La France doit rester la tête de pont du cinéma indépendant mondial

50 cinéastes interpellent Franck Riester dans une tribune

Dans une tribune publiée dans Le Monde, plusieurs cinéastes ont interpelé le ministre de la cutlure, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du cinéma.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Pedro Almodovar, Paul Verhoeven, ou encore les frères Dardenne ont interpellé le ministre de la culture, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du 7e art.

La France doit continuer sa mission « d’exception culturelle »

La France est reconnue pour son « exception culturelle ». Durant le mois de juillet, le ministre de la culture, Franck Riester, présentera en conseil des ministres un plan de réformes pour l’audiovisuel public. Trois volets seront à l’ordre du jour : la régulation du secteur, la refonte de la gouvernance, et le financement de la création.

Des décisions qui toucheront aussi à la question de la place des nouvelles plate-formes (Netflix, Amazon…), ainsi que celle sur les droits d’auteurs. La chronologie des médias, qui régit actuellement, pourrait bien être remise en cause. Un changement qui bouleverserait le modèle français, qui s’appuie actuellement sur les distributeurs, les diffuseurs et les chaînes de télévision.

50 cinéastes soutiennent cette tribune

Plus de cinquante réalisateurs et réalisatrices ont donc signé cette tribune collective : « Nous, femmes et hommes, cinéastes du monde entier, suivons avec la plus grande attention les débats actuellement en cours en France, concernant notamment la future loi audiovisuelle.

C’est grâce à la France que nous avons pu si souvent nous exprimer librement à travers nos films. Le maintien d’une régulation forte nous aidera, nous tous, à continuer de créer librement. Sans la France, sans son modèle de financement et cette protection des créateurs, nos œuvres ne pourraient exister. Toute réforme qui reviendrait à abattre le modèle français d’exception et de diversité culturelles signifierait la mort de notre cinéma, de son financement et de son exposition dans le monde.

Préservation du droit moral, régulation des plates-formes numériques, défense du service public, garantie d’un accès aux œuvres : la France est la tête de pont du cinéma indépendant mondial, dans toute sa diversité. Elle doit absolument le rester, elle est notre plus fidèle alliée. »

Un texte qui fait écho à la récente annonce d’Emmanuel Macron. Le président de la République avait récemment annoncé la création d’un fonds de 225 millions d’euros. Il avait aussi appelé à « s’engager collectivement » pour lutter contre les géants chinois et américains dans l’audiovisuel.