—Poème par Gary Klang —
Je te salue Matoub
Tu as gravi les chemins d’ombre
En te hissant vers les étoiles
De cette terre presque mienne
L’aïeul y vit le jour
Pour finir sur cette île
Où j’ai connu aussi
La terreur
La folie
Et l’absurde
Je me souviens du corps
Ligoté sur une chaise
La tête penchée
Comme un enfant qui pleure
J’ai vu cet homme
Matoub
Abandonné au milieu des passants
Renvoyé
Tout comme toi
Au néant
Et à la poussière
Repose en paix
Poète
Repose
Sur cette terre presque mienne
Bercé à tout jamais
Par la lumière
Et par la mer
Car ta révolte
Vois-tu
Jamais personne ne pourra l’éteindre