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Hommage à Henri Melon

— Par Edouard Ancet —

A Henri Melon

Cher Henri,

A hauteur de notre proche amitié et également sous le signe de « Raconte-moi ta Commune », associant ma voix à celles de Philippe CUPIT et Daniel BERTE, j’ai plaisir à te présenter très brièvement… (parce que ce soir, nécessité fait loi.)
Nous sommes heureux de te voir honoré en ton Saint-Esprit même, en qualité d’Invité de la présente édition de «  Rencontres pour le lendemain ».

En Acte I, notre Martinique
Tu y vois le jour en 1935, « route du François, à Saint-Esprit, Antilles Françaises, colonie de la Martinique »…
Ainsi parla ton Ainé Alfred, dont cette toute neuve Maison Culturelle perpétue la mémoire. Tu enjambes avec succès tes scolarités spiritaines et lycéennes, couronnées en 1954 par ton succès au baccalauréat de Sciences Expérimentales.
En 1957, tu as 22 ans et, toujours dans le parfait sillage du Grand Frère, du prends le bateau pour la France.

En Acte II, à nous deux la France.
A ta bonne installation en tant que surveillant de lycée à Versailles, à la bonne conduite et au succès de ta licence de lettres modernes effectuée à La Sorbonne,s’associent des activités littéraires et culturelles dont principalement le théâtre que tu aimes bien pour avoir été un abonné fidèle, attentif, parfois critique lors des tournées martiniquaises de la Compagnie Jean Gosselin.

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Henri Melon invité des Rencontres pour le lendemain

Mardi 21 mars 2017 à 19h au Saint-Esprit

En marge de la soirée, vous pourrez encore donner vos livres à l’association Esa-Caraïbes pour l’opération « 10 000 livres pour Haïti ».

Depuis le début des années 1970, le Théâtre Populaire Martiniquais vibre d’une vie artistique riche et est le cadre de multiples créations. S’il a adopté certaines œuvres consacrées, il se situe aussi à la genèse de certaines d’entre elles. Ce sont celles-ci, fruit d’un travail collectif désormais fixé par Henri Melon, qui sont à l’honneur d’un recueil qui couvre plus d’une trentaine d’années de passion théâtrale. S’y lit ainsi, au travers d’une confrontation entre langue créole et française, une vision critique de la situation martiniquaise. Abordant aussi bien des thématiques sociales (« Fils de la nuit ») que philosophiques (« L’Anthropomorphose ou le conte de Bandolié »), opposant idéalistes et corrompus, êtres en mal d’histoire ou borderline, écorchés et cyniques, ces pièces révèlent, sur trois décennies, les problématiques qui travaillent la littérature caribéenne et lui confèrent toute son aura.
Un amoureux rejeté parce qu’il parle créole… Un village en proie à des manipulations politiques, le monologue d’une aliénée… Autopsiant les rouages du collectif ou de l’intime, dévoilant les facettes paradoxales de l’être martiniquais, ses conflits internes tout autant que ses rapports toujours irrésolus au passé et à la domination blanche, les œuvres du Théâtre Populaire Martiniquais frappent par leur densité, leur préoccupation constante, leur caractère éminemment politique.

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