Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France

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4 MOLIÈRES

Meilleur spectacle Théâtre Privé
Auteur francophone vivant : Benoit Solès
Metteur en scène Théâtre Privé : Tristan Petitgirard
Comédien  : Benoit Solès

L’incroyable destin d’Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l’Enigma allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire vraie d’un génie au destin brisé.
Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux par le sergent Ross. Mais sa présence n’échappe pas aux Services Secrets. Et pour cause, Alan Turing est un homme détenant de nombreux secrets… De son incroyable acharnement pour briser l’« Enigma », à sa course irrépressible pour comprendre le « code » de la nature, nous découvrons un homme atypique et attachant, inventeur d’une « machine pensante », véritable genèse de l’intelligence artificielle et des ordinateurs… Marqué à jamais par la mort de son ami d’enfance, Christopher, Alan Turing sera finalement condamné pour homosexualité et mettra fin à ses jours, tel Blanche-Neige, en croquant dans une pomme empoisonnée… Voici le destin hors du commun d’un génie injustement resté dans l’ombre et broyé par la « machine » bien-pensante de l’Angleterre des années 50. Un homme qui a changé le monde !

Note de l’auteur
« Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? » C’est la question posée par tous les historiens, les scientifiques et peut-être aussi par les lecteurs (et les spectateurs) de cette pièce sur l’incroyable vie d’Alan Turing. Qu’ils sachent que l’histoire racontée est vraie quant aux faits historiques, aux découvertes de Turing, aux traits majeurs de sa personnalité et à sa condamnation. À cet égard, la riche biographie écrite par A. Hodges : Alan Turing, ou l’énigme de l’intelligence fut une précieuse source d’informations. Pour le reste, la liberté d’interprétation et la licence poétique, chère à notre rigoureux scientifique, restèrent de mise. Les scénaristes du film The Imitation Game, ne s’en sont d’ailleurs pas privés. Mais ce qui compte, au-delà de la perception intime ou de l’interprétation personnelle, c’est de respecter l’esprit de celui à qui l’on souhaite rendre hommage. Certes, de grandes questions restent sans réponse concernant Turing : la réalité de son suicide (sa mère croyait à un accident) ou le lien (démenti depuis) avec le logo en forme de pomme croquée, adopté par la firme Apple… Ce qui est certain, c’est qu’Alan Turing n’aura eu de cesse que de découvrir comment la nature était « programmée » . Cette obsession, à priori scientifique, était selon moi d’une portée quasiment mystique : Turing voulait peut-être tout simplement percer le plus grand des mystères : « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons nous… ? » C’est donc à la fois un souci d’authenticité et d’imagination qui m’aura animé. Mais plus encore, celui de célébrer le visionnaire et l’inadapté, le héros et le martyre, bref, l’homme extraordinaire, courageux et passionnant que fut Alan Turing.
Benoit Solès

Note du metteur en scène
Représenter la vie d’un homme au théâtre peut vite tomber dans une forme très extérieure et informative. Même si cet homme est aussi génial qu’Alan Turing ! Qu’ai-je de commun avec lui ? En quoi va-t-il m’intéresser ? Mais ici, le point de vue et les thèmes abordés par Benoit Solès donnent à sa pièce une vraie universalité. Turing était différent, souvent inadapté aux codes sociaux. Si on se limitait à son apparence, rien ne nous laissait présager que l’on avait affaire à un esprit hors du commun. Avant d’être un homme dont les travaux ont bouleversé le XXème siècle, c’était avant tout un être incompris et en souffrance. Un être qui se sentait rejeté. En s’intéressant à ses douleurs, on comprend mieux pourquoi « les chiffres étaient son seul refuge » et à travers l’homme on côtoie son génie.
C’est cet axe qui guidera mon travail pour ce personnage. Le génie de Turing existe et est très bien rendu dans la pièce sans que l’interprétation n’ait besoin de le souligner. Cela rend d’ailleurs sa dimension de scientifique encore plus incroyable, quand on réalise toutes les difficultés qu’il a rencontrées, les obstacles qu’il a dû franchir pour mener à bien sa quête. Turing est à proprement parler un anti-héros. Avec ce paradoxe d’avoir sauvé des millions de vie en cassant le code de l’Enigma pendant la guerre et de n’avoir eu le droit d’en parler à personne. Le poids du secret est très présent dans la vie de Turing. Comme pour son orientation sexuelle, difficile à vivre dans cette Angleterre des années 50, où l’homosexualité était encore punie par la loi. Toute sa vie Turing a souffert de l’intolérance. Jusqu’à choisir de s’en libérer en croquant dans une pomme empoisonnée.

Une pièce de Benoit Solès
Inspirée par la pièce de Hugh Whitemore BREAKING THE CODE
basée sur ALAN TURING : THE ENIGMA d’Andrew Hodges
Mise en scène Tristan Petitgirard
Avec
Benoit Solès ou Matyas Simon
et Amaury de Crayencour ou Jules Dousset ou Gregory Benchenafi
Décors Olivier Prost
Lumières Denis Schlepp
Musique Romain Trouillet
Vidéo Mathias Delfau
Costumes Virginie H
Assistante à la mise en scène Anne Plantey
Enregistrement violoncelle solo René Benedetti
Voix off Bernard Malaka et Jérémy Prévost
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« 1902 – Une catastrophe au bout de folles certitudes »
de Léo Ursulet, m.e.s. d’Élie Pennont

Vendredi 24 et  samedi 25 mai à 19h30.

Cette pièce de théâtre s’appuie sur les recherches historiques de Léo Usulet.

La pièce se déroule du début du carnaval de 1902 au 8 mai. Outre la vie à Saint-Pierre, elle nous fait partager les doutes, les questionnements des autorités responsables sur la situation quelques jours, quelques heures avant la tragédie.

L’auteur : Léo Ursulet est historien spécialiste de la catastrophe de Saint-Pierre en 1902 qui fut l’objet de sa thèse de doctorat.

Le metteur en scène : Élie Pennont, comédien, dramaturge et metteur en scène, Elie Pennont est responsable de l’atelier théâtre du SERMAC.

La catastrophe de 1902 à la Martinique figure de manière très discrète dans le répertoire des catastrophes naturelles les plus meurtrières dans le monde. Pourtant la perte de 29 000 victimes pour sa population en 1902 de 204 000 âmes, correspondrait par exemple pour la France d’aujourd’hui à une perte de 9,4 millions de personnes.

De même, cette catastrophe, verrons-nous, a interpellé le monde, de par sa nature, de par ses échos, de par la diversité d’origine de ses victimes ; elle est également retenue par l’histoire pour sa richesse en divers enseignements.

Mais la ville de Saint-Pierre, avant même sa totale destruction, en dépit de sa modeste taille, transportait l’observateur étranger subtil au-delà de son environnement géographique, voire de son temps, par les caractères transcendants qu’elle lui inspirait. Ainsi l’écrivain Lafcadio Hearn, lors d’un voyage en Martinique en 1887, dans une vision de la ville quelque peu hallucinatoire et finalement prémonitoire, fut ramené à ses souvenirs lumineux propres de la ville martyr de Pompéi, devenue l’une des empreintes marquantes de l’antiquité romaine. Le savant Alfred Lacroix, lui aussi, assez paradoxalement, peu après 1902, aura le même réflexe. Lire Plus=>

 

Les jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars à 19h 30

« et il y a cette chape de plomb sur les paupières du monde et tout ce que dans le silence et par le silence nous ignorons »
Marie-Célie Agnant

Laude : Chant religieux n’appartenant pas à la liturgie, et écrit sur un texte en langue vernaculaire.

La pièce
Femmes mythiques. Quatre sœurs, allégories des quatre points cardinaux. Repères syncrétiques des humanités terrestres, elles régissent l’orientation des civilisations. A quel moment leur pouvoir leur a échappé ?
En ces temps, elles interrogent la Déesse-Mère, le Monde, leurs Chimères, comme les enfants d’une mère absente, au soir de leur vie…
Ce sera le jugement des morts, rite des peuples marrons de Guyane, pour la mère silencieuse. Comme des Reines-Mages, les sœurs se retrouvent au mitan de la nuit pour le jugement profane… Les comptes sont faits depuis la promesse de toutes les amours au Jardin d’Eldorado jusqu’aux enfers terrestres du quotidien des femmes, des mondes déplacés, des mondes disparus : Le Nouveau Monde ! L’enfant abandonné des Dieux…

L’auteure
Après sa première pièce de théâtre, « La Chanson de Philibert ou Les Gens Simples », primée au concours RFI de 1993, s’ensuivent plusieurs adaptations de textes portées à la scène. Avec « Laudes des Femmes des Terres Brûlées », Odile Pedro Leal signe, en 2023, sa deuxième pièce de théâtre.
Dans cette nouvelle œuvre, elle mêle son écriture à celle de Marie-Célie Agnant, québécoise d’origine haïtienne, auteure du recueil de poésie « Femmes des Terres Brûlées », prix Alain Granbois 2017 de l’Académie des Lettres du Québec. Quatre de ces poèmes ciselés sont adaptés et « incrustés » dans la pièce.
Certains textes de Marie-Célie Agnant sont traduits en plusieurs langues. Ils abordent entre autres champs d’exploration la condition des femmes, le rapport au passé et à la mémoire.
De par ces deux écritures, l’auteure entend démontrer l’universalité de son propos ; il s’agit de faire cause commune… celle des femmes dans le monde.

Texte et mise en scène Odile Pedro Leal
Avec ,
Micheline Dieye, Femme des Terres du Sud. Laurence Baptiste, Femme des Terres du Nord.Sarah Jean-Baptiste, Femme des Terres du Levant. Bénédicte Simon, Femme des Terres du Couchant. Jean-Marc Lucret, L’Embaumé-La Déesse-Mère.
Création des costumes : Néféli Papadimouli
Création Lumières : Carlos Perez
Créations musicales : Odile Pedro Lea

La presse en parle :
Laudes des Femmes des Terres Brûlées
Il a fallu oser, puis assumer cette création qui se veut le lieu de tous les possibles. Une heure trente d’émotions puissantes et indéfinissables, où l’on se laisse porter par les voix d’un texte au rythme intense, qui semble avoir été incrusté dans l’âme même des personnages et jaillit sur scène, telle une coulée de lave.
Production théâtrale à la fois historique et contemporaine, Laudes des Femmes des Terres Brûlées, doit sa force, d’une part au texte, sublime et fort, qui écarte didactisme et moralisation, mais également à la mise en scène à la fois sobre, adroite et inventive qui, dans les jeux d’ombres et de lumières, et l’exploration des mouvements, onnent voix.
MC. Agnan

« Jean Jaurès : une voix, une parole, une conscience »
Adaptation, m.e.s. & jeu Jean-Claude Drouot

Les  jeudi 22,  vendredi 23 &  samedi 24 février à 19h 30

La pièce

Il n’avait pas d’ambition. Il n’avait pas d’orgueil. Il n’avait pas de vanité. Il était plus juste encore vis-à-vis de ses adversaires que de ses amis.
Jean Jaurès première victime de la Première Guerre mondiale !
Jean Jaurès ou comment un jeune paysan, issu d’une très modeste bourgeoisie, sans être pauvre, devint, grâce à ses dispositions exceptionnelles et à l’école, normalien, philosophe et député, orateur de génie.
Jean Jaurès, un nom dont tous les bords politiques semblent vouloir se réclamer.
À partir des textes, discours, débats au Parlement et correspondances de Jean Jaurès
Jaurès, un nom dont tous les bords politiques semblent vouloir se réclamer.

19 H 30 – DURÉE : 1H20

Production : Sea Art

Adaptation, mise en scène  et interprétation : Jean-Claude Drouot

Avec Jean-Claude Drouot
Régie générale, lumières, illustration sonore : Emmanuel Drouot
Choix des textes sélectionnés : Jean-Claude Drouot
Lettre à Charles Salomon
Lettre aux instituteurs et aux institutrices (Dépêche de Toulouse)
Discours de distribution des prix (1er juillet 1888)
Premier éditorial du journal L’Humanité
Débat contre la peine de mort (réponse à Maurice Barrès)
Discours sur la violence et l’imminence de la guerre
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Textes choisis et dits par Jean-Claude Drouot

La presse en parle

LE PARISIEN
Drouot porte les mots de Jaurès l’oeil vibrant, tonnant parfois des convictions que l’on sent siennes
Sylvain Merle

L’HUMANITÉ
Avec une force peu commune, une passion réelle et une convictigon sincère,Jean-Claude Drouot est Jean Jaurès. ( …) Le poids des mots prend ici valeur universelle.
Gérald Rossi

LA PROVENCE
Jean-Claude Drouot se met tout entier au service de (…) Jean Jaurès

COUP DE THÉÂTRE
Jean Claude Drouot incarne Jean Jaurès. Spectacle bouleversant de vérité. Remarquable moment de partage et d’humanité.

« Sur les pas de Léonard De Vinci »
Texte et musique, Estelle Andrea, m.e.s. William Mesguich

Les jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 janvier 2024 à 19h 30, au T.A.C.

Léonard de Vinci, c’est LE génie dans toute sa splendeur.
Peu d’hommes peuvent se targuer d’avoir autant marqué l’Histoire tant d’un point de vue artistique que scientifique.
Obstination et rigueur, telle était sa devise.
Petits et grands, qui n’a pas un jour rêvé de retourner
« Sur les pas de Léonard De Vinci » ?

Synopsis :
Lors d’une de ses visites au Louvre, Lisa, jeune artiste peintre et son frère Léo vont être transportés 500 ans en arrière par l’intrigante Joconde…Ce voyage fantastique et musical en pleine Renaissance italienne va être l’occasion pour eux de rencontrer et côtoyer le grand maître Da Vinci, peintre, sculpteur, inventeur fou, humaniste, précurseur dans de nombreux domaines et rêvant par-dessus tout de faire voler l’homme. Parce que le présent se nourrit de l’héritage du passé et que la transmission est essentielle, Léo et Lisa ne seront plus jamais les mêmes après cette rencontre unique et initiatique.

Envisager un spectacle sur Léonard de Vinci tout juste 500 ans après sa mort (1519-2019) c’est d’abord et avant tout l’occasion unique de rendre hommage à un homme qui n’a jamais cessé d’observer, d’apprendre, de vouloir comprendre et tenter d’améliorer la Vie dans bien des domaines. Un précurseur génial, contrarié par les turpitudes de son époque, souhaitant de manière quasi compulsive laisser une trace de ses recherches pour la postérité.
Force est de constater aujourd’hui qu’il y est parvenu sans doute au-delà de toutes ses espérances !
Écrire une pièce parlée et chantée, (de « théâtre musical » selon la formule consacrée), sur ce grand génie, en s’adressant aussi à un jeune public nécessitait à mes yeux un indispensable voyage entre nos deux époques avec des personnages très actuels auxquels ils puissent s’identifier d’emblée.
C’est ainsi que sont nés Lisa et Léo, deux jeunes ados-adultes en quête du sens de la vie.
Se posait enfin la question de trouver comment les amener à rencontrer Léonard de Vinci sans avoir recourt à une énième grosse machine avec un compteur à remonter le temps !
La réponse devait être selon moi plus onirique que mécanique…
Cela m’amuse beaucoup de donner la parole et rendre réels des personnages tous droits sortis d’un chef d’oeuvre (cf l’idée originale de Mozart l’Enchanteur où Papageno et Papagena, deux personnages de La Flûte Enchantée, venaient côtoyer leur illustre compositeur). Ici c’est le personnage pictural sans doute le plus célèbre du monde, La Joconde elle-même, bien connue des plus jeunes, qui prend vie sous nos yeux et va ouvrir la voie à Lisa et Léo entre le présent et le passé.
Cette mise en abime permet également une transposition théâtrale de l’imaginaire que développe en chacun l’audition ou la vue d’une oeuvre sublime parvenue jusqu’à nous au-delà du temps.
C’est une ode au pouvoir de l’Art sur l’être humain et son inconscient, ses rêves…
Estelle Andrea

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« VAINCRE À ROME, la légende de l’homme-panthère capable de courir du coucher au lever du soleil »
de Sylvain Coher, m.e.s. Thierry Falvisaner

Les 23, 24 & 25 novembre à 19h 30

Écriture dramatique, interprétation et musique originale, danse & vidéo
Nous sommes simultanément en Italie et en Éthiopie ; simultanément en 1960 et en 2020, et parfois même en 1935, lorsque le grondement sourd de la guerre se fait entendre. À Rome près du Forum où se déroule le marathon olympique et dans l’appartement familial d’Addis-Abeba, nous sommes en compagnie du souvenir d’Abebe Bikila, double champion olympique, et de sa femme Yewebdar qui l’attend au pays. L’entraîneur suédois Onni Niskanen et le commentateur radio Loys Van Lee nous aident à reconstruire mentalement cette course mythique du 10 septembre 1960, durant laquelle le jeune soldat éthiopien devient le premier Africain médaillé d’or, en courant pieds nus sur les routes italiennes…

Le dispositif scénique est dépouillé, permettant ainsi de passer d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre, dans un étrange continuum. Le corps de l’athlète est celui du danseur.

Central. Évanescent. C’est un corps fragile soumis à la tension et à l’effort d’endurance. La musique jouée en direct sur le plateau lui offre une pulsation vitale et les mots portés par son coach et son épouse dessinent progressivement le contexte historique de la course : c’est le temps du souvenir et de la représentation, celui de l’espoir et de la désillusion. C’est la conversation d’une femme qui replace à l’échelle humaine l’Histoire toute entière d’un pays, presque d’un continent.
L’histoire légendaire de cet « homme-panthère, capable de courir du lever au coucher du soleil », c’est la revanche du sport contre la guerre. Celle d’un jeune soldat courant contre les fantômes oubliés d’une armée colonisatrice. Puisque vaincre à Rome, comme l’aurait dit l’Empereur Haïlé Selassié, c’était comme vaincre mille fois.

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La forme théâtrale est bien distincte du Roman éponyme de Sylvain COHER.
Ici, la parole n’est pas exclusivement portée sous la forme du monologue intérieur durant les kilomètres égrenés : la pièce propose une conversation à trois entre un sportif, son épouse lointaine et un coach infaillible, le tout rythmé par les interventions récurrentes « en direct » d’une voix radiophonique des années soixante.

Ce dialogue, c’est Yewebdar BIKILA qui le motive, comme si elle faisait revivre la mémoire d’Abebe le temps de la pièce, le temps de la fameuse course olympique.

Elle convoque la grande Histoire durant cette année cruciale de la décolonisation. Elle renoue les fils historiques communs de l’Éthiopie et de l’Italie : ceux de l’occupation, des guerres et de la spoliation ; mais également son histoire intime de femme bouleversée par le fulgurant et tragique destin de son défunt champion.

Dans le roman, le lecteur est plongé dans une véritable sensation immersive afin qu’il partage ces 42 kilomètres 195 entre les plaines d’Afrique, les chemins caillouteux et l’asphalte brûlant. Le lecteur appréhende ainsi par les mots le corps en souffrance, les muscles qui se tendent, la répétition, le rythme, la cadence.

Cette sensation, nous avons tenté́ de la traduire, pour les spectateurs, par le corps visible du marathonien. Un corps dont les mouvements sont mille fois répétés. Un corps qui cherche le geste parfait, qui parfois se fait mal, qui parfois s’épuise.

Le coureur est un danseur, il cache son effort au spectateur comme Abebe cachait sa douleur aux adversaires. « Caché, m’a dit papa, courir caché. » Ces mots, ce sont ceux que BIKILA se répète durant la course.

La sensation de l’effort vient aussi par le son d’une voix médiatique surannée, des images au grain fané, de la musique qui accompagne et dialogue en direct avec le corps du coureur-danseur.

Cette sensation, c’est la figure de Yewebdar : une femme africaine fragile et forte. Et c’est aussi celle d’Onni NISKANNEN : entraîneur, père de substitution ou militaire engagé dans la course comme au combat.

L’espace visuel convoque le sable et l’ocre, vire de l’or aveuglant au sanguin plus terreux. Les costumes et les flambeaux, qui accompagnent la course et la présence physique du musicien, sont au coeur du dispositif scénique. Le travail de mapping vidéo, sur la piste de danse, sur la piste de course, se transforme au gré̀ des 5 scènes rythmées par la préparation, le départ, la gestion, l’accélération et la ligne d’arrivée.

Nous avons voulu rendre vibrant le mythe d’Abebe BIKILA, figure d’un peuple et d’un continent.

Après cette course du 10 septembre 1960, après la victoire d’un homme noir aux pieds nus dans la Ville éternelle, rien ne sera plus comme avant.

La course reste un prétexte, puisqu’il s’agit de parler du corps, de la vitesse et de l’Histoire qui s’écrit sous nos yeux. Pour le spectateur, c’est une plongée sensible dans un monde où l’effort rejoint les symboles. Un monde où l’apparente simplicité́ d’un acte sportif dévoile des motivations plus complexes.

Par-dessus tout, nous avons souhaité́ stimuler, par l’intensité et la proximité des sensations, l’empathie de tous pour un homme extraordinaire, qu’un destin joueur et cruel n’aura cessé de contrarier.

Thierry Falvisaner et Sylvain Coher

 

Monsieur Lapousyè
Jeudi 9 Novembre à 19h 30

Présentée par L’association La Servante
Scénario D Guesdon, JC Leportier
Avec
M. Bedot, E.Butin, R. Ravier, J.P. Montenot, Murielle Bedot, Estelle butin
Voix de,Rita Ravier etJean Paul Montenot
MarionnettesC. Krémer
Costumes,A. Amirat
Expliquer hier pour mieux,comprendre aujourd’hui

Hommage aux aînés avec « Monsieur Lapousyè ». Avec tendresse et humour, deux jeunes femmes racontent une histoire surréaliste portant sur la fin de vie d’un vieil homme : Monsieur Lapousyè !
Il est Martiniquais. Il a émigré en « Métropole » convaincu par le BUMIDOM (mais qu’estce que c’est le BUMIDOM ?). Par chance il trouve un emploi à la poste et se marie à une Alsacienne. On pourrait dire qu’il y a vécu une vie tranquille, jusqu’au décès de sa femme, conjugué à son âge avancé.
Il devient alors solitaire et nostalgique de son pays, de l’autre côté de la mer où il n’a plus de place. Il y retourne pourtant par une entourloupe du destin que personne n’aurait pu imaginer.
Madinin’Art en parle : « « Une histoire d’émigré, bümödomisé (?), qui fait un retour, réel ou rêvé, au pays. Un travail d’une grande finesse, à mille lieues de tout discours didactique, et qui, respectueux du spectateur, laisse la possibilité d’imaginer, d’inventer le pourquoi du comment du récit. » Roland Sabra

 

« Une Tempête » d’Aimé Césaire, m.e.s. William Mesguich

Une tempête est une pièce de théâtre écrite par Aimé Césaire, publiée et jouée pour la première fois en 1969. C’est une réécriture post-coloniale et anticolonialiste de La Tempête de William Shakespeare. La pièce a été jouée pour la première fois au Festival d’Hammamet en Tunisie sous la direction de Jean-Marie Serreau. Elle a été jouée plus tard à Avignon et à Paris. La pièce est une réflexion sur le concept de race, sur le pouvoir, et sur la décolonisation.

L’intrigue de la pièce est calquée sur la version de Shakespeare, mais Césaire souligne l’importance des habitants de l’île avant l’arrivée de Prospéro et de sa fille Miranda: Caliban et Ariel. Ces deux-là ont été réduits en esclavage par Prospéro, alors que Caliban, fils de Sycorax, la maîtresse de l’île, était un homme libre.

Caliban et Ariel réagissent différemment à cette situation. Caliban favorise la révolution et rejette son nom comme étant issu du langage du colonisateur Prospéro. Il désire être appelé X. Il peste contre son esclavage et regrette de ne pas être assez puissant pour lancer un défi à Prospéro. Ariel préfère la non-violence et se contente de demander à Prospéro de considérer de le libérer. À la fin de la pièce, Prospéro rend à Ariel sa liberté, il choisit de rester sur l’île et d’abandonner ses pratiques magiques pour rejoindre Caliban en pleine terre. Cela représente une différence notable avec la version de Shakespeare, où Prospéro quitte l’île avec sa fille et les naufragés..

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EQUIPE DU THEATRE Aimé Césaire  DE FORT-DE-FRANCE

Joselyne MITRAM  : Secrétariat / Accueil.

TECHNICIENS : MAINTENANCE :

Etienne DIBANDI Jacqueline SYLVANIE

Joseph CLOVIS George MOREAU

Roland POLOMAT

 

RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS

Théâtre de Fort-de-France

Rue Victor Sévère

Réservations : 05.96.59.43.29

Secrétariat  : 05.96.59.42.39

Fax : 05.96.59.60.32

Mobile  : 06.96.22.07.27

E.Mail : theatre.foyal@mairie-fort-de-france.fr

TARIFS THEATRE

Les tarifs tout public sont 22 € ET 18€

Avec carte de saison 18 ET 15 €

Enfants de -moins de 11 Ans : 12 €