— Par Dominique Daeschler —
Un homme et une femme, se cherchant chacun dans leur art ( peinture pour lui, chanson pour elle), jouent et rejouent depuis des années – après une rencontre coup de foudre – à recommencer l’histoire, à ne pas entrer dans la monotonie d’un couple bien assis.
Sans satiété, il peint les fesses de la belle (en bleu) qui sait entretenir un érotisme où inventer se conjugue souvent avec les combinaisons possibles de la séduction et de la prise d pouvoir. On se dispute, se réconcilie sur l’oreiller, se refâche. Un jour il la peint presque ange, dans une robe d’une blancheur virginale, enroulée cependant autour d’un sexe féminin peint sur le tissu. Et voilà qu’elle s’étonne, s’inquiète de ne pas être nue. Les règles du jeu ont changé, n’est-elle plus assez belle et désirable ? Devant la toile réalisée, elle se rebiffe, refuse cette image idéalisée et s’enva, revient, repart …
Sait-on jamais comment l’autre vous aime et aimerait être aimé ?Partira, partira pas ? Ça fait beaucoup pour le spectateur qui peut avoir des fantasmes de fessée.