Ne touchez pas au pouvoir d’achat des retraités

— Communiqué de presse —

Une campagne indécente

Une vilaine musique se fait entendre régulièrement : Au sortir de la période de confinement, des « experts » ont affirmé que l’arrêt des activités du pays avait été décidé pour « protéger les anciens », et qu’il fallait donc qu’ils acceptent de se sacrifier en retour, alors que neuf personnes décédées pendant la pandémie sur dix sont des retraités de plus de 65 ans.

La perte continue du pouvoir d’achat des retraités : ces dernières douze années, les prix ont augmenté de 13 % et les pensions nettes seulement de 8,60 %. Un rapport officiel constate même que le niveau de vie moyen des personnes en retraite a diminué de plus de 3 % entre 2017 et 2018. En réalité, depuis l’arrivée du Président E. Macron, les pensions ont perdu 5,5 % de pouvoir d’achat !

Une cinquième branche à nos frais, c’est inadmissible!

Le PLFSS 2021, engage la création d’une 5ème branche dédiée à la perte d’autonomie. Sauf que son financement repose à 90% sur la CSG, et sur les fonds déjà attribués à la CNSA. C’est un nouveau scandale qui nous indique que la gestion de cette 5ème branche sera étatisée et que la « gouvernance» ne repose en rien sur la démocratie sociale.

L’austérité, un maivais coup pour les retraités et pour l’économie

« Il n’existe pas d’exemple d’une économie qui ait redémarré grâce à l’austérité. » Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Mais l’austérité ne s’applique pas à tout le monde. Des milliards sont distribués aux entreprises, ou plutôt à leurs actionnaires. Les dividendes ont augmenté de 60 % en 2018, pour atteindre 23,2 milliards d’euros ! La pauvreté s’étend, mais la fortune des 0,1 % de Français, les plus aisés a augmenté d’un quart depuis 2017.

Ce dont le pays a besoin c’est d’un plan de relance du pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Ce n’est pas le moment de réduire leur pouvoir d’achat ! Ils en ont besoin pour eux et leur famille, notre économie en a besoin, car ils ne sont pas seulement des consommateurs utiles à l’économie, ils participent à hauteur de 8 % à la production de richesses en France. Souvent, ils aident financièrement leurs enfants, petits-enfants touchés par le chômage. Leur contribution à la vie sociale est décisive dans cette période de crise sanitaire et économique.

Rassemblons-nous autour de ces exigences :

 l 100 euros de suite pour rattraper notre pouvoir d’achat à valoir sur la revalorisation des pensions calculée sur l’évolution du salaire moyen. l

 Accès à la santé pour tous.

 l Prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % dans la branche maladie de la Sécurité sociale.

Pour le Collectif des syndicats

Louis MAUGEE