— Par Alexandra Saviana —
L’université des Antilles doit communiquer le détail de ses critères de classement des candidats dans Parcoursup, selon une décision rendue par le tribunal administratif de Guadeloupe. Mais la transparence des algorithmes locaux est encore loin d’être acquise.
C’est une première victoire pour les avocats de la transparence de Parcoursup : le tribunal administratif de Guadeloupe a demandé, lundi 4 février, à l’université des Antilles de rendre publics les algorithmes locaux utilisés pour classer les candidats via la plateforme. L’établissement doit obtempérer dans un délai d’un mois, sous peine d’une astreinte de 100 euros par jour de retard. Le jugement a été salué par l’Union nationale des étudiants de France (Unef), à l’origine du recours, comme une victoire pour « rompre l’opacité » de la très critiquée procédure d’affectation post-bac Parcoursup, entrée en application en 2018. La transparence des algorithmes locaux de la plateforme est toutefois loin d’être acquise, alors que l’université des Antilles a déjà annoncé se pourvoir en cassation.
« Cette décision récompense le travail que nous menons avec l’Unef depuis un an et demi sur les algorithmes locaux, c’est une première victoire », savoure auprès de Marianne Pierre Ouzoulias, féroce partisan de la transparence de Parcoursup.