Étiquette : Jandira De Jesus Bauer

Une nuit en-chantée

Dress code, un spectacle son et lumière, de la Compagnie Activ’Art, m.e.s. Jandira De Jesus Bauer

— Par Michèle Bigot —

La nuit dernère, le 3 juillet 2021, s’est opérée une rencontre avec la magie en Drôme provençale, dans un lieu modeste, un lieu culturel alternatif, comme on dit aujourd’hui, le café associatif des Pilanthropes.
La Compagnie Activ’Art, menée par sa metteuse en scène Jandira De Jesus Bauer, nous a conviés à un spectacle son et lumière, une proposition théâtrale qui se revendique à bon droit du spectale vivant, ou pour mieux dire, un rituel sacré autour du corps féminin.
Et ce fut un enchantement, après ces deux années de séquestration, de retrouver le mystère de la représentation, l’invocation des textes, l’éclat des couleurs et des images, les jeux d’ombre et de lumière, l’envoûtement de la danse , le rythme hypnotique ou frénétique des percussions brésiliennes, le tout dans un cadre hautement poétique: nuit étoilée, bruissement de la rivière en contrebas de la scène…..
Le thème du spectacle Dress code , sous-titré « Inquisition au XXIème siècle, Habillée comment? », convoque le corps féminin dans la force de son épanouissement, non moins que dans la douleur liée à son exploitation.

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« Dress Code », création et mise en scène de Jandira de Jesus Bauer

Toute mise en scène se revendique inédite, exigeante, spontanée, réfléchie, révolutionnaire, touchante, comique, émouvante et surtout créatrice…
Pour conjurer une réalité angoissante, pour dédramatiser les blessures secrètes, le parti pris de la mise en scène du spectacle « DRESS CODE » est de créer tout au long du temps du spectacle des péripéties, des grands écarts, des variations de rythme afin de surprendre et de susciter un intérêt constant. Il est question, durant le temps du spectacle, de voir, d’écouter, de bouger, de se solidariser, de participer…et de s’émerveiller.
Rythme des percussions, fluidité des voix, mouvements des corps, musique et images projetées. Une expérience à vivre et à ressentir. Cela ne se raconte pas.
Un voyage poétique qui rend hommage et célèbre les femmes.
C’est ce que nous proposons, avec ce spectacle vivant tout public, riche en inventivité, provoquant, et porté par le jeu énergique et généreux des participantes.
Les femmes présentes sur scène pendant toute la durée du spectacle jouent leur propre rôle, et sont aussi les représentantes des absentes et des invisibles. C’est le Miracle et la Force du spectacle vivant.

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Dress Code : Habillée comment ?

Quand les femmes se battent pour défendre leur droit de choisir !

Spectacle présenté en public à Montsinery le 12 octobre en GUYANE

La nouvelle création de la Compagnie ACTIV’ART 2 propose une réflexion sur le vêtement féminin, et l’interprétation qu’il peut susciter, ainsi que sur les questions de la pudeur ou de l’impudeur, qui concernent essentiellement le corps féminin.

Chaque projet de la Compagnie est en rapport avec des questionnements sur la société, sur toute société. Alors que débats et déclarations sur les violences faites aux femmes émaillent chaque jour notre actualité , Jandira De Jesus Bauer explore sans frilosité l’impact que peut avoir la façon qu’ont les femmes de vêtir leur corps, et les conséquences qu’elles en subissent : justification d’un viol par une  tenue vestimentaire « provocante », accusation de remise en cause de la laïcité avec le port d’un foulard sur la tête… Tout est prétexte, par les temps qui courent, à culpabiliser, à accuser, et à juger le choix que font toutes les femmes de la façon de couvrir leur corps .

Pour la présentation en Guyane de la première mouture de ce spectacle d’une facture originale et inédite, la Compagnie ACTIV’ART 2 a fait appel à des femmes guyanaises de tous horizons, qui se sont portées volontaires, candidates à l’aventure de jouer le jeu, et motivées par cette cause féminine universelle.

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Festival de Théâtre Amateur de Trinité. Quand on aime (le théâtre), on a toujours 20 ans

par Roland Sabra

Un des bonheur de chroniqueur de théâtre est de faire une découverte. Un soir comme ça, vous prenez votre voiture pour affronter les embouteillages, les chauffards, la pluie, la route glissante et la nuit tombante. Une heure pour faire moins de 30 kilomètres, en conduisant vous pensez non pas à la mort de Ivan Illitch mais à Ivan Illich le sociologue écologiste qui avançait que si l’on additionnait au temps passé dans nos bagnoles le temps de travail nécessaire à leur achat et à leur entretien pour diviser la distance parcourue, la vitesse obtenue serait telle qu’on achèterait tous des vélos. Bref, vous êtes un peu morose en allant au Festival de théâtre amateur de Trinité. Vous avez beau être ravi de l’initiative, vous déplorez l’absence quasi totale de communication autour de l’évènement et pour clore le tout vous vous dites que vraiment la municipalité aurait pu investir un minimum dans l’amélioration de la salle et qu’il s’agit là de la part des édiles d’une opération « low coast« . Et comme il se doit, le spectacle commence avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu.

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« Les Bonnes » : « Solange » Aïdoudi éblouissante dans une cérémonie sacrificielle, érotique et religieuse

 — Par Roland Sabra —

Une création foyalaise

Les comédiens et les comédiennes sont des êtres insupportables. Narcissiques, auto-centrés, mégalomanes, d’une redoutable fragilité qui se pare de la robe de l’infantilisme le plus indécrottable, on ne peut que les haïr de ne pouvoir faire du théâtre sans eux. Et pourtant… l’adage est bien connu qui affirme que l’on apprécie les gens que pour leurs qualités alors qu’on les aime pour leur défauts. Jandira de Jesus Bauer a été comédienne, ce qui explique pourquoi elle est sans doute assez folle pour s’embarquer avec trois comédiennes antillaises et monter « Les Bonnes » à Fort-de-France. Le résultat est à la mesure de l’entreprise, décalé, iconoclaste et fidèle, inventif et décapant, mais surtout réussi.

Toute l’œuvre de Genet peut se lire autour de deux axes, le bien/le mal, le masculin/le féminin. « Les bonnes » ont d’ailleurs été jouées plusieurs fois par des hommes. « Sol Ange » est un nom de personnage qui apparaît pour la première fois dans « Notre Dame des Fleurs » et Claire est aussi un signifiant qui renvoie à celui qui quitte le monde laïque pour le monde ecclésial.

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