Jour : 26 mai 2017

« Mai les Arts dans la rue » : Solitudes Martinique, de Véronique Kanor

26 mai 2017  à 19 h au François près de la Mairie (?)

Performance scénique avec projection de photo-vidéos.

Tout commence avec un chagrin d’amour. Une Martiniquaise, née dans l’hexagone, décide alors de rentrer au pays. « Je quitte le ventre de la France », dit-elle. « La mère porteuse ne console pas les enfants de Manman Négresse ». « Kontan wè zot, Martinique. Ce n’était ni London, ni la lune. Ce n’était pas loin. C’est le territoire de papa, de manman. C’est une île par dépit, un petit dehors où j’entre à reculons. »

Suite à une rupture amoureuse douloureuse, une jeune femme débarque dans son île pré-natale, la Martinique. Alors qu’elle arpente le pays, une grève générale éclate.

Toute la complexité de l’identité martiniquaise s’exprime en un flot lyrique évoquant les souffrances de l’esclavage, les exils forcés, la solitude et le désir d’affranchissement intérieur.

Une parole de femme, vigoureuse, singulière, face aux interrogations existentielles.

Une langue hardie et poétique pour une réinvention de soi.

Journaliste et réalisatrice, Véronique Kanor travaille sur les questions sociales et identitaires antillaises. Sous forme de pict-dub-poetry, Combien de solitudes… a été l’objet d’une mise en scène théâtrale sous le nom de Solitudes Martinique

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Mai 1967, grève et manifestation sanglante en Guadeloupe

— Par Raymond Gama Docteur en histoire, responsable communication du LKP —

Les 25 et 26 mai 1967, dans les rues de Pointe-à-Pitre, à l’occasion d’une grève des ouvriers du bâtiment, qui réclamaient 2,5 % d’augmentation de salaire, les quartiers de la ville sont jetés dans l’effroi, les larmes et le sang.

Le 23 mars 1967, des ouvriers des chantiers Ghisoni-Zanella, dans les faubourgs de Pointe-à-Pitre, cessent le travail, c’est la grève : ils réclament un meilleur salaire, le paiement des heures supplémentaires, de meilleures conditions de travail… À la suite de ce mouvement, les syndicats (CGTG, Fraternité ouvrière, CFDT…) prennent le relais par l’intermédiaire de la commission paritaire qui se réunit en avril afin d’examiner les revendications des ouvriers. Plusieurs réunions ont lieu. Un rendez-vous est pris pour le 26 mai.

Le mercredi 24 mai, des dizaines d’ouvriers défilent dans les rues de la ville en criant des slogans relatifs à la satisfaction de leurs revendications et soutiennent activement la délégation syndicale qui doit rencontrer la direction du patronat, le vendredi 26, à la chambre de commerce. Cette mobilisation de masse se poursuit sous la forme de débrayages de chantiers tout autour de la ville, le 25 et surtout le 26 au matin.

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Loi travail : perte de sens ou enjeu d’avenir pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

En Guadeloupe et en Martinique, même si nous commençons à constater un changement de paradigme au niveau du système social en France avec l’élection de Macron, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les esprits, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ».

Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour de la présidentielle où l’abstention a atteint un niveau historique en Guadeloupe de 50,77 % %,et de 49,74 % en Martinique, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, (et gageons qu’il en sera de même pour les prochaines législatives ), faisant de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 82 candidats en lice en Guadeloupe ainsi que dans les 53 déclarés en Martinique, le premier parti d’opposition.

Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne.

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Journées d’étude sur la danse et le genre en Martinique

Mardi 30 et mercredi 31 mai 2017. Campus & Tropiques-Atrium.

  Placées sous la direction scientifique de Karine Bénac-Giroux et de Christine Bénavidès, maitres de conférences à l’Université des Antilles, ces journées, ouvertes à tous, s’inscrivent dans la dynamique de recherche du groupe « Genre et Société aux Antilles » réuni au sein du laboratoire LC2S. Conférences, débats, échanges et prestations artistiques sont au programme de ces deux journées d’activités réparties sur deux sites : le campus universitaire de Schoelcher et Tropiques Atrium Scène Nationale.

La Bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher s’associe à cet évènement en accueillant, mardi 30 mai à 18h30, une table ronde intitulée « Genre et violence dans la danse, la danse/théâtre et la performance ». Conduit par Karine Bénac-Giroux, cet échange réunira Joëlle Kabyle et Roger Cantacuzène, membres des équipes de recherche du LC2S, ainsi que les danseurs et/ou chorégraphes Jean-Hugues Miredin et Laurent Troudart (cie Art&Fact), et Agnès Dru (ADCompagnie).

Dans un second temps, Agnès Dru, dont la démarche créatrice explore  » tout ce qui touche aux questions de la créolisation, de la différence culturelle et de la relation à l’ Autre » , nous proposera une conférence dansée.

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