La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.
Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.
Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

Le Bangladesh est actuellement le théâtre de sa pire épidémie de dengue jamais enregistrée, suscitant un cri d’alarme tant au niveau national qu’international. Depuis le début de l’année 2023, cette maladie, transmise par les moustiques, a déjà fait plus de 1 000 victimes dans le pays, dont 112 enfants de moins de 15 ans, y compris des nourrissons. Ces chiffres sont effrayants, d’autant plus qu’ils dépassent le nombre de décès cumulés depuis 2000, année où le Bangladesh a enregistré sa première épidémie de dengue. Be-Nazir Ahmed, ancien directeur des services de Santé, qualifie cette situation d’événement sanitaire majeur, non seulement pour le Bangladesh mais aussi pour le monde entier.
Plus de mille infections au virus sont détectées chaque semaine sur l’île, qui n’a pas quitté le stade épidémique depuis plus d’un an. La lutte contre les moustiques est devenue une priorité.
Un premier décès lié à l’épidémie de dengue qui frappe la Martinique depuis juillet 2019, a été annoncé ce mardi par l’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique. « Le 10 février, l’ARS Martinique a été informée par le Centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) de la présence de trois patients hospitalisés pour dengue, présentant des signes de gravité de la maladie. Malheureusement un décès est à déplorer parmi ces trois patients », explique l’agence dans un communiqué. Les investigations réalisées « confirment que ce décès est directement lié au virus de la dengue ». Depuis juillet 2019, « on estime à plus de 2100, le nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue » en Martinique, précise l’ARS. Infection virale transmise par les moustiques dans les zones tropicales et subtropicales du monde entier, la dengue a connu un développement accéléré ces dernières années. Elle provoque un syndrome de type grippal, avec des complications parfois mortelles.
Le laboratoire français est-il allé trop vite ? A-t-il négligé certaines alertes ? Après la mort de plusieurs enfants aux Philippines, l’industriel pharmaceutique a dû stopper brutalement sa campagne de vaccination contre cette maladie tropicale. L’avenir du produit est plus qu’incertain
Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi-Pasteur a annoncé lundi avoir obtenu des résultats satisfaisants de son vaccin contre la dengue, lors de l’un des essais cliniques finaux.