
— Par Sarha Fauré —
Né dans les quartiers populaires de Fort-de-France à la Martinique à la fin des années 2010, le shatta s’impose aujourd’hui comme un genre musical à part entière, porteur d’une identité forte et d’une énergie contagieuse. Ce style, bien plus qu’un simple dérivé du dancehall, incarne une expression artistique, sociale et politique propre à une jeunesse caribéenne en quête de reconnaissance et de transformation. (Illustration : Maureen – capture clip « Tic »)
Aux origines : une invention de quartier devenue phénomène mondial
Le shatta émerge dans un contexte de précarité sociale et d’effervescence culturelle, notamment dans le quartier de Volga-Plage à Fort-de-France. À l’origine de ce mouvement : PSK Shatta, fondateur du label PSK Music Production, accompagné de figures pionnières telles que Danthology, Mighty Mike ou encore Toupi et Lieutenant. Inspiré du dancehall jamaïcain mais radicalement transformé par des beatmakers locaux, le shatta se distingue par ses basses puissantes, ses percussions minimalistes et ses voix graves, robotiques, souvent autotunées.
Un mot, une ambiance, une manière d’être
Le terme « shatta » trouve ses racines dans l’argot jamaïcain shotta, synonyme de gangster.

Au cœur de la ville bruyante de Bamako, au Mali, le 10 mai 1995, Aya Nakamura voit le jour. Elle est née dans un berceau de culture et de tradition, imprégnée des mélodies envoûtantes des griots, ces conteurs-chanteurs qui tissent les récits de l’histoire avec les notes de leurs voix. Son nom, Aya Nakamura, résonne comme une mélodie, un prélude à une carrière musicale qui transcendera les frontières.
Aya Nakamura [aja nakamuʁa], de son vrai nom Aya Coco Danioko, est une auteure-compositrice-interprète franco-malienne, née le 10 mai 1995 (28 ans) à Bamako.
Aya Nakamura, snobée aux Victoires de la musique, a été sacrée artiste féminine de l’année aux Flammes, lors de la première édition de cette cérémonie dédiée aux trophées du rap.
— Par Stéphanie Binet —