Étiquette : Dominique Rogers

« Des veuves créoles », conception & m.e.s. Karine Bénac

Les 28 et 29 avril prochains, à 18H, au gymnase du campus de Schoelcher.

D’après « Les veuves créoles », première comédie dramatique martiniquaise , anonyme, de 1768

Projet de recherche-création porté par Karine Bénac, labellisé et subventionné par La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage

Comment mettre en scène aujourd’hui la première comédie martiniquaise anonyme, 1768 (rééditée en 2017 par Julia Prest), en Martinique, avec des étudiant.e.s du campus ?

Comment représenter l’irreprésentable, l’arrière-plan esclavagiste et colonialiste, à peine suggéré ou effleuré dans cette comédie ? Comment s’approprier ces rôles de colons créoles quand on est un.e jeune étudiant.e.s martiniquais.e/brésilienne/guadeloupéen ? Quelle voix, quel corps, quelles tenues vestimentaires leur prêter ?

Comment rendre compte de l’imbrication intime entre regard du.de la maître.sse, et de l’esclavisé.e ? De l’intrication entre musique et danse des maîtres et des esclavisé.e.s ?

Des processus de créolisation ?

Quelle comédie et quel comique pouvons-nous écrire scéniquement aujourd’hui, à partir des improvisations des étudiant.e.s dirigées par la metteuse en scène, dans ce travail dramaturgique de patrimonialisation/matrimonialsation issu de la recherche création ?

Jusqu’où le rire peut-il aller, et de quel rire s’agit-il ?

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Animations en temps de Covid

À la Martinique, quelques initiatives heureuses, qui montrent comment la vie culturelle est tenace, comment la vie continue en dépit des obstacles sur le chemin… 

Mardi premier décembre, à 17 heures : Orgue et Kora à la Cathédrale de Fort-de-France

Dans le cadre des « Mardis de l’orgue » à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, l’Association pour le rayonnement des orgues en Martinique reçoit Lisette Biron. La musicienne donnera une conférence-concert, de 17 à 19 heures, autour de la kora. L’entrée est gratuite. Toutefois, une libre participation sera la bienvenue.

La kora est un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est aussi l’instrument qui accompagne les liturgies à l’abbaye de Keur Moussa au Sénagal. Lisette Biron représente cette abbaye en Europe.

 

Mardi premier décembre, à 20 heures : Film : Les Orphelins de Sankara, à la télévision

Martinique la 1ère : Ce mardi dans l’émission Mémoire Vive, découvrez une histoire incroyable et méconnue, celle des orphelins de Sankara !

Un communiqué  envoyé par « Les Révoltés de l’Histoire-Association Protéa », organisatrice du  Festival International du film Documentaire de Martinique, nous avertit également ce jour :

« Nous vous informons que le film Les Orphelins de Sankara, écrit et réalisé par Géraldine Berger (Les Films d’un Jour et Vosges-Télévision) sera diffusé ce soir à 20 heures, sur Martinique la 1ère.

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Vies d’esclaves d’après les archives judiciaires

Mardi 10 novembre 2015 à 18h aux Archives départementales

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Voix d’esclaves : Antilles, Guyane, Louisiane françaises, XVIIIe-XIXe siècles, sous la direction de Dominique Rogers et Maîtres accusés, esclaves accusateurs : les procès Gosset et Vivié (Martinique, 1848) de Caroline Oudin-Bastide

animée par :

Myriam Cottias, directrice de recherches au CNRS

Caroline Oudin-Bastide, docteure en histoire et civilisations de l’EHESS

Dominique Rogers, maître de conférences à l’Université des Antilles

 

Longtemps inexploitées par les historiens spécialistes de l’esclavage, les archives judiciaires se révèlent essentielles pour qui s’intéresse à la vie quotidienne des esclaves : à la barre des tribunaux, au cours de procès où ils sont présentés comme accusés ou témoins mais aussi comme victimes, les esclaves sortent du silence et se racontent. Grâce aux récents travaux d’un groupe de chercheurs du projet européen EURESCL-FP7 CIRESC, leurs voix parviennent aujourd’hui jusqu’à nous. L’ouvrage Voix d’esclaves, recueil d’extraits de textes des XVIIIe et XIXe siècle, nous invite à entendre la voix des esclaves des Antilles, de la Guyane et de la Louisiane françaises. Il nous révèle des hommes et des femmes, africains ou créoles, noirs ou métis, citadins ou ruraux, exprimant leurs peurs, leurs humiliations, mais aussi leur « agency », leur capacité à agir, dans un univers trop souvent hostile, en continuant à vivre, par l’insolence, l’humour, les relations de sociabilité, la négociation ou la fuite.

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