirs.

Cette création avec neuf artistes, la plupart africains, met en récit, en geste, en musique l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. On observe en Afrique une inquiétude diffuse, moins à propos de ses maux déjà repérés qu’à propos de sa survie en tant qu’entité imaginaire et poétique. Aujourd’hui, ce spectacle propose de donner à nos vies inquiètes une énergie vitale, de leur faire sentir le souffle de l’urgence : les enfants de nos enfants habiteront ce temps-là. 2147 est, selon un rapport de l’Onu pour le développement, la date à partir de laquelle la pauvreté en Afrique diminuerait de moitié. Cette échéance, ridicule de précision, scandaleuse par l’impuissance et le cynisme qu’elle suppose, continue d’inspirer le metteur en scène et le chorégraphe depuis la parution de ce rapport en 2004.

Après l’avoir créé à Bamako il y a treize ans, les artistes de la danse, du théâtre et de la musique qu’ils réunissent aujourd’hui illustrent ces préoccupations, qui sous leurs faux-semblants lointains, sont pourtant bien les nôtres…

Note d’intention

Cela fait plusieurs années que je fréquente le continent africain. De cette fréquentation est né un dialogue artistique et humain fécond.
Depuis trois ans environ, j’observe en Afrique une inquiétude diffuse, moins à propos de ses maux déjà repérés – pauvreté, catastrophes naturelles… – qu’à propos de sa survie en tant qu’entité imaginaire et poétique.
En 2004, avec le chorégraphe Jean-Claude Gallotta, nous avions réuni des artistes autour d’un spectacle intitulé 2147, l’Afrique, pour nommer notre attachement au continent africain.
Aujourd’hui, je souhaite lui adjoindre une suite, une seconde partie intitulée 2147, et si l’Afrique disparaissait ?, une façon de partager cette inquiétude pour la transformer en énergie de vie, de survie.

Moïse Touré

« Ma pratique artistique est nourrie du bruissement du monde. Aujourd’hui plus que jamais, j’ai la nécessité de partager et de transmettre ce vécu et ma lecture du monde ; de confronter le local au global. Dans mes expériences passées les questions de la langue, du territoire et des identités étaient posées comme enjeu de réflexion de travail. Et toujours, c’est par la voie poétique qu’est venue l’éclaircie… »