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Le Covid-19 a fait bondir les cas de dépression et d’anxiété

Selon une étude publiée samedi dans The Lancet, les cas de troubles dépressifs majeurs et troubles anxieux ont augmenté respectivement de 28% et 26% en 2020.

Les cas de dépression et d’anxiété ont augmenté de plus d’un quart dans le monde en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, selon une étude publiée samedi 9 octobre dans The Lancet. L’étude est la première à évaluer les impacts mondiaux de la pandémie sur les troubles dépressifs majeurs et les troubles anxieux, en les détaillant par âge, sexe et localisation dans 204 pays et territoires en 2020. Les résultats montrent qu’en 2020, les cas de troubles dépressifs majeurs et troubles anxieux ont augmenté respectivement de 28% et 26%.

«Cela souligne un besoin urgent de renforcer les systèmes de santé», estime le principal auteur de l’étude Damien Santomauro, du Queensland Center for Mental Health Research, School of Public Health, en Australie. «Même avant la pandémie, les systèmes de soins de santé mentale de la plupart des pays manquaient de ressources et étaient désorganisés. Répondre à cette demande supplémentaire (…) sera difficile, mais il n’est pas envisageable de ne rien faire», ajoute-t-il.

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Tomber en dépression est-il inscrit dans les gènes ?

Quand des épidémiologistes se sont intéressés à la dépression, ils ont, en décortiquant les données, découvert une composante familiale forte, comme si ce trouble de l’humeur était héréditaire. Cela s’appuie notamment sur le fait que de vrais jumeaux, qui partagent le même matériel génétique, ont nettement plus de chances d’être tous les deux dépressifs que deux membres non jumeaux d’une fratrie, lesquels ne possèdent pas un ADN identique. D’où l’idée, présente maintenant dans les esprits depuis plusieurs années, que la dépression a pour partie une base génétique, ainsi que l’a souligné une méta-analyse publiée en 2000. Partant de ce constat, les psychiatres ont donc naturellement voulu identifier les gènes impliqués dans la maladie, à une époque où l’on croyait pouvoir trouver toutes les réponses dans l’ADN. L’heure est aujourd’hui à un premier bilan et même si on nous a, dans un passé récent, plusieurs fois annoncé la découverte des fameux gènes, il a souvent fallu déchanter.

L’exemple le plus connu est probablement celui de ce retentissant article publié en 2003 dans Science : la découverte fut par la suite bien difficile à reproduire.

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