– Mercredi 15 octobre à 19h – Grand Carbet du Parc Culturel Aimé Césaire, Fort-de-France
Unis par une même cause, Mali, Martin Bellonie, Nicole Cage, Karibbean Sound System, Koezyon et de nombreux artistes montent sur la scène du Grand Carbet pour un spectacle exceptionnel, mêlant musique, poésie et engagement.
Organisé par le collectif Lyannaj pou dépolyé Matinik, qui rassemble 36 organisations, syndicats et associations, cet événement solidaire vise à amplifier la lutte contre le scandale du chlordécone et à soutenir les actions judiciaires engagées pour obtenir de véritables réparations.
Les fonds récoltés permettront d’accompagner la poursuite du combat juridique et citoyen mené pour :
-
Le suivi et l’aboutissement des revendications déposées à la préfecture lors du Forum social Zéro Chlordécone du 14 avril dernier ;
-
L’arrêt définitif de l’empoisonnement ;
-
La réparation des dégâts causés et l’indemnisation des victimes ;
-
La mise en œuvre d’alternatives saines pour la population et l’environnement ;
-
La dépollution du pays et la sanction des responsables.

La position prise ouvertement par le Parquet en faveur du non-lieu dans l’affaire du crime nommé chlordécone fait tomber le masque derrière lequel le pouvoir politique n’a cessé de se cacher : la « séparation des pouvoirs ». Suivant ce grand principe, la justice, indépendante, décide seule, sans interférence du politique. Fort bien. Il se trouve néanmoins que le Parquet, appelé aussi ministère public, est le représentant attitré de l’État, qui affirme parler au nom de la société mais dépend directement du ministre de la Justice. Dans le dossier d’aujourd’hui, le Parquet plaide ouvertement, en fin de compte, pour l’impunité sous couvert de non-lieu. La boucle est bouclée. La justice ne peut condamner pénalement l’État. L’État demande à la justice d’absoudre les divers responsables civils de l’empoisonnement. Confronté à notre interpellation directe en préfecture sur la position exacte de l’État face aux responsables non étatiques du crime, le précédent préfet avait répondu par une pirouette sur « la responsabilité morale (sic !) des concernés.
— Communiqué de presse —