Septembre 2017 – septembre 2018 : non aux féminicides !

Nous nous souvenons, pour en finir avec les violences envers les femmes !

— Par l’UFM —

Il y a un an, à cette date, la Martinique apprenait avec horreur la barbarie de l’assassinat d’une jeune femme, Leila, et de ses deux enfants, par son compagnon.

Ce meurtre venait rompre une longue période sans drame conjugal, mais pas sans violences, en Martinique.

Aujourd’hui, un an après, nous devons nous souvenir, parce qu’AUCUN FÉMINICIDE NE DOIT ÊTRE BANALISÉ.

Notre pensée va vers sa famille, ses ami-es et ses collègues. Nous partageons leur peine qui doit être immense pour ce terrible premier anniversaire.

Nous devons aussi nous souvenir,

Parce que rien ne peut justifier la mort d’une femme, parce qu’elle a eu une relation de couple

Parce qu’aucun conjoint ne peut s’arroger un droit de vie et de mort sur sa compagne !

Nous devons nous souvenir, pour dénoncer avec colère et force

  • • cette violence envers les femmes dans le couple,

  • • cette volonté de contrôle et de domination qui s’exprime par la violence machiste, et qui n’a rien à voir avec de l’amour,

Il faut que les hommes auteurs de violences comprennent que les actes de violences physiques, verbales, et psychologiques sont inacceptables, et que la loi les condamne.

Nous devons nous souvenir, pour être à l’offensive et changer les mentalités

– afin que cessent ces crimes

– pour que des centaines de femmes (plus de 400 viennent à l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM chaque année) et d’enfants ne se retrouvent plus en situation de souffrance, d’angoisse, de traumatisme durable.

Il faut :

  • • que toutes celles et tous ceux qui condamnent ces violences, osent refuser de les passer sous silence, exercent cette solidarité qui aidera les victimes et sera un signal fort,

  • • aider les femmes victimes à sortir de leur silence, les accompagner pour se reconstruire,

  • • mais aussi dénoncer ce sexisme qui s’exprime au quotidien, qui banalise et rend les violences légitimes,

  • • la formation du plus grand nombre sur les violences sexistes et sexuelles,

  • • la dénomination claire de « violences conjugales » par les médias,

  • • les moyens pour faire de la prévention à grande échelle dans les établissements scolaires, dans les entreprises, auprès des associations, dans les services de l’Etat et des collectivités locales … à fournir par l’État et les collectivités territoriales, dont les responsabilités sont primordiales s’agissant des politiques à mettre en œuvre.

AGISSONS, CHACUN-E A NOTRE NIVEAU !