Jour : 15 mai 2018

Oui, Madame Conconne, il faut accepter de payer 85 cents de plus sa place de cinéma!

— Par Roland Sabra —

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Les parlementaires des Antilles et de la Guyane ne doivent aller très souvent au cinéma là où ils ont été élus ; à moins que leurs gouts en la matière épousent l’indigence programmatique de leur région d’élection. Ils ont été jusqu’à présent majoritairement hostiles à doter leur cher pays des moyens de s’émanciper de la tutelle que fait peser sur les amateurs de cinéma le monopole de distribution de films que possède une famille martiniquaise non seulement sur la Martinique mais aussi en Guadeloupe et en Guyane. Parler d’indigence est en-dessous de la réalité. Il s’agit en fait d’un processus d’acculturation de la jeunesse des ces régions, plus précisément d’un travail d’américanisation, de diffusion des normes et valeurs de la société étasunienne, une valorisation de la violence des rapports sociaux, de l’individualisme, le culte de l’argent facile comme seul moyen de réalisation. Comme si la lutte contre l’assimilation consistait à se choisir un autre maître plus puissant que celui que l’on combat. Les distributeurs de film, il faudrait écrire LE distributeur de films de la zone n’est pas responsable de la montée de la violence, mais les films qu’il choisit légitiment en en faisant un objet « artistique », le recours à la violence pour des jeunes en situation de désespérance si ce n’est en perdition (60% de chômeurs chez les 18-25 ans).

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« Pour une relance de la production culturelle dans nos pays »

— Par Catherine Conconne, sénatrice —-

Suite aux démarches que j’ai déjà engagées auprès du Ministère des Outre-mer, j’ai aujourd’hui rencontré Madame Laurence Tison Vuillaume, Directrice de cabinet de Madame Françoise Nyssen, Ministre de la Culture.

C’est avec une écoute attentive et une volonté réelle de mobilisation que j’ai été reçue et entendue sur les sujets qui me semblent essentiels pour relancer la production culturelle de nos pays, dont les talents et les ambitions sont à de nombreux égards trop peu valorisés.

Nos territoires éloignés et de faible densité sont insuffisants pour permettre à un artiste de vivre « localement » de la diffusion de son oeuvre. De plus, la promotion de la culture desdits « outre-mer » permettrait une richesse et une diversité trop peu connue de la scène nationale, dont ils font pourtant partie!

J’ai proposé au Ministère de la Culture, en accord avec le Ministère des Outre-mer, la création d’un « workshop B to B » entre les artistes professionnels et les diffuseurs et producteurs nationaux. Cette rencontre, qui pourrait se tenir à l’automne prochain, permettrait à nos talents, quel que soit leur art, de faire connaître et reconnaître leur travail, sur des marchés difficilement pénétrables.

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Ymelda & Poésie Pays

Vendredi 18 mai 2018 à 20h. Tropiques-Atrium

Fenêtre sur Haïti
Déracinement est une création basée sur les rythmes sacrés, menée par la chanteuse martinico-haïtienne Ymelda avec des musiciens africains, martiniquais et haïtiens.
Cette fusion de rythmes ayant une racine commune africaine, contient une dimension spirituelle et identitaire.
Ces musiciens ne vivant pas dans leur pays natal, sont à la fois coupés de leurs racines, tout en cherchant à s’en reconnecter à travers la spiritualité animiste qu’ils partagent.
Poésie Pays recrée l’ambiance des soirées organisées fréquemment à Port-au-Prince où chacun vient transmettre les textes de ses auteurs préférés, ou les siens, dans une atmosphère chaleureuse, dans un grand banquet de mots…
Au menu : les grands poètes de la littérature haïtienne contemporaine : Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne ou
Gary Augustin… ainsi que de beaux textes de la littérature française et des spectateurs.

Retrouvez Ymèlda et sa création Déracinement qui  fait se rencontrer musiciens d’Afrique, Haïti et Martinique.Découvrez Poésie Pays de Guy Régis Junior qui recrée l’ambiance des soirées poétiques de Port Au Prince dans un bouquet de mots et de  musiques

(Salle Frantz Fanon)

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Pays de malheur, une jeunesse française

Du mardi 22 au dimanche 27 mai 2018 à La maison des Métallos 

d’après le livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud (éditions La Découverte)
conception, adaptation et mise en scène Charlotte Le Bras
assistante à la mise en scène Caroline Lerda
avec Karim Abdelaziz, Hakim Djaziri, Agathe Fredonnet, Caroline Lerda et Charlotte Le Bras
création et régie lumières Nathan Teulade
chorégraphie Sylvie Troivaux (Kafando)
construction structure bois Étienne Meunier
PRÉSENTATION DU SPECTACLE
En 2002, Younes Amrani, 28 ans, emploi jeune dans une bibliothèque, lit l’ouvrage du sociologue Stéphane Beaud 80% au bac… et après. Lecture qui le mène à une réflexion sur son propre parcours. Il décide alors d’écrire au chercheur en sociologie. Commence une correspondance qui durera deux ans et qui permettra à Younes de mettre en mots sa réalité, une souffrance sociale peu souvent décrite et médiatisée. C’est cette correspondance, cette réflexion sur un état de la jeunesse que la compagnie Les Papavéracées met en scène. Deux comédiens et une comédienne se font la voix de Younes, et à travers lui d’une frange de la population souvent montrée sous un angle peu favorable.

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« Le courage, est de chercher la vérité et de la dire »

Non au double assassinat des victimes du crash du 16 aôut 2005 !

— Par le G.R.S. —

« Le courage, a dit Jean Jaurès est de chercher la vérité et de la dire » . Les juges qui ont, contre toute logique , décidé le non-lieu de la honte dans l’affaire du crash de 2005, n’ont fait ni l’un , ni l’ autre . Loin de chercher la vérité ils ont dressé devant l’AVCA(1) et ses avocats toutes les entraves possibles à la recherche de la vérité . Loin de dire la vérité ils ont insulté la mémoire des victimes en déclarant que les seuls responsables du crash n’étaient que les pilotes, qui évidemment ne sont plus plus là pour donner leur version des faits.
Depuis leur première année en faculté ils apprennent : « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». Si on comprend bien le tribunal de première instance , les faits suivants ne sont pas des faits : l’utilisation d’un avion pourri perpétuellement réparé par le cannibalisme de pièces de rechange , prises sur de carcasses d’avions ; le chargement de l’avion au delà des capacités autorisées sans que personne ne puisse prouver que les pilotes étaient informés ; la fourniture d’un plan de vol ne prenant pas en compte les intempéries avérées, l’utilisation d’une compagnie connue pour ses incidents parfois très récents, pour ses dettes préoccupantes , pour sa légèreté avec les règles élémentaires de sécurité, pour sa maltraitance du personnel de vol, pour ses liens avec le cartel de la drogue de Medellin, l’autorisation donnée par l’aviation civile française sans la moindre enquête auprès de leur collègues de Colombie !

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