Étiquette : Alexandre Stellio

L’éphéméride du 24 juillet

Décès à Paris de « L’étoile de la musique créole », Alexandre Stellio le 24 juillet 1939

De son vrai nom Alexandre Fructueux, il naît le 16 Avril 1885 à l’Anse Dufour, quartier de la commune des Anses d’Arlet. Vivant modestement de la pêche, sa famille décide de s’installer à Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de l’île. En 1898, à l’âge de 13 ans , il s’embarque avec sa famille pour la Guyane. Le jeune Alexandre s’adapte très rapidement, développe ses talents de virtuose de la flûte et apprend rapidement à jouer de la clarinette. Il devient très vite une vedette dans les dancings les plus côtés de l’époque. C’est ainsi qu’il joue de la clarinette au « Petit Balcon » de Cayenne et contribue à l’expension de ce dancing. Il est aussi sollicité par le propriétaire d’une salle de cinéma de Cayenne, Monsieur Didier dont Eugène Zéphir était l’associé, pour y interpréter des morceaux lors de la projection des films muets. En 1919, à son retour à la Martinique il est engagé comme clarinettiste pour accompagner les films de cinéma Gaumont tout en exerçant son métier de clarinettiste.

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Sam Castendet et son orchestre antillais

Intégrale inédite 1951 -1954 (CD paru chez Aztec Musique en février 2023)

Qui se souvient aujourd’hui de Sam Castendet, clarinettiste et chef d’orchestre, qui méritait d’accéder à la notoriété d’un Benny Goodman de la biguine ?

C’est grâce à l’érudit Jean-Pierre Meunier, zélé compilateur pour Frémaux & Associés qui œuvre aussi ici, que l’on avait redécouvert Sam Castendet, auteur du subtilement subversif Martinique 1948, qui raille l’état post-colonial à l’heure de la départementalisation. Trois ans plus tard, la mélodie de la biguine (sa spécialité, qu’il aime métisser au bon vieux jazz) intitulée Martinique Moin Chérie navigue dans les mêmes eaux. C’est l’une des nombreuses perles de cette anthologie, qui met la focale sur une période où le clarinettiste quitte la direction de l’orchestre de La Canne à Sucre pour fonder en 1952 son propre cabaret, Le Fort-de-France. Dès 1954, l’expérience tournera court, mais il en reste des traces avec ces 19 ultimes faces, qui remettent à sa juste place ce fort en thèmes.

Musicien historique des Antilles, Samuel Castendet est un instigateur de la gaieté, du plaisir, de la volupté propres aux danses des climats tropicaux.

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