« 1848 : Romyo et Julie » : un théâtre populaire face à la critique

— Par Jean-Durosier Desrivières —

critiqueLe champ de la critique d’art étant quasiment désertique, déserté et aléatoire dans le paysage martiniquais, il y a forcément, pour certains, une tentation de polarisation et de monopolisation du discours critique sur un art tel le théâtre. Le discours critique, ici, étant aussi essentiellement de presse, avec cette spécificité naturelle d’être pressée, risque d’être assez néfaste pour le développement de l’art dramatique en Martinique. Et si l’on n’y prend pas bien garde, ce discours polarisé et monopolisé, risque aussi d’influencer pernicieusement, de façon latente ou non, les directives des politiques culturelles de ce pays.

Seulement deux compte-rendu critiques relatifs à la dernière représentation théâtrale d’Hervé Deluge, « 1848 : Romyo et Julie », sont à considérer et nous laisserons le lecteur pour quitte. Il s’agit de deux textes parus sur le site de Madinin’art : « “Romyo et Julie” : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais », publié le 15 avril 2016, signé Roland Sabra et « Roméo et Julie : du théâtre populaire », publié le 17 avril 2016, signé Selim Lander. Le duo que constituent nos deux auteurs, qui sont les seuls à écrire régulièrement sur le théâtre en Martinique, fonctionne le plus souvent comme un drôle de jeu d’équilibre et d’équilibristes, frisant parfois une certaine perversion : l’un à charge, l’autre au bémol.

Or, à notre humble avis, si l’on tient compte des conditions et du contexte dans lesquels évolue la pratique du théâtre sur l’île, toute critique gagnerait à être juste et mesurée. Juste et mesurée vis-à-vis d’elle-même – dans une perspective d’autocritique – et vis-à-vis de son objet. Loin de nous l’idée que le discours critique doive s’accommoder d’une certaine complaisance : l’on souhaite qu’il s’arcboute tout simplement sur une certaine rigueur éthique débarrassée de tout préjugé. En un mot, un discours critique, quoi qu’il en soit, se doit d’être vigilant vis-à-vis de lui-même, de sa lucidité, de son sérieux, voire de son humour (forme suprême de l’intelligence) et de ses humeurs. Dans le cas contraire, ce discours ne serait que saute-d’humeur : ce que laisse transpirer, malheureusement, l’article de Roland Sabra à propos du spectacle « 1848 : Romyo et Julie ».

Du titre, de la réécriture et du spectacle

Oui, le titre de la représentation théâtrale du metteur en scène martiniquais Hervé Deluge, c’est bien « 1848 : Romyo et Julie ». Le manque de vigilance ou l’inconscient, sans doute, de nos deux auteurs français, serait-il le « symptôme » (pour reprendre le mot de Sabra) d’un malaise par rapport à ce qui a dû paraître à leur intelligence et leur esprit, un détail : cette date hautement historique et symbolique qui précède les noms des protagonistes, 1848 ! Pourtant, toute la clé du projet et de l’intention du metteur en scène se donne à lire à l’éventuel spectateur à partir de ce seuil ; tout le parti pris historique, toute l’expressivité culturelle de la fable d’Hervé Deluge s’affichent dès ce titre. Quand Selim Lander retient « Roméo et Julie », comment ne pas déceler un déficit de sensibilité à la consonance créole du prénom « Romyo ». Car le spectacle que nous propose le metteur en scène martiniquais est bel et bien populaire et d’expression créole, au sens où il charrie à la fois langue, musique, gestes et coutumes, relevant du fonds de la culture créole dans laquelle ont baigné békés et esclaves fraichement libérés et où baignent plus ou moins encore leurs héritiers d’aujourd’hui. Peu importe, alors, la pique assassine et gratuite de Deluge dans sa pièce, adressée à l’association « Tous Créoles ».

Rappelons, ici, la trame de « 1848 : Romyo et Julie » avant de décrypter peu ou prou les critiques susmentionnées qui s’y rapportent. Contrairement à la pièce de Shakespeare qui se présente en cinq actes, l’adaptation libre de Deluge est un condensé dramatique en plusieurs tableaux. La fable s’inscrit dans un espace-temps historique qui paraît se moquer de la rivalité de nos deux familles nobles de Vérone : les Capulet et les Montaigu. Julie, fille de Dessalet, vient de l’univers des Békés, des blancs créoles colonialistes et esclavagistes, et Romyo, fils de rien, vient de celui des nègres, anciens esclaves exploités, à peine libérés. L’amour interdit se joue donc sur un fond socio-historique et économique complexe, dans un monde en passe de renouveau. C’est là tout le sens de « 1848 », l’année du décret de l’abolition de l’esclavage concernant les Petites Antilles françaises. Ainsi, le texte de Shakespeare – Roméo et Juliette – n’est que pur pré-texte pour Deluge, dans sa perspective de réécriture et de transposition d’une fiction première dans une fiction seconde, ancrée dans une réalité historique marquée et controversée, sans aucune prétention d’égaler la puissance poétique du dramaturge britannique.

Et pourtant, quand on sait que le théâtre ne se réduit aucunement au texte, n’est-il guère possible de trouver une force poétique au versant des signes visuels et fortement symboliques, soulignant la pertinence du discours idéologique et politique qui sous-tend cette représentation ? La scénographie de la pièce, signée du même Hervé Deluge, et quelques accessoires non négligeables, semblent combler grandement la faiblesse littéraire de cette réécriture dramatique : trois containers posés sur scène, et sur ceux-ci sont projetées au fil du spectacle – grâce à l’ingéniosité de Dominique Guesdon et Frédérique Chantossel – quelques photos-vidéos signifiantes et significatives, représentant de façon diachronique la fondation et le fondement du système socio-économique inventé par les békés ; aussi, un container constamment suspendu telle une épée de Damoclès sur la tête de tous, préfigurant cette économie de comptoirs asphyxiante pour la Martinique. Quant aux comédiens, ils sont vingt-cinq sur scène à évoluer dans la réalité scénique de ce décor fixe, virtuellement mobile et grandiose, voire baroque ; chacun joue sa partition et son jeu, mis en place après seulement une quarantaine de jours de répétition. Parmi les acteurs, se distingue une conteuse lyrique, incarnée par Sarah-Corinne Emmanuel, personnage-liant, semblable à une gardienne de la parole mémorielle, assurant les liens entre les différents tableaux, les différents « passages » de l’histoire, via notamment des chansons mémorables d’Eugène Mona. Voilà donc à peu près l’essentiel de la pièce, tant pour le texte que pour le spectacle.

Malaise avec l’histoire de ce théâtre-là

Qu’en disent Selim Lander et Roland Sabra ? Qu’en retiennent-ils ? Le premier vise juste, en annonçant dès son titre qu’il s’agit d’un théâtre populaire, « en direction du public populaire martiniquais ». Et en misant sur le spectaculaire, en visant large et grand, le metteur-en-scène-scénographe a réussi son pari, selon Lander qui écrit : « le spectacle est très beau visuellement ; les comédiens tirent honorablement leur épingle du jeu ; il y a des moments drôles qui font rire la salle, des beaux chants a capella qui émeuvent et des personnages qui se tiennent. » En revanche, la dimension historique semble gêner notre critique qui se perd en conjectures concernant la réaction du public : « En tant que spectateur, nous pouvons simplement témoigner que le public a surtout réagi aux passages comiques. Son silence, dans les passages qui nous sont apparus comme de pesants rappels historiques, était-il le signe d’un ennui ou d’un recueillement ému, nous ne saurions trancher à cet égard. Nous soupçonnons quand même que le public martiniquais aurait sans doute envie d’entendre autre chose qu’un discours mille fois rabâché (y compris par les politiques). » A cette phase, notre critique néglige sérieusement la question de l’intention de l’artiste – militant dans ce cas de figure – dont le titre du spectacle donne un indice et la question de la réception du public cible qui a répondu en grand nombre ; notre critique se complait dans l’exhibition maladroite de ses profonds ressentis et sans doute son malaise d’étrange étranger vis-à-vis d’une mémoire et d’une histoire encore problématiques, constituant le fond de « 1848 : Romyo et Julie ».

L’article complètement à charge de notre second critique est sans appel. Les nombreux spectateurs qui ont su apprécier cette représentation, malgré ses quelques faiblesses, pourraient croire à un véritable règlement de compte. La pièce d’Hervé Deluge se présente, d’après Roland Sabra dont on refuse de douter de l’intelligence exceptionnelle, telle une preuve de plus d’un théâtre martiniquais souffrant, ignorant d’autant plus les deux mille cinq cents ans de culture théâtrale occidentale qui l’observent de haut, dans ses râlements et ses gesticulations malhabiles. Rendons grâce à notre critique pour cette humble leçon d’arrogance et penchons-nous vite sur l’inventaire de ses remarques acerbes et salutaires :

1) Le texte de réécriture d’Hervé Deluge est « un salmigondis de citations plus ou moins approximatives », autrement dit, non content de pratiquer le grand écart avec le texte shakespearien, le metteur en scène martiniquais se permet des clichés impurs de différents bords littéraires. Malédiction sur cette liberté-là !

2) Le prologue du comédien Aliou Cissé, faisant état de l’origine du mot lynchage et éclairant l’idée de monter les nègres les uns contre les autres – d’où l’expression « nègres contre nègres », découlant de la fameuse formule « diviser pour régner » – ce prologue est sans intérêt. Malgré le lien organique avec ce traitre de nouveau libre dans la pièce.

3) L’idée d’un Roméo qui, par provocation, va au bal masqué chez la famille rivale à la sienne et qui tombe amoureux de leur fille Juliette, cette idée-là de Shakespeare est beaucoup plus recevable que celle d’une fille de béké, « en conflit avec son père », qui, par provocation également, va « s’encanailler » dans une soirée de nègres à peine libérés et y retrouve son Romyo.

4) Le spectateur n’est pas dupe quand même : Maximilien, ce personnage dûment prénommé par l’ancien maître, incarnant le rebelle radical, fait penser forcément à Maximilien de Robespierre, le « révolutionnaire extrémiste » ! Qu’est-ce que c’est lourd !

5) Absence de direction d’acteurs : les comédiens font n’importe quoi sur scène. Ils nous saoulent avec leurs « bons sentiments », leur « didactisme », leur « extrémisme de pacotille », etc.

6) Un « travail inabouti », mené par un metteur en scène dépourvu de « culture théâtrale » et qui a bénéficié d’une « débauche » de moyens. De quoi « faire pâlir d’envie la presque totalité des troupes hexagonales si ce n’est européennes. »

7) Bref, l’échec de cette pièce est un péché mortel à mettre sur le compte d’un théâtre encore jeune, trop jeune. Hervé Deluge et quelques-uns de ses comparses sont les produits d’un feu Centre Dramatique Régional qui, semble-t-il, ne les a pas assez bien formés : « Plus que jamais se pose la nécessité d’une école d’art dramatique en Martinique », professe Roland Sabra, en final de compte.

Enrichissons la symphonie noire de notre critique-maestro avec cette note ultime : la formation bâclée du metteur en scène martiniquais au Conservatoire de Nice !

Quel théâtre ? pour quel public ?

Que répondre à ce réquisitoire en règle et de si bonne foi ? Rien. Sinon ces premiers mots « Dans la marge », sensés, pesés, énoncés par Michel Deutsch dans Le Théâtre et l’Air du temps (L’Arche éditeur, 1999) : « Il n’y a pas un art, ou une esthétique du théâtre, il y a toutes sortes de « formes » de théâtre et l’art du théâtre s’est déployé dans de multiples directions. […] Toutes sortes de « formes », de styles si on veut, mais une seule preuve du théâtre : la rupture induite par la reformulation du recommencement. » (p. 11 et 12) C’est une voix contemporaine et occidentale qu’on entend, ici. Quant à Franck Fouché, l’auteur de Vodou et théâtre, pour un théâtre populaire (Mémoire d’encrier, 2008), qu’en pense-t-il ? « Il serait naïf de croire que le théâtre n’existe qu’en Occident, à moins de manquer d’information sur l’histoire des spectacles, ou qu’on veuille afficher un esprit, pour le moins étriqué, qui ne verrait dans les formes canonisées par l’Occident pour désigner par ce terme, des normes et conventions immuables, absolues hic et nunc. » (p. 78) Le lecteur comprendra que le praticien de l’art dramatique, de n’importe quel lieu où il exerce, n’a que faire des siècles d’une civilisation qui tendraient à l’intimider.

Nous n’ignorons nullement que des sommes faramineuses sont injectées en Europe, notamment en France, dans des créations théâtrales dites contemporaines, de type expérimental, donc comptant souvent pour rien ; un petit tour des programmations et des lignes budgétaires de quelques festivals et théâtres nichés dans les grandes villes françaises, suffit pour se faire une idée. Nous n’ignorons nullement le nombre incalculable de pièces de théâtre qui rabâche (pour reprendre le terme de Lander), sous de multiples formes, des thèmes comme la « diversité » – fortement téléguidée par une certaine politique socio-culturelle française – et la Shoah… la Shoah ! L’auteur de ce présent article en a beaucoup soupé, en l’occurrence, dans quasiment tous les théâtres de Lyon, au cours des années 2008 et 2009. Dès lors, quand on parle à un metteur en scène martiniquais de « débauche » de moyens pour l’une des rares productions antillaises d’envergure dont le budget initial s’est vu réduit à plus d’un tiers ; quand on lui parle de thème historique rabâché dans son théâtre, interpellant une société encore incapable de construire un discours libre, conscient et apaisé sur son propre rapport avec son histoire ; quand on lui parle de façon lapidaire de travail inabouti sans poser la question des conditions d’élaboration de la création et du temps nécessaire pour l’amélioration des représentations, nous pensons que le concerné est en droit de répondre par un grand éclat de rire, tout en brandissant son sexe de nègre, flambant. Puis, passer à autre chose.

Car, les jugements de valeur pétris de divers préjugés et d’une certaine tendance élitiste, une fois mis de côté, il serait de bon ton, dans cette proposition de théâtre populaire, encore perfectible, d’interroger plutôt quelques signes valables et fonctionnels, porteurs de sens et de signification. Il serait de bon ton de tenter d’interpréter sérieusement certains choix… Ce que les questions de maints élèves ayant assisté à la représentation de « 1848 : Romyo et Julie », apparemment plus curieux que certains critiques, laissent transpirer : Quel est le sens de cette corde qui rattache frère Roland à son supérieur ecclésiastique et à cette église semblable à un jouet qu’il traîne tel un fardeau tout au long de la pièce ? Comment expliquer, lors de la cérémonie du mariage de Romyo et Julie, le passage de ce chant choral, sacré, à une chanson dévergondée, au rythme carnavalesque endiablé ? S’en suit également tout un questionnement de nos jeunes esprits sur la gestion de l’espace scénique, des espaces scéniques… et le sens des images projetées, suggérant tantôt les champs de cannes des plantations, ou l’industrie sucrière, ou la distillerie, tantôt l’intérieur ou l’extérieur de l’église… Et ces gendarmes noirs portant fusil, est-ce authentique, tout ça ? Et la nudité (la question de l’intime sur scène) : quel en est l’intérêt ? Quel intérêt, pour un critique sérieux, d’examiner de tels aspects et bien d’autres encore, qui paraissent banals pour un spectateur cultivé de son état ?

Que peut valoir une critique qui se contente essentiellement de dénigrer, de détruire, son objet ? d’être méprisante ou condescendante vis-à-vis d’un créateur ? Que peut valoir une critique dramatique incapable de prendre en compte toute la mesure de l’éducation du regard des autres spectateurs ? En matière de jugement esthétique, gageons qu’il y a lieu d’éviter toute critique qui se pose comme un acte d’autiste, dévastateur.

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Droit de réponse en quelques brèves remarques sur le texte de Jean-Durosier Desrivières

 

1°) Jean-Durosier Desrivières (JDD) est impliqué dans le montage de « Romyo et Julie » il en a été le « Consultant pédagogique », sans que l’on sache trop à quoi correspondait la fonction. Cela explique peut-être pourquoi il prend la peine de s’exercer à la critique de la critique, lui dont on ne ne trouve pas trace de l’ombre d’une critique ou alors si peu qu’on les a oubliées. Mais ce que l’on ne sait pas faire on l’enseigne et JDD de nous faire la leçon : « En un mot, un discours critique, quoi qu’il en soit, se doit d’être vigilant vis-à-vis de lui-même, de sa lucidité, de son sérieux, voire de son humour (forme suprême de l’intelligence) et de ses humeurs. »

2°) Il affirme que Selim Lander et Roland Sabra forment « un duo qui frise la perversion, l’un à la charge, l’autre au bémol ». Duo, le Larousse le définit comme : « Ensemble de deux êtres étroitement liés ; couple ». Comme on ne se met pas en couple par hasard, il y a donc sous-entendu dans le propos l’existence d’une volonté, d’un plan de répartition des tâches organisé à l’avance, comme dans un commissariat où sont mis en place les rôles de bon flic et de méchant flic. Fantasme de complot qui prête aux deux critiques plus d’énergie qu’ils n’en ont pour s’accorder sur un tel projet. Par ailleurs on pourrait s’amuser à relever la dérisoire tentative de « psychiatrisation » des deux critiques vis à vis desquels JDD se pose en sujet supposé (en) savoir plus sur leur fonctionnement inconscient qu’eux-mêmes (!). Position de maîtrise d’où il s’autorise  à leur ordonner « d’éviter toute critique qui se pose comme un acte d’autiste, dévastateur. » (!)

3°) Sur le titre de la pièce. Horreur et scandale, les deux critiques ont omis 1848.(1 )On a déjà expliqué à JDD lors d’une rencontre que le titre d’un article devait être court, que le Dom Juan de Molière était rarement cité avec l’intégralité de son énoncé , Dom Juan ou le festin de pierre, et qu’il en était ainsi pour nombre d’œuvres et qu’il fallait avoir l’esprit un peu tordu pour y voir malice ou mauvaise intention. A dire vrai le titre de SL est plus près de la vérité que celui de RS. Dans « Roméo et Julie » il y a bien cette idée de salmigondis, de syncrétisme boiteux. Le texte de JDD prend un tournure un peu perfide quand il suppute que l’élision de 1848 est pour les deux critiques un détail. Un détail de l’histoire ? On connaît l’expression. Elle est de Lepen à propos de la Shoah dont JDD écrit un peu plus loin qu‘ « il en a beaucoup soupé  de la Shoah! » On n’aura pas la cruauté d’épiloguer…

Un détail donc car ces « deux auteurs français » éprouveraient un malaise en devant évoquer l’abolition de l’esclavage de 1848. ! Voilà la racine du mal : « deux auteurs français ». Cette « francité » est première elle subsume l’engagement politique. Abolitionnistes ou esclavagistes peu importe puisque avant tout Français. On ne fera pas l’exégèse de cet essentialisme dont on connaît la ritournelle et dont on sait de quelles implications mortifères il est porteur pour le lien social sans même évoquer les affiliations politiques de ceux qui s’y vautrent.

 

Point-à-Pitre le 06/05/2016

R.S.

()1Cette critique de JDD est en partie fausse. Dans l’article de R.S. le nom de la pièce figure en entier dans l’énoncé des caractères artistiques et techniques en bas de page. Mais bon quand on veut noyer son chien, on lui trouve la gale.