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Après le Brexit, quelle rupture en Europe ?

— Par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak des économistes atterrés. —

economistes_atterres L’Europe se meurt, l’Europe est morte… Une nouvelle fois, la tenue d’un référendum, en l’occurrence au Royaume-Uni, montre à quel point l’Union Européenne est devenue impopulaire pour les peuples des pays membres.
Le départ du Royaume-Uni survient après la crise des dettes des pays du Sud, la crise grecque, l’échec des politiques d’austérité et de réformes structurelles en même temps que la crise des migrants. De toute évidence, il faut changer l’Europe, en repenser en profondeur tant le cadre institutionnel que les politiques menées.

Selon nous, cela demande en priorité un tournant vers une autre politique tournée vers le plein emploi, la réduction concertée des déséquilibres entre pays, une mise en cause de la domination de la finance sur l’économie, une politique industrielle active organisant la transition écologique, l’harmonisation vers le haut des systèmes sociaux nationaux, une harmonisation fiscale mettant fin à l’évasion fiscale des plus riches et des firmes multinationales, enfin une démocratisation des institutions nationales et européennes redonnant des pouvoirs aux peuples au détriment des technocraties nationales et européennes.

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Budget 2016 : le gouvernement intensifie une politique qui ne fonctionne pas

— Par Les Economistes atterrés —

economistes_atterresLe gouvernement s’entête : le projet de loi de finances (PLF) 2016, s’acharne à prolonger et même à intensifier une politique qui ne fonctionne pas, qui s’inscrit dans l’objectif libéral, réduire les dépenses publiques pour baisser les impôts des entreprises. Le résultat est cruel : plus de 6,3 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, soit 1,2 million de plus qu’en mai 2012.

La dépense publique n’a jamais été aussi utile

La présentation du PLF est symptomatique de cet aveuglement libéral : au lieu de commencer par exposer ce qu’apporte la dépense publique, et les éventuelles réorientations nécessaires pour qu’elle remplisse plus efficacement ses missions, la réduction de la dépense publique et des déficits est présentée comme l’objectif central à atteindre.

La dépense publique n’a pourtant jamais été aussi utile. Elle a permis d’amortir considérablement le choc de la crise débutée en 2008. Ainsi, si le PIB français a augmenté de 2008 à 2014 d’un maigre 2%, cette hausse est à mettre au crédit de la consommation publique (éducation, santé…) : si cette dernière était restée constante, le PIB aurait au contraire diminué.

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