« Lumières de la forêt », la nouvelle exposition de Michèle Arretche

Installée en Martinique depuis de nombreuses années, Michèle Arretche explore dans son travail les liens intimes entre la nature, la mémoire et les gestes du quotidien.

Ses œuvres, souvent baignées de lumière tropicale, mettent en scène des paysages vibrants, des instants suspendus qui racontent, sans bruit, l’âme d’un territoire.

Avec une palette lumineuse et libre, elle convoque à la fois les scènes rurales empreintes de douceur, comme ces femmes au bord de l’eau, ou ces vélos dans un jardin luxuriant, et des visions plus oniriques, éclatantes, où le paysage se mêle aux rêves, aux forces invisibles et aux lumières surnaturelles.

Ses forêts sont peuplées de fleurs, de souvenirs et de mystères ; ses maisons créoles semblent y veiller depuis toujours ; ses couleurs, elles, dansent entre le réel et l’imaginaire.

Avec l’exposition Lumières de la forêt, Michèle Arretche nous offre une traversée sensible — celle d’un monde où la mémoire, la nature et l’imaginaire créole se répondent.

Ici, la forêt n’est pas seulement un lieu — elle est un souffle, un battement, une mémoire vivante.

Sous ses pinceaux, les arbres murmurent, les cocotiers dansent, la lumière s’égare, s’épanche, caresse.

La mer n’est jamais loin, bleue ou turquoise, timide ou éclatante, elle veille en silence entre les feuillages.

Les cases créoles, tapies dans les clairières, offrent des refuges d’enfance et de rêve, entre deux éclats de fleurs. Un personnage en vélo traverse souvent ces paysages gage d’avancée et d’équilibre.

Chaque toile est un chant, une offrande à la nature caribéenne — cette nature qui déborde, s’enroule, s’enflamme parfois, mais toujours enlace.

L’artiste ne peint pas seulement ce qu’elle voit, mais ce qu’elle ressent : la chaleur, la lumière, les parfums invisibles et les voix muettes des lieux aimés.

Lumières de la forêt est une traversée.

Un voyage intérieur où le vert devient or, où les pluies sont douces, où chaque couleur raconte un instant de grâce.

 

Au Créole Arts Café, Saint-Pierre, du 16 mai au 30 juin 2025