«Au bout du pays» d’Alfred Alexandre

Vendredi 25 janvier 2019  à 19H Salle La Terrasse

Mise en lecture avec : Dominik Bernard (Lecture) & Alex Bernard (Contrebasse)

Dans le cadre d’un compagnonnage entre l’auteur Alfred Alexandre et la Cie Les Enfants de la Mer, en résidence à Tropiques Atrium Scène nationale

Alfred Alexandre est né le 14 décembre 1970 à Fort-de-France (Martinique). Il suit des études de philosophie à Paris pour ensuite revenir en Martinique en tant que professeur de philosophie et chargé de cours à l’université des Antilles et de la Guyane.

Bord de canal, son premier roman publié en 2005, est gratifié l’année suivante du Prix des Amériques insulaires et de la Guyane. Sa première pièce de théâtre, La Nuit caribéenne (2007) est saluée par Etc_Caraïbe qui lui octroie en mai 2009 une résidence d’écriture à Québec. Cette même pièce est mise en lecture au théâtre Foyal (Fort-de-France), à la scène nationale de Bourgogne (Creusot) et mise en scène en 2010 par Arielle Bloesch (à Fort-de-France et représenté à Dakar dans le cadre du Festival mondial des arts nègres). Sa résidence d’écriture canadienne au Centre de la francophonie des Amériques (CEAD) lui donne l’occasion de présenter son texte théâtral Le Patron.

En 2011, il renoue avec l’écriture romanesque et publie Les villes assassines, panorama à la fois sombre et porteur d’espoir de la vie dans les bas quartiers foyalais. Ce roman poétique clôture la trilogie plurigénérique (Bord de canal étant un roman et La nuit caribéenne une pièce de théâtre) consacrée aux marges de la ville de Fort-de-France.

Dès la première phrase, Bord de canal apparaît comme une traversée du Styx foyalais dévoilant un univers aussi violent que fascinant : « Le canal dessinait une frontière, une saignée d’eau gluante, entre le reste de la ville et notre bout de monde, et ils étaient rares, de l’autre côté de la vie, à enjamber le pont pour se risquer, même en plein jour, sur notre territoire ».* Cette plongée se poursuit avec Les villes assassines, comme le constate Valérie Marin de la Meslée qui écrit, dans son compte rendu : « « Les villes qui fument le crack n’aiment pas qu’on dise qu’elles sont belles. » Et pourtant. Elles peuvent le devenir. Sous la plume de ce jeune auteur martiniquais, Les Villes assassines deviennent belles, leurs nuits misérables entre drogue et prostitution éclatent de rage et de vie, car tout est affaire de style et l’auteur a la poésie au corps »

Source : http://ile-en-ile.org/alexandre/