L’état français incite à nouveau nos jeunes à l’expatriation.

— Par Daniel Marie-Sainte —

  emigration Le gouvernement français serait-il entrain de nous appliquer un nouveau « Plan Némo » ?

  Il est inscrit dans l’histoire qu’au lendemain des émeutes de décembre 1959 en Martinique, le gouvernement français de l’époque, dirigé par le tandem De Gaulle-Debré, a conçu un plan dit « Plan Némo » visant à encadrer la jeunesse martiniquaise, classée trop turbulente. Mais aussi, il s’agissait de la pousser à émigrer vers la France, car jugée trop nombreuse.

   C’est ainsi qu’ont été créés le SMA (Service Militaire Adapté) en 1961 et le BUMIDOM (Bureau des Migrations des Départements d’Outre Mer) en 1963.

   Le premie était destiné à contrôler les jeunes. Mais il s’était heureusement transformé, au cours des dernières décennies, en centre de formation professionnelle pour jeunes en très grande difficulté.

  Le second a sévi de 1962 à 1982, vidant notre Pays de plusieurs milliers de ses forces vives, vite remplacées par des immigrants venant de France.

  Notre poète national avait même qualifié cette opération de «génocide par substitution» !

  Le BUMIDOM a été remplacé, en 1982, par l’ANT (Agence Nationale pour l’insertion et la promotion des Travailleurs d’outre mer).

  Sous le gouvernement Sarkozy, l’ANT est devenue en 2010 LADOM (l’Agence De l’Outre Mer pour la Mobilité).

  Depuis avec la complicité politique et financière de la « nouvelle gouvernance régionale », les gouvernements successifs français, impuissants à développer l’emploi en Martinique, sont revenus à la politique, d’avant 1981, d’incitation à l’émigration de nos jeunes vers la France.

   LADOM et le SMA seraient-ils devenus les nouveaux instruments de cette politique néfaste au Pays Martinique?

  Nous en présentons comme preuve le placard publicitaire publié conjointement par LADOM et le SMA, dans le journal France-Antilles du mardi 11 juin 2013, incitant nos jeunes à la « mobilité » !

  Nous nous devons de dénoncer cette politique qui dévitalise notre Pays et de revendiquer un vrai pouvoir politique en Martinique qui permettra un vrai développement économique !

                                                          Le Lamentin, le 11 juin 2013

                                                              Daniel MARIE-SAINTE

                               Chef de file du groupe des Patriotes Martiniquais et Sympathisants