Étiquette : Ricardo Ozier-Lafontaine

« Noria » : une célébration des 110 ans d’Aimé Césaire

Du 12 octobre au 16 décembre 2023

Le domaine de Fonds Saint-Jacques accueille avec éclat l’exposition collective « Noria », une célébration magistrale des 110 ans de la figure emblématique de la négritude, Aimé Césaire.
Cette exposition temporaire, présentée en collaboration par la ville de Basse-Pointe, Cap Nord Martinique et la Collectivité territoriale de Martinique, met en lumière les œuvres de six artistes plasticiens martiniquais de renom. Parmi eux, nous retrouvons Catherine Césaire, Norville Guirouard-Aizée, Renée Louise, Maïmé Massol, Christophe Mert et Ricardo Ozier-Lafontaine.
Le choix du domaine de Fonds Saint-Jacques, situé à quelques kilomètres de Basse-Pointe, lieu de naissance du poète Aimé Césaire le 26 juin 1913, est des plus judicieux. Ce cadre historique offre une toile de fond riche en histoire pour cette exposition temporaire d’une qualité exceptionnelle.
Les artistes exposants y dévoilent leurs créations sous des formes aussi diverses que variées, que ce soient des installations, des sculptures ou des images. Peu importe la forme qu’elles revêtent, toutes les œuvres invitent les visiteurs à plonger dans l’univers du poète. Le titre de l’exposition, « Noria, » provient d’un recueil de poésie inédit d’Aimé Césaire, préparatoire à son dernier recueil, « Moi, laminaire. 

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« De Feu et de pluie » : comme un examen de passage

— Par Selim Lander —

La Martinique demande l’inscription du site de la Montagne Pelée à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO. Afin de soutenir cette candidature, la Fondation Clément a rassemblé quelques plasticiens contemporains autour de cette thématique précise, ou de celle, plus générale, de la Martinique, paysages et gens.

Certaines œuvres exposées sont donc plus proches du thème que d’autres. Pour qui l’ignorerait, la Montagne Pelée est un volcan dont la dernière éruption, en 1902, a provoqué la destruction de la ville de Saint-Pierre, alors capitale de l’île. Parmi les œuvres directement inspirées par cet épisode, se détache immédiatement l’arbre de Christian Bertin (respé twa fwa), de métal et de verre brûlés. A l’arrière plan, une vidéo présente le work in progress. De même, l’assemblage de tôles de voitures par Hervé Beuze, intitulé Composition tellurique, évoque-t-il assez directement la tectonique des plaques responsable des éruptions volcaniques. Toujours dans la même veine, Sismographie Méga-poétique, la peinture abstraite de Julie Bessard – dont la présentation sur un cylindre ouvert comme une amorce de spirale n’est pas sans évoquer, toutes proportions gardées, l’ensemble intitulé The Matter of Time de Richard Serra au Guggenheim Bilbao –, des traces colorées sur un fond noir, pourrait représenter une forêt en feu.

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De Feu et de Pluie

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Exposition collective

Jean-Baptiste Barret, Christian Bertin, Julie Bessard, Hervé Beuze, Nicolas Derné, Anabell Guerrero, David Gumbs, Alain Joséphine, Brice Lautric, Ludovic Nino, Louisa Marajo, Ricardo Ozier-Lafontaine, Bruno Pédurand, Jéremie Priam, Pierre Roy-Camille, Philippe Thomarel

Commissaire : Matilde Dos Santos

De feu et de pluie renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies que le relief subjugue, donnant naissance aux forêts humides anciennes si caractéristiques.

Partant de l’idée que l’intérêt du volcan au-delà de la science et des catastrophes c’est de l’histoire humaine, notamment dans sa relation avec la nature, il a été demandé aux artistes de travailler sur le volcan et le processus éruptif comme métaphore de la création et de la vie de l’homme. Quatre oeuvres ont été commissionnées pour l’exposition : Respè Twois fois de Christian Bertin, Composition Tellurique d’Hervé Beuze, Sismographie Méga poétique de Julie Bessard et Tropical Bliss de David Gumbs. Les autres oeuvres ont été choisies en fonction de cette même relation de construction/destruction/reconstruction entre l’homme et le volcan et par extension la nature.

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L’œuvre duelle de Louisa Marajo et Ricardo Ozier-Lafontaine

— par Janine Bailly —

Palette… Un mot, polysémique s’il en est… Un objet à se représenter… Après ces années de « gilets jaunes » et de grèves enchaînées, une image pourrait s’imposer d’abord à l’esprit, celle d’un entrepôt  dont la palette est « un élément-clé, qui aide à stocker et transporter des marchandises de la meilleure manière qui soit ». Mais de même que le mot revêt diverses acceptions, l’objet détourné de sa destination initiale se voit attaché à d’autres fonctions — émissaire de nos protestations —, qu’on le dresse en barricades devant les lycées cadenassés, qu’on l’enflamme en barrière de rues dans les manifestations, qu’on le recycle sous des formes improbables, ou qu’il devienne prétexte à la création artistique, matériau inédit et support consentant… Ce  détournement, Louisa Marajo et Ricardo Ozier-Lafontaine, peintres et plasticiens martiniquais, s’y livrent en duo au front des vagues qui tantôt caressent tantôt agressent les flancs de leur île natale. S’y livrent et donnent un sens nouveau, inattendu et singulier, à la « palette » du peintre, quand ordinairement le mot désigne la plaque de bois où celui-ci opère le mélange des couleurs, aussi bien que l’ensemble de ses couleurs favorites.

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« Pictural » : exposition collective Martinique

Du 26 avril au 19 juin 2019. Fondation Clément.

— Commissariat : Dominique Brebion —

Victor Anicet, Alain Aumis, Christian Bertin, Julie Bessard, Ernest Breleur, Fabienne Cabord, Michael Caruge, Claude Cauquil, Thierry Cauwet, Hector Charpentier, Chantal Charron, Alain Dumbardon, Fred Eucharis, Jacqueline Fabien, Marie Gautier, Rodrigue Glombard, Habdaphai, Serge Helenon, Thierry Jarrin, Valérie John, René Louise, Louisa Marajo, Raymond Medelice, Christophe Mert, Monique Mirabel, Mounia Orosmane, Kareine Narcisse, Bertin Nivor, Ricardo Ozier-Lafontaine, Luz Severino, Karine Taïlamé, Laurent Valère, Dora Vital, Wolfric.

Illustration : Julie Bessard, Sans titre, 2018
200 x 260 cm. Photo Joël Zobel

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Le geste organique de Ricardo Ozier-Lafontaine

Exposition « RESET » – Fondation Clément – 25 mai-18 juillet 2018

— Par Selim Lander —

Les plasticiens, aujourd’hui, se doivent d’être originaux. De plus en plus conceptuel, l’art s’éloigne de l’artisanat, au risque de paraître malhabile ou bâclé. La recherche de l’originalité apparaît d’ailleurs comme une gageure, le répertoire des formes et des couleurs étant par nature limité (et Picasso en a déjà exploré plus que sa part !). Si bien que le visiteur habitué des galeries et des musées d’art contemporain échappe rarement  à une impression de déjà-vu, pas nécessairement gênante, au demeurant : c’est un jeu pour l’amateur que de chercher des parentés entre les artistes.

Les toiles de Ricardo Ozier-Lafontaine, peintre martiniquais né en 1973, saisissent d’abord par leur unité et leur rigueur. Rarement aura-t-on vu la série poussée aussi loin et avec une telle constance. Ozier-Lafontaine conjugue en effet le gigantisme et un soin du détail porté à l’extrême. Ses toiles font couramment 2x2m, rarement moins et bien davantage dans les portraits de famille des Intercesseurs (3,40x2m). Or dans les séries intitulées Le Vivant, le Réel la toile est intégralement couverte de petites figurines dont la juxtaposition constitue l’œuvre entière.

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Ricardo Ozier-Lafontaine, sortir du piège de l’exotisme !

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —

Ce que nous invite à voir Ricardo OZIER-LAFONTAINE est une peinture de paysage . Mais un paysage émancipé, autonome. Ce monde est celui de l’artiste et par extension devient aussi le nôtre « spectateurs ». Mais est-ce vraiment à voir un paysage que nous invite l’artiste ? Ou ce qui l’intéresse c’est d’inventer un nouveau langage pictural, et qu’en somme ce qui compte pour lui ce sont le dessin et la peinture !

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En donnant comme titres à ces séries : Topographie de l’en-dedans vu du dedans, et topographie de l’en-dedans vu du dehors l’auteur nous propose son point de vue, soit celui du médecin endoscopiste, soit celui du géographe cartographe !

Les tableaux que nous avons vus sont « All over », occupation totale de la surface du tableau, sans hiérarchie spatiale, d’où la difficulté ou l’impossibilité de fixer un point précis, l’œil est maintenu en mouvement ou se fixe sur certains indices. Est-ce que le point rouge, qui d’après Ricardo scelle l’œuvre, est là pour servir de fin ou de commencement à l’errance du regard ?

On est invité à se perdre dans la jungle de Ricardo comme dans celle de Wifredo LAM, mais une jungle que l’on aurait vidé de sa couleur pour ne rien céder à l’exotisme.

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14°N 61°W : « Attrape-rêves » de Ricardo Ozier-Lafontaine

 Du 25 Janvier au 07 Mars 2014
—Par Frédérique Dorléans — (Dossier de presse)
ozier-lafontaineRicardo Ozier-Lafontaine, artiste de « rêves porteurs d’espoir », en prise quotidienne avec les blessures profondes de l’âme de l’enfance qu’il côtoie; livre avec « Attrape-rêves » une proposition plastique faisant écho aux croyances mythologiques et à des pratiques contemporaines en relation avec la sphère onirique.
L’artiste utilise le lieu des toiles et des supports-bois à la manière d’un tapissier dont l’espace de création doit être recouvert, colonisé en totalité, sans relâche. L’hyperdensité formelle et les registres chromatiques sont rendus au moyen de la superposition d’une multitude de techniques et de substrats.

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