« L’homme qui dormait sous mon lit », m.e.s. de Pierre Notte

Les 17 18 19 novembre 2022 à 19h30 au T.A.C.

Écriture et Mise en scène : Pierre Notte
Textes : Kateb Yacine, Édouard Glissant, Jérôme Lindon, Assia Djebar
Avec Muriel Gaudin, Silvie Laguna et Clyde Yeguete
Arrangements musicaux : Clément Walker-Viry
Création Lumière :Eric Schoenzetter
Copyright photos : Scène & Public
L’homme qui dormait sous mon lit esquisse un présent prochain où une indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, mais à qui une récompense supplémentaire serait accordée au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait.

Synopsis :
Un bon migrant est un migrant qui se suicide de lui-même, proprement, sans engager la responsabilité de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Mais on compatit, on n’est pas des chiens.
L’accueillante (Madame Europe, Muriel Gaudin), le réfugié (le sans domicile accueilli, Clyde Yeguete), et la modératrice (le Politique, la Suisse, la neutralité bienveillante, Silvie Laguna) : trois comédiens incarnent les entités contraires et monstrueuses d’une fantaisie macabre. Pris au piège entre une Europe acculée, incapable, et l’impuissance mondialisée, voilà le monde des humiliés qui appelle au secours. C’est une pièce de guerre, un combat du début à la fin, une mise à mort avec arbitre. C’est saignant, rapide et hargneux.

La presse en parle :
L’Humanité
Les premiers mots sont légers et tranchants à la fois, troubles et inquiétants. «Les lames de rasoir sont à droite sous l’évier », scandent et répètent les personnages de ce conte très noir et aigrement drôle que Pierre Notte définit comme « l’une de (ses) premières farces noires politiques». Auteur et metteur en scène, il aborde la question des migrants et de leur survie à travers une pièce à l’écriture parfaitement maîtrisée, dans laquelle on apprendra par exemple que les médicaments mystérieux que dit prendre une des protagonistes ne sont que des pastilles à la menthe, cela pour dire la légèreté qui alterne avec l’inquiétude, mais tout se tient, de bout en bout.
Gérald Rossi

Le Canard Enchaîné
Muriel Gaudin et Clyde Yeguete sont excellents. Et Sivlie Laguna donne un spectacle formidable. (…) Fable délicieusement cruelle et pleine de mauvais esprit. Mais comme toujours, Pierre Notte sait retourner les situations en un clin d’œil, passer du sarcasme au joyeux en une réplique. Et cette histoire qui respire l’humour noir, là voilà qui fi nit bien. Même très bien !