« Jasmine », un film d’animation d’Alain Ughetto

Festival du film documentaire

jasmine

Mardi 18 novembre 2014 à 18h 30 Médiathèque Alfred Melon-Degras au Saint-Esprit

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SYNOPSIS

Alain Ughetto retrouve des lettres anciennes, des aérogrammes, des dessins, des bobines de films. Le réalisateur se souvient de ces séjours passés à Téhéran auprès de Jasmine, alors que le peuple iranien manifestait son souhait de voir le Chah quitter le pouvoir au profit de l’ayatollah Khomeini. La Révolution était en marche, mais le couple improbable formé par Ughetto et Jasmine, fort d’un amour encore vif, restait comme étranger aux bruissements de la révolte. Comme dans un cocon, à l’abri de l’Histoire en marche, les amoureux, récréés en pâte à modeler, rêvaient éveillés tout en doutant de la pérennité de leur aventure…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 30/10/2013

On aime beaucoup

Le plus beau film d’animation (pour adultes) de l’année. L’histoire d’un amour fou entre Alain l’Occidental et Jasmine la Persane, débutée en France et poursuivie dans un Iran en pleine révolution, à la fin des années 1970. Pour raconter cette passion, la sienne, Alain Ughetto s’est enfermé pendant un an dans son atelier et a laissé remonter les souvenirs. Il a recréé le corps bleuté de son amour de jeunesse, en y mêlant celui, couleur jaune, de son avatar. Ses mains, filmées en gros plan en train de triturer la pâte à modeler, révèlent la beauté charnelle et la force démiurgique d’un cinéma d’animation image par image. Max Fleischer déjà, le père de Betty Boop, laissait ses personnages surgir, littéralement, de l’encrier où il avait trempé sa plume.

Comme souvent, l’imagination a sublimé la modestie des moyens. Les empreintes digitales n’ont pas été effacées, comme pour accentuer le lien physique entre l’animateur et ses créatures. Des centaines de boîtes en polystyrène, sculptées et peintes en ocre, ont suffi pour recréer les rues de Téhéran, et de simples turbans-nuages, pour symboliser les mollahs, qui viennent assombrir l’idylle entre les amoureux. L’histoire, elle, s’invite avec des images d’archives et des bandes super-8, piquées par l’humidité, filmées par l’auteur pendant les manifestations demandant le départ du chah, puis le retour d’exil de l’ayatollah Khomeyni. Emportée par le souffle de la révolution, Jasmine la pasionaria pourrait-elle oublier son french lover ? — Jérémie Couston

Jérémie Couston

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