« Princesse Mononoké », un fillm de Hayao Miyazaki

Lundi 22 décembre à 21h05 | France 4 | ★★★★ |

Par Hayao Miyazaki | Avec Billy Crudup, Billy Bob Thornton, Minnie Driver
Titre original Mononoke-Hime |12 janvier 2000 en salle | 2h 15min | Animation, Aventure, Fantastique
| Date de reprise 20 août 2025

Synopsis :
Dans le Japon médiéval, Ashitaka, prince du peuple Emishi, est frappé d’une malédiction après avoir tué le dieu sanglier Nago, devenu démon. Condamné, il quitte son village pour comprendre l’origine de la colère de la nature. En chemin, il rencontre Jiko, un moine vagabond, qui l’oriente vers la forêt habitée par les dieux animaux.

Ashitaka découvre le village des forges dirigé par Dame Eboshi, une femme puissante qui protège les exclus et fait vivre sa communauté grâce à l’exploitation du fer, au prix de la destruction de la forêt. Il y rencontre San, une humaine élevée par la déesse louve Moro et farouche ennemie des humains. Eboshi, responsable de la corruption de Nago par ses armes à feu, attise la haine des esprits de la forêt.

San tente d’assassiner Dame Eboshi, mais Ashitaka s’interpose et est grièvement blessé. Grâce au dieu-cerf, esprit suprême de la forêt, il est guéri, ce qui rapproche Ashitaka et San. Pendant ce temps, Eboshi repousse une attaque de samouraïs et s’allie à Jiko, envoyé de l’empereur chargé de rapporter la tête du dieu-cerf, censée offrir l’immortalité.

Les sangliers menés par Okkoto attaquent pour sauver la forêt, mais sont massacrés. Okkoto, corrompu, est libéré par le dieu-cerf, qui est aussitôt décapité par Dame Eboshi. Sa mort plonge la forêt et le village dans la destruction. Moro meurt en se vengeant d’Eboshi, qui perd un bras.

Ashitaka et San parviennent à restituer la tête au dieu-cerf, restaurant la vie dans la forêt. San choisit d’y rester, incapable de pardonner aux humains, tandis qu’Ashitaka décide de vivre au village des forges. Dame Eboshi promet de reconstruire son village en harmonie avec la nature, et Jiko renonce à sa quête.

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Princesse Mononoké est un film d’animation historique et de fantasy japonais réalisé par Hayao Miyazaki et produit par le studio Ghibli, sorti en 1997.
Ancré dans un univers animiste et nourri de références shintoïstes, le film aborde de nombreux thèmes sans manichéisme : les relations entre l’humanité et la nature, les ravages de la guerre, la violence, la vengeance, la condition féminine, la tolérance et la valeur du travail.

Acclamé par la critique au Japon comme à l’international, Princesse Mononoké consacre Hayao Miyazaki comme une figure majeure de l’animation mondiale et connaît un immense succès commercial, récompensé par plusieurs prix prestigieux au Japon.

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La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Erwan Higuinen
Par son ampleur et la complexité de son récit aux multiples bifurcations, le film évoque La Forteresse cachée (…) N°542, janvier 2000

Chronic’art.com par Marius Méou
Outre l’intelligence de son propos, Princesse Mononoke est aussi la plus belle réussite formelle de Miyazaki. Les dessins sont d’une grande qualité : ils allient une certaine simplicité (…) à un mouvement impeccable et gracile.

Chronic’art.com par Olivier Guéret
Voilà un immanquable divertissement qui changera monsieur Toutlemonde de ses habituelles distractions faites de celluloïd.

Cplanet.com par Jean Christophe Derrien
Aidé d’une animation incroyable rendant crédible toute incursion du fantastique ou toute bataille rangée, le film ne repose sur aucun manichéisme issu d’une simplification de l’histoire : ni bons, ni méchants, juste des camps (…)

Fluctuat.net par M.Merlet
Inscrits dans un tableau cosmogonique, les images, magnifiques, sont surprenantes. Mais nulle gratuité, nulle recherche d’inédit ne guide tout cela. La signification et la symbolique priment toujours sur la forme.

L’Evénement par Isabelle Danel
(…) croisement réussi entre le manga et l’univers de Kurosawa. Un impressionnant chef-d’oeuvre qui devrait faire des petits.

L’Humanité par Vincent Ostria
Non content d’être une formidable fable écologique, cette oeuvre d’une richesse visuelle permanente témoigne d’un imaginaire complexe et foisonnant, tout en décrivant avec un luxe de détails la vie dans un village fortifié.

Le Figaroscope par Emmanuèle Frois
(…) une fresque épique magistralement animée (…). Hayao Miyazaki a l’art de mêler références historiques, légendes ancestrales, récit d’initiation et message écologique.

Le Monde par Jean-Michel Frodon
Les qualités spectaculaires du film tiennent (…) à des procédés cinématographiques plutôt qu’à ceux particuliers à l’animation. 12/01/2000