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Loïc Léry, le braqueur du gang des Antillais devenu aide-soignant

loici_leryArrivé en métropole dans les années 1970 puis tombé dans le banditisme, le Martiniquais a raconté son histoire dans un livre qui vient d’être adapté au cinéma.

Un jour de 1984, Loïc Léry marche dans la cour de la prison de Poissy, en région parisienne. Tombé pour braquage, il ne pense qu’à « rentrer au pays ». Un homme s’approche. C’est Charlie Bauer. L’ancien complice de Jacques Mesrine a quinze ans de prison derrière lui. Les deux hommes se connaissent de réputation mais ne sont pas amis. Ce jour-là, Bauer lui donne un « bon conseil » que Léry cite de mémoire, plus de trente ans après : « Tu sais Loïc, le monde est rempli de crapules. Tu as deux solutions. Soit tu les butes, soit tu les évites. Il vaut mieux les éviter. Parce qu’il y en a tellement que s’il fallait que tu les butes toutes, tu finirais ta vie en prison. »

Lire aussi : « Le Gang des Antillais » ou l’histoire vraie d’un groupe de braqueurs des années 1970

Aujourd’hui aide-soignant à Fort-de-France, Loïc Léry, 57 ans, vit « dans un endroit magnifique, entre la mer et la campagne », entouré d’oiseaux qu’on entend chanter à l’autre bout du fil et on pense à « Colibri », son surnom au temps des braquages.

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Le gang des antillais

— Par Guy Gabriel —

le_gang_des_antillaisLe gang des Antillais de Jean-Claude Barny ; avec Djedje Apali, Ericq Ebouaney, Adama Niane, Zitat Hanrot, Vincent Vermignon, Romane Bohringer, Jocelyne Berorard

Nous sommes dans les années 70 le BUMIDOM (Bureau pour le  développement des Migrations des départements d’Outre-Mer) promet de favoriser l’insertion des français des DOM-TOM et de la Réunion dans ce qu’on appelle la Métropole ; Jimmy Larivière, arrive à Paris pour se faire sa place au soleil ; sauf qu’il ne parvient pas à la trouver dans cette société ; c’est d’autant plus ennuyeux qu’il a une petite fille avec qui il ne sait même pas où dormir. Sa rencontre avec un groupe de trois jeunes antillais va l’entraîner dans une série de braquages retentissants.

Jean-Claude Barny s’attaque, par le biais d’un film de braquages (à l’américaine) efficace, à une page de l’histoire antillaise qui raconte celle, vraie, de jeunes gens qui sont le reflet des dommages collatéraux de la politique française dans ses département ultra-marins. Le gang des antillais arrive à trouver l’équilibre qu’il faut entre grande histoire et les histoires personnelles ; des histoires personnelles qui montrent l’avortement du miroir aux alouettes que le Bumidom a été pour bien des jeunes, qui ne demandaient qu’à vivre le rêve qu’on semblait leur proposer.

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