Le plafonnement du taux de location des films, dans les DROM, adopté par l’Assemblée nationale

Le 5 décembre dernier, l’Assemblée Nationale a définitivement adopté une proposition de loi cruciale portée par la sénatrice de la Martinique, Catherine Conconne. Cette proposition vise à garantir la pérennité des établissements de spectacles cinématographiques dans les départements et régions d’Outre-mer, en particulier en plafonnant le taux de location des films à 35%.

À l’origine réclamée par le Syndicat des exploitants de cinémas d’Outre-mer (Secom), la proposition de loi avait déjà franchi une étape décisive en obtenant l’approbation unanime du Sénat le 15 juin dernier. La mesure, plafonnant le taux de location des films à 35%, a été maintenue après un vote massif de 95% des députés à l’Assemblée Nationale.

Le texte, co-rapporté avec conviction par les députés Maud Petit et Johnny Hajjar, met en lumière la réalité économique des cinémas ultramarins, confrontés à une offensive commerciale des principaux distributeurs. Ces multinationales puissantes cherchent à augmenter drastiquement les taux de location, mettant en péril la viabilité économique des cinémas locaux. La nouvelle loi constitue ainsi un rempart contre cette menace en plafonnant le taux de location à 35%, préservant ainsi le pouvoir d’achat des citoyens ultramarins et favorisant le développement des infrastructures cinématographiques locales.

Catherine Conconne, à l’origine de cette réforme, s’est exprimée fièrement à l’issue du vote : « Maintenir un prix juste pour ce loisir familial par excellence est essentiel. Je suis aujourd’hui fière de voir ces dispositions inscrites dans la loi, garantissant ainsi un accès à la culture pour tous.« 

La loi, soutenue à l’unanimité par les députés, représente une avancée significative dans la régulation des relations économiques entre les exploitants ultramarins et les distributeurs. Elle s’inscrit dans une perspective économique, sociale et culturelle en assurant la sécurisation de l’activité cinématographique, la préservation de l’emploi, la protection des populations les plus vulnérables face à une hausse des tarifs, et la garantie d’un accès équitable à la culture par le cinéma dans les Outre-Mer.

Cette victoire parlementaire constitue un tournant décisif pour le cinéma ultramarin, marquant une réponse concrète et urgente aux enjeux économiques et culturels auxquels sont confrontées les régions ultramarines. L’entrée en vigueur de la loi consacrera ainsi une avancée majeure pour la préservation du patrimoine cinématographique dans les Outre-mer.

— M’A —